Le couvre-feu en vigueur dans tout le Sénégal accompagné de mesures restrictives dans le secteur du transport avec l’interdiction de prendre des passagers sur les motos et aussi la fermeture des frontières avec les pays voisins, ces mesures sont en passe de sonner le glas de la région de Matam. Du moins, elles portent un coup de massue à une jeunesse qui, désespérant de trouver des emplois salariés, s’était tournée massivement vers le secteur informel.
A travers les motos « Jakarta » et les pirogues, les jeunes Matamois parvenaient à gagner leur vie. Hélas, depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, toutes les activités économiques sont à l’arrêt à Matam. Les jeunes « moto-taximen » sont actuellement en chômage technique avec l’interdiction qui leur est faite de transporter des clients. L’essentiel de ces jeunes étant des soutiens de famille, du coup toute la population est dans le désarroi total. « Je n’étais pas au courant d’une telle mesure prise par le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres routier dans le cadre du combat contre le covid19. La semaine dernière, alors que je prenais un client à Soubalo à destination de Gourelle Serigne, les policiers nous ont interpellés à hauteur du lieudit ‘angle Fadel’. Ils nous ont sommé de descendre et ont confisqué ma moto. Maintenant, c’est notre business qui est à l’arrêt» pleurniche presque Alhousseyni Diaw retrouvé assis dans un coin de la ville.
A en croire notre interlocuteur, il peine à nourrir sa jeune épouse et ses deux enfants. Pour un autre « Jakarta-man », dont le frère enseignant avait contracté un prêt à la banque pour lui permettre de disposer d’une moto pour gagner sa vie, c’est un véritable calvaire qu’il vit avec cette situation. « C’est vraiment compliqué. J’avais commencé à me prendre en charge et voilà que ces mesures prises par le gouvernement viennent tout compromettre » se plaint ce jeune conducteur de « deux-roues ».
L’impact de la fermeture de la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal !
Hélas, il n y a pas que ces jeunes « Jakartamen » à se trouver en situation de détresse depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire. Les piroguiers souffrent également depuis la fermeture des frontières. S’activant dans la traversée du fleuve entre le Sénégal et la République Islamique de Mauritanie, ces jeunes ont été invités à amarrer leurs pirogues. Du coup, ils ne pourront plus transporter de clients à « Rewo » (Mauritanie). Les « Réwonabéens » également ont cessé depuis lors de s’approvisionner au niveau du marché central de Matam. Tout comme les commerçants sénégalais qui se ravitaillaient auprès des boutiques de ‘Rewo’.
« Nous sommes conscients de la gravité de la maladie du coronavirus. Et nous comprenons la décision des Etats de fermer leurs frontières. Chacun veut éviter la propagation de la maladie. Certains piroguiers attendaient la tombée de la nuit pour transporter des clients en cachette. Mais cela n’a pas duré car les policiers mauritaniens ont été très vite tenus au courant. Maintenant, de jour comme de nuit, ils surveillent les côtes. C’est une situation extrêmement difficile que nous vivons. Nous sommes des pères de famille. C’est par cette activité que nous parvenons à assurer la dépense quotidienne. Espérons que cette situation ne va pas perdurer. On prie que la situation revienne à la normale et que la maladie disparaisse très vite. Que les Etats rouvrent leurs frontières afin que l’activité économique puisse continuer», prie le piroguier Baram Guèye.
Le Témoin
A travers les motos « Jakarta » et les pirogues, les jeunes Matamois parvenaient à gagner leur vie. Hélas, depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, toutes les activités économiques sont à l’arrêt à Matam. Les jeunes « moto-taximen » sont actuellement en chômage technique avec l’interdiction qui leur est faite de transporter des clients. L’essentiel de ces jeunes étant des soutiens de famille, du coup toute la population est dans le désarroi total. « Je n’étais pas au courant d’une telle mesure prise par le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres routier dans le cadre du combat contre le covid19. La semaine dernière, alors que je prenais un client à Soubalo à destination de Gourelle Serigne, les policiers nous ont interpellés à hauteur du lieudit ‘angle Fadel’. Ils nous ont sommé de descendre et ont confisqué ma moto. Maintenant, c’est notre business qui est à l’arrêt» pleurniche presque Alhousseyni Diaw retrouvé assis dans un coin de la ville.
A en croire notre interlocuteur, il peine à nourrir sa jeune épouse et ses deux enfants. Pour un autre « Jakarta-man », dont le frère enseignant avait contracté un prêt à la banque pour lui permettre de disposer d’une moto pour gagner sa vie, c’est un véritable calvaire qu’il vit avec cette situation. « C’est vraiment compliqué. J’avais commencé à me prendre en charge et voilà que ces mesures prises par le gouvernement viennent tout compromettre » se plaint ce jeune conducteur de « deux-roues ».
L’impact de la fermeture de la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal !
Hélas, il n y a pas que ces jeunes « Jakartamen » à se trouver en situation de détresse depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire. Les piroguiers souffrent également depuis la fermeture des frontières. S’activant dans la traversée du fleuve entre le Sénégal et la République Islamique de Mauritanie, ces jeunes ont été invités à amarrer leurs pirogues. Du coup, ils ne pourront plus transporter de clients à « Rewo » (Mauritanie). Les « Réwonabéens » également ont cessé depuis lors de s’approvisionner au niveau du marché central de Matam. Tout comme les commerçants sénégalais qui se ravitaillaient auprès des boutiques de ‘Rewo’.
« Nous sommes conscients de la gravité de la maladie du coronavirus. Et nous comprenons la décision des Etats de fermer leurs frontières. Chacun veut éviter la propagation de la maladie. Certains piroguiers attendaient la tombée de la nuit pour transporter des clients en cachette. Mais cela n’a pas duré car les policiers mauritaniens ont été très vite tenus au courant. Maintenant, de jour comme de nuit, ils surveillent les côtes. C’est une situation extrêmement difficile que nous vivons. Nous sommes des pères de famille. C’est par cette activité que nous parvenons à assurer la dépense quotidienne. Espérons que cette situation ne va pas perdurer. On prie que la situation revienne à la normale et que la maladie disparaisse très vite. Que les Etats rouvrent leurs frontières afin que l’activité économique puisse continuer», prie le piroguier Baram Guèye.
Le Témoin