Hassan Rohani, tout sourire sous son turban, à bord de l'avion qui le ramène à Téhéran : la photo publiée sur le compte Twitter du président iranien est légendée : « Après la conversation téléphonique historique avec Barack Obama ». Un cliché, un coup de fil présidentiel qui couronnent l'offensive de charme menée tambour battant toute la semaine par Hassan Rohani.
Au cours de sa conférence de presse ce vendredi, il a longuement énuméré la liste de personnalités qu'il a rencontrées, dont le président français,-seul chef d'Etat à lui avoir accordé une audience. Le président iranien l'affirme avec conviction que son pays veut bâtir une relation de confiance avec l'Occident. Et il se dit prêt à faire tout ce qui est en son pouvoir pour aider à résoudre le conflit en Syrie :
« L’Iran est prêt à participer activement à la conférence de Genève 2 ou à toute autre sorte de conférence qui permettrait de venir en aide au peuple syrien. Nous pensons que les pays qui peuvent aider la Syrie à bâtir son avenir doivent travailler main dans la main pour mettre fin aux souffrances du peuple syrien ».
Sur l'épineux chapitre du nucléaire, le président iranien affirme également vouloir jouer la transparence et faire tout le nécessaire pour parvenir à un accord avec le groupe des Six. « Sous mon gouvernement vous ne verrez jamais de parole non tenue », a promis Hassan Rohani.
« Allo Hassan, ici Barack...»
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Ils ne s’étaient pas serrés la main, ni rencontrés à l’ONU, mais hier ils se sont parlé au téléphone. Le président Rohani a reçu l’appel de Barack Obama, appel qu’il avait souhaité, alors qu’il était en route vers l’aéroport de New-York pour regagner l’Iran.
Leurs discussions ont porté notamment sur les tentatives en cours pour parvenir à un accord sur le programme nucléaire iranien, a déclaré Barack Obama lors d’une annonce surprise. Il a aussi noté que ce premier contact depuis 1979 soulignait la profonde méfiance qui existait entre les deux gouvernements :
« La voie menant à un accord significatif sera difficile et les deux parties, à ce stade, ont des inquiétudes importantes qui devront être dissipées. Mais je pense que nous avons la responsabilité de poursuivre la voie diplomatique et que nous avons une occasion unique de faire des progrès avec le nouveau leadership à Téhéran ».
Barack Obama a ajouté que les discussions se poursuivraient au niveau des ministres des Affaires étrangères pour préparer les conditions à «une coopération nécessaire» entre les deux pays. Mais divers analystes américains n’en continuent pas moins d’exprimer un certain scepticisme sur l’offensive de charme lancée par Hassan Rohani.
Source : Rfi.fr
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