Ce grain de folie, parfois si précieux, est ancré en lui. Il en fait un joueur insaisissable, aux comportements et aux performances imprévisibles. Son attitude frise souvent l'insolence, flirte avec une certaine arrogance et côtoie quelques fois l'absurdité. Mais son impact sur le jeu, fruit d'une audace irrésistible, en fait un joueur hors-normes. Unique. Adulé par certains, détestés par d'autres, Mario Balotelli reste énigmatique aux yeux d'une majorité. Un «fou» qui se laisse guider par ses envies et ses émotions, quitte à parfois trahir tout sens moral. Une (double ?) personnalité extravagante, troublante, aux traits ambigus. Lui-même l'avoue : «Il y a Mario et il y a Balotelli», comme il l'avait confié dans une interview à France Football, le mois dernier.
Protéger et cadré par ses partenaires
Son formidable doublé jeudi contre l'Allemagne (2-1) en demi-finale de l'Euro a mis d'accord tous ses critiques l'espace d'un match. Et le baiser ému à sa mère, présente en tribunes, a adouci l'image négative qu'il peut constamment renvoyer. La scène, un moment de complicité intensifié par ces quelques larmes qu'il s'est attaché à retenir, n'a échappé à personne. Caractériel, incompris, l'attaquant mancunien, n'a pu, jeudi soir, cacher son émotion, «la plus forte» qu'il ait vécue en équipe nationale. Lui qui d'habitude est si réservé, inexpressif, s'est laissé transporter par ses exploits, le temps de quelques instants. Le signe, peut-être, d'un réel bien-être dans cette Nazionale, où chacun de ses coéquipiers s'attèle à le protéger. Pour maximiser son rendement et exploiter, au mieux, ses capacités. Car, ses partenaires le savent, Balotelli est un ingérable génie. Capable du meilleur comme du pire. Et ses réserves semblent, sur ce dernier point, inépuisables. En témoignent ses nombreuses frasques extra-sportives : excès de vitesse, accident de voiture, jeu de fléchettes blessant un jeune, feu d'artifices provoquant un feu dans sa salle de bain...
«Marquer quatre buts pour la finale»
De chaque erreur, il paraît toutefois avoir tiré les leçons. Aujourd'hui, Balotelli, aussi agaçant puisse-t-il être, semble avoir mûri, mis en garde par les cadres de la Squaddra. Mais, rien n'est encore acquis, c'est certain, tant sa personnalité paraît profondément réversible. Grâce à ses prestations dans le tournoi européen, il a conquis une partie de l'Italie. Il est ainsi le symbole d'un pays en pleine (r)évolution. Né de parents ghanéens, l'ancien Milanais fût le premier joueur noir à intégrer la Nazionale. Aujourd'hui, il en est le héros. Victimes d'injures racistes à ses débuts - «Il n'y pas de noirs italiens» criait une banderole lors d'un match amical contre la Roumanie (1-1) en novembre 2010- il a su combattre l'hostilité, gravir les obstacles pour gagner sa place et éteindre les préjugés. Jeudi soir, dans l'euphorie de son exploit face à la Mannschaft, Balotelli a exprimé un souhait : «marquer quatre buts devant [son] père à Kiev pour la finale». Un truc de fou, serait-on tenté de lui répondre.
avec france football
Protéger et cadré par ses partenaires
Son formidable doublé jeudi contre l'Allemagne (2-1) en demi-finale de l'Euro a mis d'accord tous ses critiques l'espace d'un match. Et le baiser ému à sa mère, présente en tribunes, a adouci l'image négative qu'il peut constamment renvoyer. La scène, un moment de complicité intensifié par ces quelques larmes qu'il s'est attaché à retenir, n'a échappé à personne. Caractériel, incompris, l'attaquant mancunien, n'a pu, jeudi soir, cacher son émotion, «la plus forte» qu'il ait vécue en équipe nationale. Lui qui d'habitude est si réservé, inexpressif, s'est laissé transporter par ses exploits, le temps de quelques instants. Le signe, peut-être, d'un réel bien-être dans cette Nazionale, où chacun de ses coéquipiers s'attèle à le protéger. Pour maximiser son rendement et exploiter, au mieux, ses capacités. Car, ses partenaires le savent, Balotelli est un ingérable génie. Capable du meilleur comme du pire. Et ses réserves semblent, sur ce dernier point, inépuisables. En témoignent ses nombreuses frasques extra-sportives : excès de vitesse, accident de voiture, jeu de fléchettes blessant un jeune, feu d'artifices provoquant un feu dans sa salle de bain...
«Marquer quatre buts pour la finale»
De chaque erreur, il paraît toutefois avoir tiré les leçons. Aujourd'hui, Balotelli, aussi agaçant puisse-t-il être, semble avoir mûri, mis en garde par les cadres de la Squaddra. Mais, rien n'est encore acquis, c'est certain, tant sa personnalité paraît profondément réversible. Grâce à ses prestations dans le tournoi européen, il a conquis une partie de l'Italie. Il est ainsi le symbole d'un pays en pleine (r)évolution. Né de parents ghanéens, l'ancien Milanais fût le premier joueur noir à intégrer la Nazionale. Aujourd'hui, il en est le héros. Victimes d'injures racistes à ses débuts - «Il n'y pas de noirs italiens» criait une banderole lors d'un match amical contre la Roumanie (1-1) en novembre 2010- il a su combattre l'hostilité, gravir les obstacles pour gagner sa place et éteindre les préjugés. Jeudi soir, dans l'euphorie de son exploit face à la Mannschaft, Balotelli a exprimé un souhait : «marquer quatre buts devant [son] père à Kiev pour la finale». Un truc de fou, serait-on tenté de lui répondre.
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