Le document, signé conjointement par le conseil municipal, le conseil militaire révolutionnaire et le conseil social de Zintan, affirme que l’accusé «est toujours en prison» et « ne sera pas libéré quelles que soient les déclarations qu’on a pu entendre». Son sort, précise le texte, «sera traité selon la loi» afin de respecter «les droits du peuple comme ceux de l’accusé lui-même».
Vives tensions à Zintan
Il est significatif que le démenti émane des autorités institutionnelles de la ville, l’un des foyers de la révolution anti-Kadhafi, et non de la milice locale qui le détient, la brigade Abu Bakr Al-Siddiq, commandée par Al-Ajami Al-Atiri. Des informations non confirmées font état de vives tensions entre différents pôles de pouvoir à Zintan autour de la personne de Saif Al-Islam Kadhafi.
Dauphin pressenti de son père, lynché à mort à Syrte en octobre 2011, et figure des velléités d’ouverture du régime dans les années 2000, Saïf Al-Islam Kadhafi, 44 ans, avait été condamné à mort le 28 juillet 2015 aux côtés de huit autres anciens dirigeants du régime déchu. Le verdict avait été rendu par une cour spéciale de la capitale, Tripoli, alors dominée par le bloc politico-militaire de Fajr Libya (Aube de la Libye) à inclination islamiste.
Dauphin pressenti de son père, lynché à mort à Syrte en octobre 2011, et figure des velléités d’ouverture du régime dans les années 2000, Saïf Al-Islam Kadhafi, 44 ans, avait été condamné à mort le 28 juillet 2015 aux côtés de huit autres anciens dirigeants du régime déchu. Le verdict avait été rendu par une cour spéciale de la capitale, Tripoli, alors dominée par le bloc politico-militaire de Fajr Libya (Aube de la Libye) à inclination islamiste.
Monnaie d’échange
De l’avis des observateurs de la politique libyenne, Saïf Al-Islam Kadhafi, détenu dans conditions relevant davantage de la résidence surveillée que de l’incarcération, était devenu une « monnaie d’échange » servant les intérêts de Zintan dans la complexe équation politico-militaire libyenne. La confusion entourant les informations sur sa libération ne peut se comprendre qu’à la lumière des grandes manœuvres agitant une Libye fracturée en fiefs rivaux. Selon une source tunisienne proche du dossier judiciaire, la libération de Saïf Al-Islam Kadhafi faisait en effet l’objet de négociations dans lesquelles serait impliqué le général Khalifa Haftar, le chef de l’Armée nationale libyenne (ANL) nommé par le gouvernement de Tobrouk.
Le général Haftar, selon une hypothèse émise par cette source, aurait souhaité consolider à travers la libération de Saïf Al-Islam Kadhafi le ralliement à son autorité des tribus de l’Est libyen, où les réseaux kadhafistes conservent des sympathies durables. Parmi les tribus convoitées figure notamment la tribu Barassa dont est issue Safia Farkash, la veuve de Mouammar Kadhafi et la mère de Saïf Al-Islam. Il n’est pas anodin que cette dernière ait pu retourner en mai dans sa ville natale de Bayda, où siègent les administrations affiliées au Parlement de Tobrouk.
Le général Haftar mobilise en effet ses forces depuis l’émergence, fin mars, d’un troisième gouvernement libyen dit d’« union nationale » et dirigé par Faïez Sarraj, lequel est parvenu à se substituer partiellement à l’ancien pouvoir de Tripoli (Fajr Libya) grâce au soutien des Nations unies et des capitales occidentales mais continue de se heurter dans l’Est à la résistance du camp de Tobrouk. Dans ce contexte, l’hypothèse d’user de la carte de Saïf Al-Islam pour approfondir le soutien des réseaux kadhafistes au nom de la « réconciliation nationale » est retenue par certains observateurs. Mais c’était sans compter les divisions qui semblent fracturer la ville même de Zintan autour de la figure toujours très controversée de Saïf Al-Islam Kadhafi.
Vives tensions à Zintan
Il est significatif que le démenti émane des autorités institutionnelles de la ville, l’un des foyers de la révolution anti-Kadhafi, et non de la milice locale qui le détient, la brigade Abu Bakr Al-Siddiq, commandée par Al-Ajami Al-Atiri. Des informations non confirmées font état de vives tensions entre différents pôles de pouvoir à Zintan autour de la personne de Saif Al-Islam Kadhafi.
Dauphin pressenti de son père, lynché à mort à Syrte en octobre 2011, et figure des velléités d’ouverture du régime dans les années 2000, Saïf Al-Islam Kadhafi, 44 ans, avait été condamné à mort le 28 juillet 2015 aux côtés de huit autres anciens dirigeants du régime déchu. Le verdict avait été rendu par une cour spéciale de la capitale, Tripoli, alors dominée par le bloc politico-militaire de Fajr Libya (Aube de la Libye) à inclination islamiste.
Dauphin pressenti de son père, lynché à mort à Syrte en octobre 2011, et figure des velléités d’ouverture du régime dans les années 2000, Saïf Al-Islam Kadhafi, 44 ans, avait été condamné à mort le 28 juillet 2015 aux côtés de huit autres anciens dirigeants du régime déchu. Le verdict avait été rendu par une cour spéciale de la capitale, Tripoli, alors dominée par le bloc politico-militaire de Fajr Libya (Aube de la Libye) à inclination islamiste.
Monnaie d’échange
De l’avis des observateurs de la politique libyenne, Saïf Al-Islam Kadhafi, détenu dans conditions relevant davantage de la résidence surveillée que de l’incarcération, était devenu une « monnaie d’échange » servant les intérêts de Zintan dans la complexe équation politico-militaire libyenne. La confusion entourant les informations sur sa libération ne peut se comprendre qu’à la lumière des grandes manœuvres agitant une Libye fracturée en fiefs rivaux. Selon une source tunisienne proche du dossier judiciaire, la libération de Saïf Al-Islam Kadhafi faisait en effet l’objet de négociations dans lesquelles serait impliqué le général Khalifa Haftar, le chef de l’Armée nationale libyenne (ANL) nommé par le gouvernement de Tobrouk.
Le général Haftar, selon une hypothèse émise par cette source, aurait souhaité consolider à travers la libération de Saïf Al-Islam Kadhafi le ralliement à son autorité des tribus de l’Est libyen, où les réseaux kadhafistes conservent des sympathies durables. Parmi les tribus convoitées figure notamment la tribu Barassa dont est issue Safia Farkash, la veuve de Mouammar Kadhafi et la mère de Saïf Al-Islam. Il n’est pas anodin que cette dernière ait pu retourner en mai dans sa ville natale de Bayda, où siègent les administrations affiliées au Parlement de Tobrouk.
Le général Haftar mobilise en effet ses forces depuis l’émergence, fin mars, d’un troisième gouvernement libyen dit d’« union nationale » et dirigé par Faïez Sarraj, lequel est parvenu à se substituer partiellement à l’ancien pouvoir de Tripoli (Fajr Libya) grâce au soutien des Nations unies et des capitales occidentales mais continue de se heurter dans l’Est à la résistance du camp de Tobrouk. Dans ce contexte, l’hypothèse d’user de la carte de Saïf Al-Islam pour approfondir le soutien des réseaux kadhafistes au nom de la « réconciliation nationale » est retenue par certains observateurs. Mais c’était sans compter les divisions qui semblent fracturer la ville même de Zintan autour de la figure toujours très controversée de Saïf Al-Islam Kadhafi.