Il se savait dans le collimateur des autorités depuis un moment.
Premier président élu de la Tunisie post-démocratique, Moncef Marzouki a multiplié ces dernières semaines les critiques envers le président actuel qu’il qualifie de « putschiste ». Lors d'une manifestation début octobre à Paris, Moncef Marzouki avait appelé le gouvernement français à « rejeter tout soutien » au président tunisien.
Des invectives cinglantes des deux côtés ont suivi et ont culminé à l’approche du sommet de la francophonie qui devait se tenir en Tunisie en novembre dernier. Estimant que la Tunisie n’était plus un État démocratique, Moncef Marzouki était partisan d’une annulation de l’évènement et l’a fait savoir. Une position qui a provoqué le courroux de Carthage d’autant que l’Organisation Internationale de la Francophonie a préféré reporter le sommet en question du fait de l’instabilité politique qui règne dans le pays.
Kaïs Saïed - qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet dernier - a très peu goûté les prises de position de son prédécesseur. Il a alors demandé à la justice d’ouvrir une enquête. Deux semaines plus tard, un juge tunisien émettait un mandat d’amener à l’encontre de Moncef Marzouki. Celui-ci est désormais fixé. Joint par RFI, il parle d'une décision politique à cause de son opposition « ferme et extrêmement claire au coup d'État du 25 juillet » mené par Kaïs Saïed, à la tête du pays aujourd'hui.
Je n'ai jamais été convoqué par aucun tribunal, aucun avocat n'a assisté à cette condamnation, un certain nombre de juges se sont mis en catimini et voilà, ils ont décidé que je devais être condamné à quatre années de prison. Cela ne s'est jamais vu même dans les pires dictatures [...] C'est probablement le président lui-même qui a prononcé la condamnation. C'est dire à quel point l'État de droit que j'avais contribué à mettre en place après la révolution est derrière nous
Cette condamnation à quatre ans de prison par contumace intervient alors que le président Kaïs Saïed a fait savoir il y a quelques jours qu’il prolongeait d’un an encore ses pouvoirs exceptionnels.
Premier président élu de la Tunisie post-démocratique, Moncef Marzouki a multiplié ces dernières semaines les critiques envers le président actuel qu’il qualifie de « putschiste ». Lors d'une manifestation début octobre à Paris, Moncef Marzouki avait appelé le gouvernement français à « rejeter tout soutien » au président tunisien.
Des invectives cinglantes des deux côtés ont suivi et ont culminé à l’approche du sommet de la francophonie qui devait se tenir en Tunisie en novembre dernier. Estimant que la Tunisie n’était plus un État démocratique, Moncef Marzouki était partisan d’une annulation de l’évènement et l’a fait savoir. Une position qui a provoqué le courroux de Carthage d’autant que l’Organisation Internationale de la Francophonie a préféré reporter le sommet en question du fait de l’instabilité politique qui règne dans le pays.
Kaïs Saïed - qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet dernier - a très peu goûté les prises de position de son prédécesseur. Il a alors demandé à la justice d’ouvrir une enquête. Deux semaines plus tard, un juge tunisien émettait un mandat d’amener à l’encontre de Moncef Marzouki. Celui-ci est désormais fixé. Joint par RFI, il parle d'une décision politique à cause de son opposition « ferme et extrêmement claire au coup d'État du 25 juillet » mené par Kaïs Saïed, à la tête du pays aujourd'hui.
Je n'ai jamais été convoqué par aucun tribunal, aucun avocat n'a assisté à cette condamnation, un certain nombre de juges se sont mis en catimini et voilà, ils ont décidé que je devais être condamné à quatre années de prison. Cela ne s'est jamais vu même dans les pires dictatures [...] C'est probablement le président lui-même qui a prononcé la condamnation. C'est dire à quel point l'État de droit que j'avais contribué à mettre en place après la révolution est derrière nous
Cette condamnation à quatre ans de prison par contumace intervient alors que le président Kaïs Saïed a fait savoir il y a quelques jours qu’il prolongeait d’un an encore ses pouvoirs exceptionnels.
Autres articles
-
Haïti convoque l'ambassadeur de France après les propos «inacceptables» d'Emmanuel Macron
-
Mali: le général de division Abdoulaye Maïga nommé Premier ministre de transition
-
Syrie: 68 morts dans les frappes israéliennes contre des groupes pro-iraniens à Palmyre (nouveau bilan)
-
États-Unis: Elon Musk détaille son «projet» de réforme de l'État dans le «Wall Street Journal»
-
Egypte: une loi sur les réfugiés adoptée par le Parlement