L'annonce de l'intervention de l'Etat, qui pourra entrer au capital des groupes, réalisant de fait une nationalisation partielle de l'industrie, a fait remonter les places boursières.
"C'est le moment de prendre des décisions difficiles, pour la viabilité (du secteur), ou la seule autre option sera la faillite", a affirmé le président George W. Bush lors d'une allocution à la Maison Blanche. "Laisser les entreprises automobiles s'effondrer n'est pas responsable" car la faillite porterait un "coup douloureux inacceptable à des Américains qui travaillent dur" dans tout le pays, a-t-il ajouté.
Le secrétaire au Trésor Henry Paulson a de son côté appelé le Congrès à débloquer les 350 milliards de dollars (252 milliards d'euros) restant du plan de sauvetage du système financier approuvé en octobre, expliquant que le soutien à l'automobile allait épuiser la première moitié de ces 700 milliards de dollars (504,3 milliards d'euros).
Au total, l'aide à l'industrie automobile va s'élever à 17,4 milliards de dollars (12,4 milliards d'euros). La décision a été saluée par le président-élu Barack Obama, qui succédera à George Bush le 20 janvier. "Les mesures d'aujourd'hui sont nécessaires pour tenter de prévenir un effondrement de notre industrie automobile qui aurait des conséquences dévastatrices pour notre économie et nos travailleurs", a-t-il déclaré depuis Chicago.
Washington a précisé que 13,4 milliards de dollars (9,6 milliards d'euros) seraient disponibles dès ce mois-ci et jusqu'en janvier prochain. Sur cette somme, 9,4 milliards de dollars (6,7 milliards d'euros) sont destinés à General Motors et 4 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros) à Chrysler. GM recevrait les 4 milliards restant après déblocage de la seconde moitié du plan de sauvetage financier.
Confrontés à l'effondrement du marché automobile aux Etats-Unis, General Motors et Chrysler ont averti qu'ils seraient prochainement à court de liquidités et couraient à la faillite sans une aide de l'Etat. Ford a expliqué qu'il n'avait pas besoin d'une aide dans l'immédiat, mais a annoncé comme GM et Chrysler des mesures de chômage technique, avec des fermetures temporaires de sites.
Le président Bush a expliqué que ce sauvetage exigeait cependant de contreparties similaires à celles contenues dans un plan de renflouement approuvé par la Chambre des représentants mais rejeté par le Sénat il y a une semaine.
Les constructeurs automobiles auront ainsi jusqu'au 31 mars pour présenter des plans de restructuration à même d'assurer leur viabilité, sinon, ils devront rembourser les prêts.
"Les constructeurs et les syndicats doivent comprendre ce qui est en jeu et prendre les difficiles décisions nécessaires pour réformer" l'industrie automobile, a souligné George Bush. Et d'observer que la crise financière ne faisait qu'aiguiser les difficultés que rencontre le secteur depuis des années: lourdeur des coûts, réduction des parts de marché et chute des bénéfices. "Dans des circonstances économiques ordinaires, je dirais que c'est le prix à payer pour l'échec des groupes et je ne serais pas favorable à une intervention pour les empêcher de faire faillite, mais ce ne sont pas des circonstances ordinaires", a plaidé le président.
Le chef de la Maison Blanche a ajouté que les employés des constructeurs automobiles devraient accepter des sacrifices salariaux et sociaux pour que la filière puisse soutenir la concurrence étrangère. Syndicats et patrons devraient ainsi renoncer à la "Banque d'emploi ("jobs bank"), un dispositif permettant aux travailleurs licenciés de toucher environ 95% de leur salaire t de conserver une couverture sociale pendant des années. Le syndicat de l'automobile (UAW) a déjà accepté ce mois-ci la suspension du programme. Les salaires les plus élevés seront plafonnés et certains avantages comme les avions privés seront supprimés.
Dans le cadre de ce plan, Henry Paulson deviendra le "Monsieur Automobile" chargé de veiller à ce que les constructeurs remplissent leur part du contrat. Le secrétaire général adjoint de la Maison Blanche Joel Kaplan a toutefois souligné que George Bush était ouvert à désignation d'un responsable suggéré par Barack Obama afin d'assurer la continuité du processus après la passation des pouvoirs dans un mois. M. Paulson a précisé qu'il s'entretiendrait bientôt avec les dirigeants du Congrès et l'équipe de transition du président-élu.
Source : AP
"C'est le moment de prendre des décisions difficiles, pour la viabilité (du secteur), ou la seule autre option sera la faillite", a affirmé le président George W. Bush lors d'une allocution à la Maison Blanche. "Laisser les entreprises automobiles s'effondrer n'est pas responsable" car la faillite porterait un "coup douloureux inacceptable à des Américains qui travaillent dur" dans tout le pays, a-t-il ajouté.
Le secrétaire au Trésor Henry Paulson a de son côté appelé le Congrès à débloquer les 350 milliards de dollars (252 milliards d'euros) restant du plan de sauvetage du système financier approuvé en octobre, expliquant que le soutien à l'automobile allait épuiser la première moitié de ces 700 milliards de dollars (504,3 milliards d'euros).
Au total, l'aide à l'industrie automobile va s'élever à 17,4 milliards de dollars (12,4 milliards d'euros). La décision a été saluée par le président-élu Barack Obama, qui succédera à George Bush le 20 janvier. "Les mesures d'aujourd'hui sont nécessaires pour tenter de prévenir un effondrement de notre industrie automobile qui aurait des conséquences dévastatrices pour notre économie et nos travailleurs", a-t-il déclaré depuis Chicago.
Washington a précisé que 13,4 milliards de dollars (9,6 milliards d'euros) seraient disponibles dès ce mois-ci et jusqu'en janvier prochain. Sur cette somme, 9,4 milliards de dollars (6,7 milliards d'euros) sont destinés à General Motors et 4 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros) à Chrysler. GM recevrait les 4 milliards restant après déblocage de la seconde moitié du plan de sauvetage financier.
Confrontés à l'effondrement du marché automobile aux Etats-Unis, General Motors et Chrysler ont averti qu'ils seraient prochainement à court de liquidités et couraient à la faillite sans une aide de l'Etat. Ford a expliqué qu'il n'avait pas besoin d'une aide dans l'immédiat, mais a annoncé comme GM et Chrysler des mesures de chômage technique, avec des fermetures temporaires de sites.
Le président Bush a expliqué que ce sauvetage exigeait cependant de contreparties similaires à celles contenues dans un plan de renflouement approuvé par la Chambre des représentants mais rejeté par le Sénat il y a une semaine.
Les constructeurs automobiles auront ainsi jusqu'au 31 mars pour présenter des plans de restructuration à même d'assurer leur viabilité, sinon, ils devront rembourser les prêts.
"Les constructeurs et les syndicats doivent comprendre ce qui est en jeu et prendre les difficiles décisions nécessaires pour réformer" l'industrie automobile, a souligné George Bush. Et d'observer que la crise financière ne faisait qu'aiguiser les difficultés que rencontre le secteur depuis des années: lourdeur des coûts, réduction des parts de marché et chute des bénéfices. "Dans des circonstances économiques ordinaires, je dirais que c'est le prix à payer pour l'échec des groupes et je ne serais pas favorable à une intervention pour les empêcher de faire faillite, mais ce ne sont pas des circonstances ordinaires", a plaidé le président.
Le chef de la Maison Blanche a ajouté que les employés des constructeurs automobiles devraient accepter des sacrifices salariaux et sociaux pour que la filière puisse soutenir la concurrence étrangère. Syndicats et patrons devraient ainsi renoncer à la "Banque d'emploi ("jobs bank"), un dispositif permettant aux travailleurs licenciés de toucher environ 95% de leur salaire t de conserver une couverture sociale pendant des années. Le syndicat de l'automobile (UAW) a déjà accepté ce mois-ci la suspension du programme. Les salaires les plus élevés seront plafonnés et certains avantages comme les avions privés seront supprimés.
Dans le cadre de ce plan, Henry Paulson deviendra le "Monsieur Automobile" chargé de veiller à ce que les constructeurs remplissent leur part du contrat. Le secrétaire général adjoint de la Maison Blanche Joel Kaplan a toutefois souligné que George Bush était ouvert à désignation d'un responsable suggéré par Barack Obama afin d'assurer la continuité du processus après la passation des pouvoirs dans un mois. M. Paulson a précisé qu'il s'entretiendrait bientôt avec les dirigeants du Congrès et l'équipe de transition du président-élu.
Source : AP