Les interjections après décision arbitrale sont un phénomène que l’on avait l’habitude de voir qu’à travers la lutte. Cette expérience très usitée dans l’arène risque bien de basculer dans le champ politique sénégalais. En effet, c’est cette méthode que compte exploiter le candidat Ibrahima Fall, « si le Conseil Constitutionnel valide la candidature de Me Wade » pour la présidentielle de 2012. Il l’a fait savoir ce dimanche dans l’émission « Grand jury » de la RFM dont il est l’invité. Préférant tout d’abord « respecter la souveraineté du Conseil Constitutionnel dans l’exercice de ses compétences pour m’abstenir et m’abstenir d’inférer quelques jugements que ce soit par rapport aux attitudes de l’un ou de l’autre de ses membres », dit-il avant d’espérer que « le Conseil en tant qu’organe, en s’appuyant sur ses compétences invalidera la candidature du président Wade », le leader du Mouvement Takhaw Tem n’envisage en aucune manière de se plier à une décision qui validera cette candidature du secrétaire général du Parti démocratique Sénégalais (PDS). « Le droit autorise tout candidat qui conteste la validité d’une autre candidature de pouvoir s’adresser au Conseil Constitutionnel », enseigne le professeur agrégé de droit qui conditionne à cet effet : « si le Conseil Constitutionnel valide la candidature de Wade, le candidat Ibrahima Fall interjettera un recours devant le Conseil Constitutionnel avec les arguments que j’aurai à ma disposition ». Toutefois, l’ancien ministre sous le magistère de Diouf a tenu à préciser que c’est le droit qui lui permet de mettre en cause la décision du Conseil Constitutionnel, et que tout autre candidat pourrait faire la même chose.
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