Des manifestants continuent à descendre dans les rues ce jeudi 4 mars en Birmanie, mais la peur est dans tous les esprits au lendemain de la journée de répression la plus meurtrière depuis le coup d’Etat, avec au moins 38 manifestants tués d’après l’ONU.
A Rangoun, la capitale économique, de petits rassemblements se sont formés. « Nous sommes unis », scandent les contestataires, protégés derrière des barricades de fortune construites avec de vieux pneus, des briques, des sacs de sable, du bambou et du fil de fer barbelé.
L’armée semble plus déterminée que jamais à éteindre le vent de fronde qui souffle sur le pays depuis le putsch du 1er février contre le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi. Mercredi, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles dans plusieurs villes pour disperser des rassemblements pro-démocratie, des images diffusées sur les réseaux sociaux montrant des manifestants couverts de sang et blessés par balles à la tête.
Bilan, au moins 38 morts, selon l’émissaire onusienne pour la Birmanie, la Suissesse Christine Schraner Burgener.
« Notre révolte doit réussir »
A Rangoun, au moins six manifestants ont été tués, d’après un secouriste et un journaliste local. Dans quatre villes du centre, au moins onze protestataires ont péri, dont deux à Mandalay et sept à une centaine de kilomètres de là à Monywa, a-t-on appris de sources médicales.
La télévision d’Etat, MRTV, a fait pour sa part état de quatre morts à Monywa. Des protestataires sont morts en échangeant des coups de feu, a-t-elle assuré, affirmant que les tirs ne provenaient ni de la police ni de l’armée.
« Notre pays est malade » : en Birmanie, le peuple contre la junte
Toujours dans le centre du pays, à Myingyan, un jeune de 20 ans a été tué. Des images diffusées sur les réseaux sociaux l’ont montré couvert de sang, transporté loin des barricades par ses amis.
Sur d’autres, une série de détonations a été entendue, tandis que des contestataires continuaient à scander : « Notre révolte doit réussir ! »
« Tout ira bien »
Plus de 50 civils ont été tués et des dizaines blessés depuis le putsch. Parmi les victimes, quatre mineurs, dont un adolescent de 14 ans, d’après l’ONG Save the Children.
L’armée a fait état pour sa part d’un policier décédé en dispersant une manifestation. Sollicitée, elle n’a pas répondu aux multiples requêtes de l’AFP.
Les Birmans continuent à enterrer leurs morts. Une foule importante s’est rassemblée jeudi à Mandalay, deuxième ville du pays, pour les funérailles d’une jeune fille de 19 ans, décédée la veille. « Il n’y aura pas de pardon pour vous jusqu’à la fin du monde », a chanté l’assemblée, réunie devant son cercueil entouré de fleurs.
Kyal Sin est devenue un symbole dans le pays : une photo où on la voit, peu de temps avant d’être visée par un tir mortel, porter un tee-shirt « Tout ira bien » est devenue virale sur les réseaux sociaux.
Macron appelle à « l’arrêt immédiat de la répression »
Les violences de mercredi ont provoqué un nouveau concert de protestations internationales.
La « France appelle à mettre immédiatement un terme à la répression en Birmanie, à libérer les personnes détenues et à respecter le choix démocratique du peuple birman » dans les urnes, a affirmé mercredi le président français Emmanuel Macron dans un tweet. « Nous sommes à vos côtés », a-t-il écrit.
« Nous sommes horrifiés et révulsés par les violences atroces perpétrées contre les Birmans pour leurs appels pacifiques au rétablissement du gouvernement civil », a déclaré pour sa part le département d’Etat américain, appelant le monde à condamner « d’une seule voix » cette répression, et notamment la Chine à « utiliser son influence » auprès de la junte.
A Rangoun, la capitale économique, de petits rassemblements se sont formés. « Nous sommes unis », scandent les contestataires, protégés derrière des barricades de fortune construites avec de vieux pneus, des briques, des sacs de sable, du bambou et du fil de fer barbelé.
L’armée semble plus déterminée que jamais à éteindre le vent de fronde qui souffle sur le pays depuis le putsch du 1er février contre le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi. Mercredi, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles dans plusieurs villes pour disperser des rassemblements pro-démocratie, des images diffusées sur les réseaux sociaux montrant des manifestants couverts de sang et blessés par balles à la tête.
Bilan, au moins 38 morts, selon l’émissaire onusienne pour la Birmanie, la Suissesse Christine Schraner Burgener.
« Notre révolte doit réussir »
A Rangoun, au moins six manifestants ont été tués, d’après un secouriste et un journaliste local. Dans quatre villes du centre, au moins onze protestataires ont péri, dont deux à Mandalay et sept à une centaine de kilomètres de là à Monywa, a-t-on appris de sources médicales.
La télévision d’Etat, MRTV, a fait pour sa part état de quatre morts à Monywa. Des protestataires sont morts en échangeant des coups de feu, a-t-elle assuré, affirmant que les tirs ne provenaient ni de la police ni de l’armée.
« Notre pays est malade » : en Birmanie, le peuple contre la junte
Toujours dans le centre du pays, à Myingyan, un jeune de 20 ans a été tué. Des images diffusées sur les réseaux sociaux l’ont montré couvert de sang, transporté loin des barricades par ses amis.
Sur d’autres, une série de détonations a été entendue, tandis que des contestataires continuaient à scander : « Notre révolte doit réussir ! »
« Tout ira bien »
Plus de 50 civils ont été tués et des dizaines blessés depuis le putsch. Parmi les victimes, quatre mineurs, dont un adolescent de 14 ans, d’après l’ONG Save the Children.
L’armée a fait état pour sa part d’un policier décédé en dispersant une manifestation. Sollicitée, elle n’a pas répondu aux multiples requêtes de l’AFP.
Les Birmans continuent à enterrer leurs morts. Une foule importante s’est rassemblée jeudi à Mandalay, deuxième ville du pays, pour les funérailles d’une jeune fille de 19 ans, décédée la veille. « Il n’y aura pas de pardon pour vous jusqu’à la fin du monde », a chanté l’assemblée, réunie devant son cercueil entouré de fleurs.
Kyal Sin est devenue un symbole dans le pays : une photo où on la voit, peu de temps avant d’être visée par un tir mortel, porter un tee-shirt « Tout ira bien » est devenue virale sur les réseaux sociaux.
Macron appelle à « l’arrêt immédiat de la répression »
Les violences de mercredi ont provoqué un nouveau concert de protestations internationales.
La « France appelle à mettre immédiatement un terme à la répression en Birmanie, à libérer les personnes détenues et à respecter le choix démocratique du peuple birman » dans les urnes, a affirmé mercredi le président français Emmanuel Macron dans un tweet. « Nous sommes à vos côtés », a-t-il écrit.
« Nous sommes horrifiés et révulsés par les violences atroces perpétrées contre les Birmans pour leurs appels pacifiques au rétablissement du gouvernement civil », a déclaré pour sa part le département d’Etat américain, appelant le monde à condamner « d’une seule voix » cette répression, et notamment la Chine à « utiliser son influence » auprès de la junte.
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