En une année, les forces maritimes libyennes ont arrêté 21 700 exilés en mer Méditerranée. Le chiffre dépasse le bilan annuel de 2023 (17 000 personnes interceptées) mais reste inférieur à celui de 2022 (24 600 personnes interceptées). Parmi ces exilés ramenés de force en Libye – alors qu’ils tentaient de rejoindre les rives européennes - se trouvent 1 500 femmes et 700 enfants.
La totalité des personnes qui tentent la traversée de la Méditerranée embarquent sur des canots vétustes en bois ou en métal, complètement inadaptés à de tels trajets en mer. Ils sont généralement arrêtés par les gardes-côtes dans les eaux territoriales libyennes ou dans les eaux internationales – avec le soutien de l’Union européenne (UE).
Depuis 2017, année de la signature d'un accord entre la Libye et l'Italie soutenue par Bruxelles, l'Europe confie aux autorités libyennes la charge de la coordination des sauvetages au large de leurs côtes (tâche qui incombait auparavant à Rome ou à La Valette, à Malte). Le but : "endiguer" les arrivées de migrants en Europe. L’accord de 2017 prévoit justement que l'Italie équipe et forme les autorités libyennes pour intercepter les exilés en Méditerranée.
Pour cette raison, il a toujours été fustigé par les ONG de défense des droits de l’homme. Non seulement parce que les interventions en mer peuvent être dramatiques : le 6 novembre 2017, près de 20 personnes, des hommes, des femmes et des enfants, s'étaient noyés en Méditerranée en raison de l’inaction des autorités libyennes et de leur amateurisme. Mais aussi parce que les exilés ramenés contre leur gré en Libye se retrouvent généralement en prison où ils sont soumis à des traitements inhumains (tortures, passages à tabac, humiliations, viols, voire assassinats).
Depuis des années, la rédaction d’InfoMigrants reçoit des messages de personnes retenues captives en Libye, et soumis à toute sorte de tortures.
David Yambio, un militant sud-soudanais aujourd’hui réfugié en Italie alerte lui aussi sur le sort des migrants en Libye. Via son compte X "Refugees in Libya", il documente les nombreuses exactions subies par les exilés enfermés dans les prisons officielles ou clandestines du pays. Dernière exemple en date : la diffusion le 6 janvier 2025 de la photo d’une Éthiopienne bâillonnée et attachée dans une cellule. Ses ravisseurs réclament 6 000 dollars à sa famille pour sa libération.
La totalité des personnes qui tentent la traversée de la Méditerranée embarquent sur des canots vétustes en bois ou en métal, complètement inadaptés à de tels trajets en mer. Ils sont généralement arrêtés par les gardes-côtes dans les eaux territoriales libyennes ou dans les eaux internationales – avec le soutien de l’Union européenne (UE).
Depuis 2017, année de la signature d'un accord entre la Libye et l'Italie soutenue par Bruxelles, l'Europe confie aux autorités libyennes la charge de la coordination des sauvetages au large de leurs côtes (tâche qui incombait auparavant à Rome ou à La Valette, à Malte). Le but : "endiguer" les arrivées de migrants en Europe. L’accord de 2017 prévoit justement que l'Italie équipe et forme les autorités libyennes pour intercepter les exilés en Méditerranée.
Pour cette raison, il a toujours été fustigé par les ONG de défense des droits de l’homme. Non seulement parce que les interventions en mer peuvent être dramatiques : le 6 novembre 2017, près de 20 personnes, des hommes, des femmes et des enfants, s'étaient noyés en Méditerranée en raison de l’inaction des autorités libyennes et de leur amateurisme. Mais aussi parce que les exilés ramenés contre leur gré en Libye se retrouvent généralement en prison où ils sont soumis à des traitements inhumains (tortures, passages à tabac, humiliations, viols, voire assassinats).
Depuis des années, la rédaction d’InfoMigrants reçoit des messages de personnes retenues captives en Libye, et soumis à toute sorte de tortures.
David Yambio, un militant sud-soudanais aujourd’hui réfugié en Italie alerte lui aussi sur le sort des migrants en Libye. Via son compte X "Refugees in Libya", il documente les nombreuses exactions subies par les exilés enfermés dans les prisons officielles ou clandestines du pays. Dernière exemple en date : la diffusion le 6 janvier 2025 de la photo d’une Éthiopienne bâillonnée et attachée dans une cellule. Ses ravisseurs réclament 6 000 dollars à sa famille pour sa libération.
Les photos et documents de migrants torturés sont légion sur le compte "Refugees in Libya" et ont fait l’objet de nombreux articles. La Libye est en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Les groupes armés n’hésitent pas à kidnapper des migrants d’Afrique subsaharienne en pleine rue, sur la route de l'exil ou dans leur appartement, à filmer les tortures qu'ils leur infligent dans le but d'extorquer de l’argent à leurs proches. Il n’est pas rare non plus que des gardiens des centres de détention officiels revendent eux-mêmes des migrants à des trafiquants.
En novembre 2023, la rédaction avait relayé les images - insoutenables - de trois hommes et deux femmes violemment battus par des trafiquants d’êtres humains en Libye. Les victimes étaient détenues dans la ville de Bani Walid, à environ 200 km de Tripoli, et suppliaient qu’on leur vienne en aide.
En septembre 2022, InfoMigrants s'était aussi procuré les images d'un adolescent soudanais torturé en Libye par ses bourreaux réclamant là aussi une rançon. L'enlèvement et les tortures avaient eu lieu dans l'ouest de la Libye.
En novembre 2023, la rédaction avait relayé les images - insoutenables - de trois hommes et deux femmes violemment battus par des trafiquants d’êtres humains en Libye. Les victimes étaient détenues dans la ville de Bani Walid, à environ 200 km de Tripoli, et suppliaient qu’on leur vienne en aide.
En septembre 2022, InfoMigrants s'était aussi procuré les images d'un adolescent soudanais torturé en Libye par ses bourreaux réclamant là aussi une rançon. L'enlèvement et les tortures avaient eu lieu dans l'ouest de la Libye.
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