« Vous avez entamé votre troisième saison au Canal Football Club. On vous sent de plus en plus engagé dans vos idées...
J'essaye de convaincre mes interlocuteurs et les téléspectateurs, mais je ne suis pas là pour avoir le dernier mot. Je suis très animé dans les débats parce que je crois en ce que je dis et que je suis passionné. Parfois, ça peut être pris comme quelque chose d'assez imposé... Mais ce n'est pas recherché.
Cette assurance, ce franc-parler, vous l'aviez aussi dans les vestiaires ?
Oui, j'ai toujours été cash. Je l'étais encore plus lorsque j'avais des responsabilités... J'étais capitaine de l'OM dans un groupe où il y avait de forts caractères comme : Franck Ribéry, Samir Nasri, Djibril Cissé... Si vous n'êtes pas capable de mettre une forme d'autorité dans vos propos, sans être pour autant le patron ultime, vous avez du mal à faire passer un message... Pour cela, il faut être convaincant par une attitude, des mots et une idée. C'est aussi valable en télé.
Votre clash avec Paul Le Guen la saison dernière, en marge de Marseille-PSG (1-5), vous a permis de prendre une autre dimension. Vous en avez conscience ?
Ce n'était pas un clash, juste une explication animée. Avoir pris une autre dimension par rapport à un débat de ce type ne me gêne pas... Il a apporté ses idées, j'ai développé les miennes, point. Comme c'était la première discussion très animée et passionnée de ma part au CFC, elle a peut-être marqué les gens. Mais je n'ai pas de rancœur, d'animosité envers Paul. Ce type d'échange existe dans tous les métiers. On en a fait beaucoup parce que c'était un PSG-OM, avec l'audience que cela entraîne, mais c'était une simple opposition entre la vision d'un joueur et celle d'un entraîneur. Mais je ne voulais pas faire de buzz autour de ça. J'aurais pu m'en servir pour me faire de la pub, être davantage exposé ou gagner des followers sur Twitter... Mais non, j'ai même refusé de répondre aux sollicitations médiatiques pour éviter que cela prenne davantage d'ampleur.
«Ne jamais oublier que vous avez été un acteur du jeu»
Qu'est-ce qui fait de vous un consultant reconnu aujourd'hui ?
Jouer pendant quinze ans au foot ne vous fait pas devenir automatiquement un bon consultant. Il faut travailler, regarder et analyser des matches. Il faut manger du foot, comme lorsque vous étiez joueur, et s'informer de tout. Tout cela permet d'avoir des débats constructifs. Je regarde du foot tout le temps, dès que ça passe à la télé. Cela met ma femme dans des états pas possibles (rires).
Comment préparez-vous vos analyses ?
J'ai la chance de travailler aussi pour Canal+ Afrique, cela me permet de commenter la Ligue des champions le mardi (en plus du mercredi sur Canal+),d'aller en Angleterre pour la Premier League. C'est une vraie richesse... Tous ces footballs nourrissent mes analyses, je peux apporter une plus-value avec ce que j'ai vu dans une équipe anglaise, allemande, espagnole...
Quelle exigence vous imposez-vous ?
Il ne faut jamais oublier que vous avez été un acteur du jeu... Cela me poursuivra jusqu'à la fin de ma carrière de consultant. J'ai fait ce métier pendant quinze ans et je sais à quel point il est difficile et exigeant. Je me permets de critiquer... Mais jamais sans argumentation. J'ai été critiqué par la presse et j'ai toujours accepté qu'un journaliste ou consultant puisse penser que je n'ai pas été bon à partir du moment où il me formulait une argumentation. Je me l'impose en plateau, comme au commentaire.
Allez-vous à la pêche aux informations ?
Il est important de bosser, de se renseigner, d'avoir du réseau pour s'informer. Mais je ne suis pas journaliste, je ne fais pas du 8h-19h sur mon ordinateur, à appeler des gens pour avoir des infos. Mais on doit discuter avec les acteurs croisés sur le terrain. Quand un joueur n'est pas bon, si vous le jugez sans en chercher la cause, vous ne faites pas votre métier correctement. Il a peut-être des problèmes personnels, une petite blessure que personne ne connaît, etc. Sans ces infos, votre analyse peut être tronquée, incomplète. Après, vous ne pouvez pas être au courant de tout. Je ne peux pas appeler chaque joueur pour savoir s'il mange bien ou s'il dort bien.
«Marseille ne me donne pas à manger!»
Vous ne cachez pas votre amour pour Marseille. Ce n'est pas un handicap ?
Marseille ne me donne pas à manger ! Oui, je suis un amoureux de l'OM, notamment avec mon passage dans ce club (2003-2007). Mais j'en suis fan depuis tout petit. Je ne m'en cache pas... Mais en plateau, je ne suis pas supporter. Je ne suis pas consultant pour me faire des amis, ce n'est pas mon métier. Je ne suis pas là pour contenter des gens ou en satisfaire par intérêt. Aujourd'hui, je juge l'OM comme n'importe quelle autre équipe. Après, j'estime avoir une légitimité pour intervenir sur ce club parce que je connais son fonctionnement. Mais je le juge comme tous les autres... et même avec un peu plus de dureté parfois.
En froissant certaines personnes du milieu, ne risquez-vous pas de vous fermer quelques portes pour l'avenir ?
J'ai l'ambition de revenir dans le football, d'entraîner un jour. Mais chaque chose en son temps. Je regarde toutes mes émissions en replay... Et je ne me souviens pas ne pas avoir argumenté suffisamment, au point de froisser quelqu'un dans le milieu. Du coup, je n'ai aucun problème à avoir des mots durs, je ne me censure pas. Les seules personnes que je dois satisfaire, ce sont mes employeurs et moi-même. »
*Le titre est de la Rédaction
J'essaye de convaincre mes interlocuteurs et les téléspectateurs, mais je ne suis pas là pour avoir le dernier mot. Je suis très animé dans les débats parce que je crois en ce que je dis et que je suis passionné. Parfois, ça peut être pris comme quelque chose d'assez imposé... Mais ce n'est pas recherché.
Cette assurance, ce franc-parler, vous l'aviez aussi dans les vestiaires ?
Oui, j'ai toujours été cash. Je l'étais encore plus lorsque j'avais des responsabilités... J'étais capitaine de l'OM dans un groupe où il y avait de forts caractères comme : Franck Ribéry, Samir Nasri, Djibril Cissé... Si vous n'êtes pas capable de mettre une forme d'autorité dans vos propos, sans être pour autant le patron ultime, vous avez du mal à faire passer un message... Pour cela, il faut être convaincant par une attitude, des mots et une idée. C'est aussi valable en télé.
Votre clash avec Paul Le Guen la saison dernière, en marge de Marseille-PSG (1-5), vous a permis de prendre une autre dimension. Vous en avez conscience ?
Ce n'était pas un clash, juste une explication animée. Avoir pris une autre dimension par rapport à un débat de ce type ne me gêne pas... Il a apporté ses idées, j'ai développé les miennes, point. Comme c'était la première discussion très animée et passionnée de ma part au CFC, elle a peut-être marqué les gens. Mais je n'ai pas de rancœur, d'animosité envers Paul. Ce type d'échange existe dans tous les métiers. On en a fait beaucoup parce que c'était un PSG-OM, avec l'audience que cela entraîne, mais c'était une simple opposition entre la vision d'un joueur et celle d'un entraîneur. Mais je ne voulais pas faire de buzz autour de ça. J'aurais pu m'en servir pour me faire de la pub, être davantage exposé ou gagner des followers sur Twitter... Mais non, j'ai même refusé de répondre aux sollicitations médiatiques pour éviter que cela prenne davantage d'ampleur.
«Ne jamais oublier que vous avez été un acteur du jeu»
Qu'est-ce qui fait de vous un consultant reconnu aujourd'hui ?
Jouer pendant quinze ans au foot ne vous fait pas devenir automatiquement un bon consultant. Il faut travailler, regarder et analyser des matches. Il faut manger du foot, comme lorsque vous étiez joueur, et s'informer de tout. Tout cela permet d'avoir des débats constructifs. Je regarde du foot tout le temps, dès que ça passe à la télé. Cela met ma femme dans des états pas possibles (rires).
Comment préparez-vous vos analyses ?
J'ai la chance de travailler aussi pour Canal+ Afrique, cela me permet de commenter la Ligue des champions le mardi (en plus du mercredi sur Canal+),d'aller en Angleterre pour la Premier League. C'est une vraie richesse... Tous ces footballs nourrissent mes analyses, je peux apporter une plus-value avec ce que j'ai vu dans une équipe anglaise, allemande, espagnole...
Quelle exigence vous imposez-vous ?
Il ne faut jamais oublier que vous avez été un acteur du jeu... Cela me poursuivra jusqu'à la fin de ma carrière de consultant. J'ai fait ce métier pendant quinze ans et je sais à quel point il est difficile et exigeant. Je me permets de critiquer... Mais jamais sans argumentation. J'ai été critiqué par la presse et j'ai toujours accepté qu'un journaliste ou consultant puisse penser que je n'ai pas été bon à partir du moment où il me formulait une argumentation. Je me l'impose en plateau, comme au commentaire.
Allez-vous à la pêche aux informations ?
Il est important de bosser, de se renseigner, d'avoir du réseau pour s'informer. Mais je ne suis pas journaliste, je ne fais pas du 8h-19h sur mon ordinateur, à appeler des gens pour avoir des infos. Mais on doit discuter avec les acteurs croisés sur le terrain. Quand un joueur n'est pas bon, si vous le jugez sans en chercher la cause, vous ne faites pas votre métier correctement. Il a peut-être des problèmes personnels, une petite blessure que personne ne connaît, etc. Sans ces infos, votre analyse peut être tronquée, incomplète. Après, vous ne pouvez pas être au courant de tout. Je ne peux pas appeler chaque joueur pour savoir s'il mange bien ou s'il dort bien.
«Marseille ne me donne pas à manger!»
Vous ne cachez pas votre amour pour Marseille. Ce n'est pas un handicap ?
Marseille ne me donne pas à manger ! Oui, je suis un amoureux de l'OM, notamment avec mon passage dans ce club (2003-2007). Mais j'en suis fan depuis tout petit. Je ne m'en cache pas... Mais en plateau, je ne suis pas supporter. Je ne suis pas consultant pour me faire des amis, ce n'est pas mon métier. Je ne suis pas là pour contenter des gens ou en satisfaire par intérêt. Aujourd'hui, je juge l'OM comme n'importe quelle autre équipe. Après, j'estime avoir une légitimité pour intervenir sur ce club parce que je connais son fonctionnement. Mais je le juge comme tous les autres... et même avec un peu plus de dureté parfois.
En froissant certaines personnes du milieu, ne risquez-vous pas de vous fermer quelques portes pour l'avenir ?
J'ai l'ambition de revenir dans le football, d'entraîner un jour. Mais chaque chose en son temps. Je regarde toutes mes émissions en replay... Et je ne me souviens pas ne pas avoir argumenté suffisamment, au point de froisser quelqu'un dans le milieu. Du coup, je n'ai aucun problème à avoir des mots durs, je ne me censure pas. Les seules personnes que je dois satisfaire, ce sont mes employeurs et moi-même. »
*Le titre est de la Rédaction
Autres articles
-
Ligue 2 : Malick Mbaye brille avec Amiens – Un but et deux passes décisives face à Pau
-
Paris FC entre dans l'élite : Moustapha Mbow, le roc derrière l'exploit
-
Mondial Beach Soccer: Entrée fracassante, le Sénégal dompte l'Espagne (4-1)
-
CAN U20 : Le Sénégal accroché d’entrée par la Centrafrique (1-1)
-
Habib Beye reste à Rennes : mission maintien accomplie, cap sur 2026