Après des années de disette budgétaire, la remontée en puissance des armées est actée. Jamais une Loi de programmation militaire n'aura bénéficié d'un budget aussi élevé : 413 milliards. De 2019 à 2030, le budget des armées aura ainsi quasiment doublé, conséquence immédiate du retour de la guerre en Europe.
Ce budget XXL doit permettre de renforcer la dissuasion nucléaire et la capacité à faire face à un conflit de haute intensité, mais aussi de durcir les armées dans les nouveaux espaces de conflictualité comme le cyber, les grands fonds marins et l'espace. Si aucune capacité militaire ne sera abandonnée, il y aura des priorités, comme la modernisation de l'artillerie longue portée, la mise en chantier du prochain porte-avions... Il faudra aussi financer les programmes de recherche pour l'avion et le char du futur.
Le budget des armées va ainsi augmenter de 3,1 milliards d'euros en 2024, puis de 3 par an de 2025 à 2027, avant des « marches » de 4,3 milliards par an à partir de 2028, soit au-delà du quinquennat en cours. Une « trajectoire plancher » à laquelle « il faudra éventuellement prévoir des compléments » en fonction de la menace, souligne le ministère des Armées, qui espère une adoption de la LPM par le Parlement avant le 14 juillet.
Le ministre Sébastien Lecornu souhaite par ailleurs solliciter une dépense supplémentaire de 1,5 milliard d'euros en 2023, en sus d'un budget annuel de 43,9 milliards, afin de parer aux « urgences opérationnelles », notamment en matière de drones et de lutte anti-drones, une des faiblesses du dispositif militaire français révélées par l'Ukraine, mais aussi amortir les effets de l'inflation.
« On ne peut pas dire ce qu'elle sera dans quatre ou cinq ans, mais elle retranchera une partie significative des budgets nominaux qui sont annoncés. C'est un effort significatif, mais ça ne veut pas dire que c'est l'opulence dans les armées », pointe le député Jean-Charles Larssoneur, membre de la commission Défense. L'inflation devrait amputer la LPM de 30 milliards d'euros, ce qui aura pour conséquence de ralentir les livraisons des nouveaux matériels à l'armée de terre et le passage au tout Rafale dans l'armée de l'air.
(Et avec AFP)
Ce budget XXL doit permettre de renforcer la dissuasion nucléaire et la capacité à faire face à un conflit de haute intensité, mais aussi de durcir les armées dans les nouveaux espaces de conflictualité comme le cyber, les grands fonds marins et l'espace. Si aucune capacité militaire ne sera abandonnée, il y aura des priorités, comme la modernisation de l'artillerie longue portée, la mise en chantier du prochain porte-avions... Il faudra aussi financer les programmes de recherche pour l'avion et le char du futur.
Le budget des armées va ainsi augmenter de 3,1 milliards d'euros en 2024, puis de 3 par an de 2025 à 2027, avant des « marches » de 4,3 milliards par an à partir de 2028, soit au-delà du quinquennat en cours. Une « trajectoire plancher » à laquelle « il faudra éventuellement prévoir des compléments » en fonction de la menace, souligne le ministère des Armées, qui espère une adoption de la LPM par le Parlement avant le 14 juillet.
Le ministre Sébastien Lecornu souhaite par ailleurs solliciter une dépense supplémentaire de 1,5 milliard d'euros en 2023, en sus d'un budget annuel de 43,9 milliards, afin de parer aux « urgences opérationnelles », notamment en matière de drones et de lutte anti-drones, une des faiblesses du dispositif militaire français révélées par l'Ukraine, mais aussi amortir les effets de l'inflation.
« On ne peut pas dire ce qu'elle sera dans quatre ou cinq ans, mais elle retranchera une partie significative des budgets nominaux qui sont annoncés. C'est un effort significatif, mais ça ne veut pas dire que c'est l'opulence dans les armées », pointe le député Jean-Charles Larssoneur, membre de la commission Défense. L'inflation devrait amputer la LPM de 30 milliards d'euros, ce qui aura pour conséquence de ralentir les livraisons des nouveaux matériels à l'armée de terre et le passage au tout Rafale dans l'armée de l'air.
(Et avec AFP)
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