L’entretien Obama-Castro a manifestement fait avancer les discussions. Les réponses sont plus rapides, les dossiers avancent, confiait mercredi 20 mai une source proche du dossier au département d’Etat. « Nous n’avons jamais été aussi près du but », expliquent les diplomates américains.
Depuis la lettre de la Maison Blanche demandant le retrait de Cuba de la liste des Etats terroristes, le Congrès américain n’a pas tenté de faire obstacle à la démarche. La décision sera effective le 29 mai.
Les parlementaires hostiles au rapprochement avec La Havane sont minoritaires, même si, comme le sénateur d’origine cubaine Marco Rubio, ils ne désarment pas sur les droits de l’homme. La sous-secrétaire d’Etat, Roberta Jacobson était auditionnée par le Congrès mercredi : « Il n’y a aucun doute là-dessus, depuis le début notre conception des droits de l’homme n’est pas la même. Mais désormais, nous pourrons en parler directement… Et Cuba ne changera pas en un jour… »
Les échos venant de La Havane montrent que les Cubains semblent désormais pressés d’ouvrir leur ambassade à Washington. Le département d’Etat reste toutefois sur sa position, toutes les exigences américaines doivent être acceptées, notamment la liberté de mouvement des diplomates, et un accès libre à l’ambassade, pour tous les Cubains qui le désirent.