Désormais, la police tire à balles réelles sur les manifestants. Et le bilan s'alourdit : sur la seule journée de mercredi, 38 opposants au coup d'État militaire birman ont été tués d'après l'ONU. Au total, plus de cinquante civils ont perdu la vie et des dizaines ont été blessés depuis le putsch, le 1er février. Parmi les victimes, quatre mineurs, dont un adolescent de 14 ans, d'après l'ONG Save the Children.
Malgré tout, des manifestants continuent à descendre dans les rues ce jeudi en Birmanie. Mais la peur est dans tous les esprits. À Rangoun, la capitale économique, de petits rassemblements se sont formés. "Nous sommes unis", scandent les contestataires, protégés derrière des barricades de fortune construites avec de vieux pneus, des briques, des sacs de sable, du bambou et du fil de fer barbelé.
L'armée, qui a fait état pour sa part d'un policier décédé, semble plus déterminée que jamais à éteindre le vent de fronde qui souffle sur le pays depuis sa prise de pouvoir au détriment du gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi. Les Birmans, eux, continuent à enterrer leurs morts.
Une foule importante s'est rassemblée jeudi à Mandalay, deuxième ville du pays, pour les funérailles de Kyal Sin, 19 ans, décédée la veille, et devenue un symbole dans le pays. "Il n'y aura pas de pardon pour vous jusqu'à la fin du monde", a chanté l'assemblée, réunie devant son cercueil entouré de fleurs. Le parti d'Aung San Suu Kyi a annoncé mettre les drapeaux en berne dans ses bureaux pour commémorer les morts.
L'ancienne cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi, toujours tenue au secret par l'armée, est désormais visée par quatre chefs d'inculpation, dont "incitation aux troubles publics". L'ex-président Win Myint est notamment accusé d'avoir enfreint la Constitution.
Six journalistes birmans, dont Thein Zaw, un photographe de l'agence américaine Associated Press (AP), sont eux poursuivis pour avoir "causé la peur parmi la population, répandu de fausses informations (...) ou incité des employés du gouvernement à la désobéissance". Ils encourent trois ans de prison.
Près de 1500 personnes ont été arrêtées, inculpées ou condamnées depuis le 1er février, d'après une ONG d'assistance aux prisonniers politiques, un nombre qui est sans doute largement sous-évalué.
Les violences de mercredi ont provoqué un nouveau concert de protestations internationales. Le président Emmanuel Macron a exhorté à "l'arrêt immédiat de la répression" et le département d'État américain s'est dit "horrifié et révulsé", appelant la Chine à "utiliser son influence" auprès des généraux. Pékin et Moscou, alliés traditionnels de l'armée birmane aux Nations unies, n'ont pas formellement condamné le coup d'État, considérant la crise comme "une affaire intérieure" au pays. Le Conseil de sécurité de l'ONU a dû se contenter dans une déclaration commune émise début février d'exprimer sa préoccupation. Le Royaume-Uni a demandé qu'il se réunisse à nouveau vendredi.
Malgré tout, des manifestants continuent à descendre dans les rues ce jeudi en Birmanie. Mais la peur est dans tous les esprits. À Rangoun, la capitale économique, de petits rassemblements se sont formés. "Nous sommes unis", scandent les contestataires, protégés derrière des barricades de fortune construites avec de vieux pneus, des briques, des sacs de sable, du bambou et du fil de fer barbelé.
L'armée, qui a fait état pour sa part d'un policier décédé, semble plus déterminée que jamais à éteindre le vent de fronde qui souffle sur le pays depuis sa prise de pouvoir au détriment du gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi. Les Birmans, eux, continuent à enterrer leurs morts.
Une foule importante s'est rassemblée jeudi à Mandalay, deuxième ville du pays, pour les funérailles de Kyal Sin, 19 ans, décédée la veille, et devenue un symbole dans le pays. "Il n'y aura pas de pardon pour vous jusqu'à la fin du monde", a chanté l'assemblée, réunie devant son cercueil entouré de fleurs. Le parti d'Aung San Suu Kyi a annoncé mettre les drapeaux en berne dans ses bureaux pour commémorer les morts.
L'ancienne cheffe du gouvernement Aung San Suu Kyi, toujours tenue au secret par l'armée, est désormais visée par quatre chefs d'inculpation, dont "incitation aux troubles publics". L'ex-président Win Myint est notamment accusé d'avoir enfreint la Constitution.
Six journalistes birmans, dont Thein Zaw, un photographe de l'agence américaine Associated Press (AP), sont eux poursuivis pour avoir "causé la peur parmi la population, répandu de fausses informations (...) ou incité des employés du gouvernement à la désobéissance". Ils encourent trois ans de prison.
Près de 1500 personnes ont été arrêtées, inculpées ou condamnées depuis le 1er février, d'après une ONG d'assistance aux prisonniers politiques, un nombre qui est sans doute largement sous-évalué.
Les violences de mercredi ont provoqué un nouveau concert de protestations internationales. Le président Emmanuel Macron a exhorté à "l'arrêt immédiat de la répression" et le département d'État américain s'est dit "horrifié et révulsé", appelant la Chine à "utiliser son influence" auprès des généraux. Pékin et Moscou, alliés traditionnels de l'armée birmane aux Nations unies, n'ont pas formellement condamné le coup d'État, considérant la crise comme "une affaire intérieure" au pays. Le Conseil de sécurité de l'ONU a dû se contenter dans une déclaration commune émise début février d'exprimer sa préoccupation. Le Royaume-Uni a demandé qu'il se réunisse à nouveau vendredi.
Autres articles
-
Finul: quatre soldats italiens blessés dans une nouvelle «attaque» selon Rome
-
Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie
-
Attaque contre un sanctuaire soufi en Afghanistan, 10 fidèles tués
-
La Russie "a besoin" de migrants face à une situation démographique "tendue" (Kremlin)
-
Haïti convoque l'ambassadeur de France après des propos «inacceptables» d'Emmanuel Macron