C’est la guerre des communiqués entre la Royal Air Maroc et l’Etat du Sénégal. Après Le communiqué «alarmiste» et qui annonce le retrait de la RAM de la gestion de Air Sénégal International en fin mars, le ministère de l’équipement et des transports a répliqué. Il a tenu à faire savoir que si le gouvernement sénégalais n’a pas encore posé d’actes dans le sens de la reprise de la compagnie aérienne, c’est du fait de «L’impossibilité à ce jour d’arrêter ces modalités aux fins précitées a pour origine le comportement de la RAM qui s’est opposée à la réalisation de l’audit financier, commercial, technique et juridique de sa gestion d’ASI et ce, en refusant de communiquer dans ce cadre l’ensemble des informations nécessaires à la réalisation dudit audit et de permettre ainsi à l’Etat du Sénégal de prendre connaissance au préalable de la réalité de la situation financière, technique et opérationnelle d’ASI, seule manière de lui permettre de se prononcer, en toute connaissance de cause, sur les schémas devant assurer la relance et la pérennité de l’entreprise», a noté le communiqué du ministère de l’Equipement et des Transport parvenu à la rédaction de Pressafrik.com.
L’Etat du Sénégal a souligné : «S’il est effectivement exact que la situation financière d’Air Sénégal International s’est brutalement dégradée pour atteindre un déficit cumulé de plus de douze (12) milliards de F CFA à la fin de l’exercice 2007, la responsabilité pleine et entière de cette situation incombe exclusivement à la RAM qui gère Air Sénégal International depuis sa création et a, dans ce cadre, élaboré et mis en œuvre toutes les mesures la concernant dans les domaines financiers, opérationnels et techniques portant, entre autres, sur la fixation des tarifs, la location des avions, la maintenance, les accords de codes share, le choix des dessertes aériennes, l’assistance technique, la politique d’amortissement, etc».
Le ministère de l’Equipement et des transports ne s’est pas seulement limité à des remarques. Il a aussi mis à nu certaines pratiques de la RAM qui pour lui ont mis à terre ASI. «Il est également constant que tant dans l’élaboration de ces dernières mesures que dans leur application, la RAM a toujours eu pour préoccupation en priorité de faire de Casablanca le hub le plus important de l’Afrique du Nord, supprimant à cette fin, pour ensuite se les attribuer, certaines lignes rentables d’ASI qui avaient pourtant fidélisé une forte clientèle. Mieux, pour atteindre ce dernier objectif, la RAM, mettant à profit son contrôle de la gestion d’ASI, rendait plus onéreux le coût du billet d’ASI sur sa principale et rentable ligne Dakar – Paris – Dakar pour offrir sur le même trajet un prix moins cher via Casablanca, ce qui évidemment lui a permis de détourner à son profit la clientèle concernée».
Les services de Habib Sy de justifier : «Cette situation, pour le moins alarmante, a contraint l’Etat du Sénégal à manifester son intention de «prendre en main » la gestion d’ASI et, à cet effet, d’envisager la reprise de la participation de la RAM dans ASI suivant des modalités restant à définir entre les partenaires marocain et sénégalais».
Le communiqué a, par ailleurs, fait noter que « pour d’éviter à ASI d’être, à court terme, confrontée à une situation financière et commerciale irrémédiablement compromise, l’Etat du Sénégal réitère sa ferme et inébranlable volonté de finaliser au plus vite le processus tendant à permettre la relance et la pérennité d’ASI dans les conditions précitées, invitant, sans délai, son partenaire marocain à enfin s’inscrire dans cette logique, ce qui constituera de sa part une manifestation de sa volonté réelle d’amplifier les relations séculaires unissant le Royaume du Maroc au Sénégal».
L’Etat du Sénégal a souligné : «S’il est effectivement exact que la situation financière d’Air Sénégal International s’est brutalement dégradée pour atteindre un déficit cumulé de plus de douze (12) milliards de F CFA à la fin de l’exercice 2007, la responsabilité pleine et entière de cette situation incombe exclusivement à la RAM qui gère Air Sénégal International depuis sa création et a, dans ce cadre, élaboré et mis en œuvre toutes les mesures la concernant dans les domaines financiers, opérationnels et techniques portant, entre autres, sur la fixation des tarifs, la location des avions, la maintenance, les accords de codes share, le choix des dessertes aériennes, l’assistance technique, la politique d’amortissement, etc».
Le ministère de l’Equipement et des transports ne s’est pas seulement limité à des remarques. Il a aussi mis à nu certaines pratiques de la RAM qui pour lui ont mis à terre ASI. «Il est également constant que tant dans l’élaboration de ces dernières mesures que dans leur application, la RAM a toujours eu pour préoccupation en priorité de faire de Casablanca le hub le plus important de l’Afrique du Nord, supprimant à cette fin, pour ensuite se les attribuer, certaines lignes rentables d’ASI qui avaient pourtant fidélisé une forte clientèle. Mieux, pour atteindre ce dernier objectif, la RAM, mettant à profit son contrôle de la gestion d’ASI, rendait plus onéreux le coût du billet d’ASI sur sa principale et rentable ligne Dakar – Paris – Dakar pour offrir sur le même trajet un prix moins cher via Casablanca, ce qui évidemment lui a permis de détourner à son profit la clientèle concernée».
Les services de Habib Sy de justifier : «Cette situation, pour le moins alarmante, a contraint l’Etat du Sénégal à manifester son intention de «prendre en main » la gestion d’ASI et, à cet effet, d’envisager la reprise de la participation de la RAM dans ASI suivant des modalités restant à définir entre les partenaires marocain et sénégalais».
Le communiqué a, par ailleurs, fait noter que « pour d’éviter à ASI d’être, à court terme, confrontée à une situation financière et commerciale irrémédiablement compromise, l’Etat du Sénégal réitère sa ferme et inébranlable volonté de finaliser au plus vite le processus tendant à permettre la relance et la pérennité d’ASI dans les conditions précitées, invitant, sans délai, son partenaire marocain à enfin s’inscrire dans cette logique, ce qui constituera de sa part une manifestation de sa volonté réelle d’amplifier les relations séculaires unissant le Royaume du Maroc au Sénégal».