Les démarches adoptées par le président de la République et son ministre des affaires étrangères, Madické Niang, suite au décès des cinq élèves-officiers de l’Ecole Militaire Inter Armée (EMIA), dont quatre maliens et une sénégalaise, ont allumé la colère des gradés de l’armée sénégalaise. En effet, ce drame survenu à Koulikoro, au Mali a fait suite à des mesures de sanction de la part du gouvernement malien, avec les limogeages du commandant du centre d’instruction, Boubacar Sada Sy, ainsi que le commandant et tout le personnel de l’EMIA. Le journal du « mali.com », cité par « le quotidien », nous apprend que tous les élèves de la troisième année ont été également radiés pour avoir été à l’origine de la mort de leurs frères d’arme, en leur infligeant des tortures corporelles. Une décision partagée par les cadres militaires sénégalais qui renseignent que le Mali a pris les mesures nécessaires car « il y a eu une négligence qui a entrainé la mort et les auteurs doivent être sanctionnés », jugent-ils. Cependant, ce qui n’a pas plu à ces responsables de l’armée, c’est la décision du chef de l’Etat qui a demandé à son ministre des forces armées de « diligenter une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de la mort de l’élève-officier, Ndèye Fatou Seck Gningue ». « Cela est un ratio de la formation militaire », expliquent ces responsables de l’armée qui excluent toute raison d’ouvrir une enquête sur un décès survenu lors de manœuvres militaires. Des décès de ce genre sont fréquents dans l’armée, et jamais une sanction pénale comme celle prise par le président de la République n’a été prononcée, défendent-ils, en illustrant par bon nombre d’incidents de ce genre dans l’armée sénégalaise, de 1974 à nos jours. « Ndèye Fatou Seck Gningue qui était un élève-officier comme tous les autres et qui a choisi ce métier, ne devrait pas bénéficier d’attention particulière, et le Sénégal, en envoyant son élève-officier n’était pas sans savoir les conditions de formation dans ces écoles qui ne sont pas de tout repos », continuent de dénoncer les cadres de l’armée. Toutefois, le président Wade n’est pas le seul à exciter la grogne dans les rang de l’armée. Les propos tenus par le ministre des affaires étrangères : « j’étais opposé à son intégration dans l’armée, parce qu’elle était une élève brillante », ont également frustré ces derniers qui voient un manque de considération du ministre à leur égard, car cela dénote selon eux, que les officiers de l’armée ne sont pas brillants.
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