Après plusieurs semaines, Donald Trump a signé un décret mercredi 20 juin marquant son revirement vis-à-vis de cette politique de séparation. Mais le doute demeure sur le temps que mettront ces mineurs à retrouver leurs familles, ainsi que sur les images devenues symboles de la « tolérance zéro » de Washington.
Plusieurs images ont été largement partagées sur les réseaux sociaux or, comme indique une enquête de l’AFP, au moins trois d’entre elles n’illustrent pas les situations vécues par les 2 342 enfants détenus en raison de leur statut migratoire irrégulier.
C'est le cas de la photo emblématique de cette crise, celle de la fillette hondurienne, Yanela Varela, en larmes. Sur Twitter ou Facebook, elle est vite devenue un symbole de la douleur provoquée par la séparation des familles et de l'injustice du sort fait aux enfants. Au point que Time Magazine en a fait sa Une, dans un photomontage sur fond rouge où la petite fille fait face à un Donald Trump imposant, avec la simple légende : « Bienvenue en Amérique ».
La photo, qui a même contribué à déclencher des donations d'un total de plus de 18 millions de dollars à une association texane d'aide aux migrants appelée RAICES, a été prise dans la ville de McAllen, au Texas, par John Moore, un photographe qui a obtenu le prix Pulitzer et travaille pour l'agence Getty Images. Initialement, un article en ligne publié par le célèbre magazine américain affirmait que la petite fille avait été séparée de sa mère. Mais l’article a ensuite été corrigé : « La petite fille n'a pas été emmenée en larmes par des agents de la police frontalière des États-Unis, sa mère est venue la chercher et elles ont été emmenées ensemble ».
Malgré les attaques de sa Une jugée trompeuse, Time maintient la publication
Au Honduras, la responsable de la Direction de protection des migrants au ministère des Affaires étrangères, Lisa Medrano, a affirmé à l’AFP que « la fillette, qui va avoir deux ans, n'a pas été séparée » de ses parents. Le père de l'enfant, Denis Varela, a également confirmé au quotidien Washington Post que sa femme Sandra Sanchez, 32 ans, n'avait pas été séparée de Yanela et que les deux étaient actuellement retenues dans un centre pour migrants de McAllen.
Malgré les attaques pour sa couverture, jugée trompeuse y compris par la Maison Blanche, Time a déclaré qu'il maintenait sa décision de la publier. « La photographie du 12 juin de la petite Hondurienne de 2 ans est devenue le symbole le plus visible du débat sur l'immigration en cours aux États-Unis et il y a une raison pour cela, a affirmé dans un communiqué aux médias américains le rédacteur en chef de Time, Edward Felsenthal. Notre couverture et notre reportage saisissent les enjeux de ce moment. »
Plusieurs images ont été largement partagées sur les réseaux sociaux or, comme indique une enquête de l’AFP, au moins trois d’entre elles n’illustrent pas les situations vécues par les 2 342 enfants détenus en raison de leur statut migratoire irrégulier.
C'est le cas de la photo emblématique de cette crise, celle de la fillette hondurienne, Yanela Varela, en larmes. Sur Twitter ou Facebook, elle est vite devenue un symbole de la douleur provoquée par la séparation des familles et de l'injustice du sort fait aux enfants. Au point que Time Magazine en a fait sa Une, dans un photomontage sur fond rouge où la petite fille fait face à un Donald Trump imposant, avec la simple légende : « Bienvenue en Amérique ».
La photo, qui a même contribué à déclencher des donations d'un total de plus de 18 millions de dollars à une association texane d'aide aux migrants appelée RAICES, a été prise dans la ville de McAllen, au Texas, par John Moore, un photographe qui a obtenu le prix Pulitzer et travaille pour l'agence Getty Images. Initialement, un article en ligne publié par le célèbre magazine américain affirmait que la petite fille avait été séparée de sa mère. Mais l’article a ensuite été corrigé : « La petite fille n'a pas été emmenée en larmes par des agents de la police frontalière des États-Unis, sa mère est venue la chercher et elles ont été emmenées ensemble ».
Malgré les attaques de sa Une jugée trompeuse, Time maintient la publication
Au Honduras, la responsable de la Direction de protection des migrants au ministère des Affaires étrangères, Lisa Medrano, a affirmé à l’AFP que « la fillette, qui va avoir deux ans, n'a pas été séparée » de ses parents. Le père de l'enfant, Denis Varela, a également confirmé au quotidien Washington Post que sa femme Sandra Sanchez, 32 ans, n'avait pas été séparée de Yanela et que les deux étaient actuellement retenues dans un centre pour migrants de McAllen.
Malgré les attaques pour sa couverture, jugée trompeuse y compris par la Maison Blanche, Time a déclaré qu'il maintenait sa décision de la publier. « La photographie du 12 juin de la petite Hondurienne de 2 ans est devenue le symbole le plus visible du débat sur l'immigration en cours aux États-Unis et il y a une raison pour cela, a affirmé dans un communiqué aux médias américains le rédacteur en chef de Time, Edward Felsenthal. Notre couverture et notre reportage saisissent les enjeux de ce moment. »
Derrière une grille, des enfants... palestiniens dans une photo datant de 2010
Un autre cliché montre une vingtaine d’enfants derrière une grille, certains d'entre eux tentant d'y grimper. Il a circulé comme une supposée photo de centres de détention pour mineurs à la frontière mexicaine.
Mais l’image a en réalité été prise en août 2010 par Abed Al Ashlamoun, photographe de l'agence EPA. Elle représente en réalité des enfants palestiniens attendant la distribution de nourriture pendant le ramadan à Hébron, en Cisjordanie. Enfin, une troisième image est celle d'un enfant en train de pleurer dans ce qui semble être une cage, et qui remporte un grand succès sur Twitter : elle a été partagée au moins 25 000 fois sur le compte @joseiswriting.
Il s'agit en réalité d'un extrait d'une photo prise pendant une manifestation mettant en scène des arrestations d'enfants lors d'une manifestation contre la politique migratoire américaine. Il ne s’agit donc pas d’une preuve des conditions de vie dans les centres de détention de mineurs clandestins. Elle a été publiée le 11 juin dernier sur le compte Facebook de Brown Berets de Cemanahuac, un groupe de défense des droits de l’Homme et de la communauté latino aux États-Unis.
(Avec AFP)
Un autre cliché montre une vingtaine d’enfants derrière une grille, certains d'entre eux tentant d'y grimper. Il a circulé comme une supposée photo de centres de détention pour mineurs à la frontière mexicaine.
Mais l’image a en réalité été prise en août 2010 par Abed Al Ashlamoun, photographe de l'agence EPA. Elle représente en réalité des enfants palestiniens attendant la distribution de nourriture pendant le ramadan à Hébron, en Cisjordanie. Enfin, une troisième image est celle d'un enfant en train de pleurer dans ce qui semble être une cage, et qui remporte un grand succès sur Twitter : elle a été partagée au moins 25 000 fois sur le compte @joseiswriting.
This is what happens when a government believes people are “illegal.”
Kids in cages. pic.twitter.com/OAnvr9cl3P
— Jose Antonio Vargas (@joseiswriting) 12 juin 2018
Il s'agit en réalité d'un extrait d'une photo prise pendant une manifestation mettant en scène des arrestations d'enfants lors d'une manifestation contre la politique migratoire américaine. Il ne s’agit donc pas d’une preuve des conditions de vie dans les centres de détention de mineurs clandestins. Elle a été publiée le 11 juin dernier sur le compte Facebook de Brown Berets de Cemanahuac, un groupe de défense des droits de l’Homme et de la communauté latino aux États-Unis.
(Avec AFP)