En reconnaissant le caractère injuste et brutal du système colonial, en évoquant la souffrance des populations, François Hollande est allé plus loin que Nicolas Sarkozy en 2007. C’était un discours habile aux accents de vérité et de sincérité, pointe un journaliste qui regrette cependant qu’il n’ait pas opté pour des mots plus forts. Certains parlementaires algériens, également ont fait part de leur déception. Ils attendaient une reconnaissance des crimes commis par la France.
Ce sont ces questions de mémoire qui ont suscité les réactions les plus mitigées, même si la volonté du président français d’ouvrir les archives aux historiens pour que la connaissance, et le savoir prenne le pas sur l’émotion a elle, était saluée. Tout comme les promesses d’améliorer les procédures d’obtention de visa ou les échanges au profit des étudiants.
François Hollande a-t-il su par son discours d’Alger puis de Tlemcen hier soir, apaiser les uns sans froisser les autres ? L’équation était difficile, mais il jouissait d’un tel crédit en arrivant dans le pays, que l’exercice est au moins en partie réussi.
Réactions
Hollande avait prévenu en arrivant à Alger mercredi, il n'est pas là pour la repentance. Donc une reconnaissance des souffrances engendrées par la colonisation mais pas d'excuses. Mais c'est déjà ça, estime une « victime de la colonisation», une militante nationaliste de la guerre d'Algérie, Louisette Ighilahriz, torturée au Paradou, sur les hauteurs d'Alger, le siège de la 10e division parachutiste commandée par le général Massu.
Source : Rfi.fr