Pour l’instant, les deux hommes sont au coude à coude. Un sondage publié lundi 7 mai a donné Mitt Romney en tête avec 48% d’intentions de vote contre 47% pour Barack Obama.
Il est vrai qu'à ce stade de la campagne, la prudence s’impose. Mais selon Tom McGrath, représentant du parti républicain en France, le bon « score » de Romney montre au moins une chose : les électeurs sont inquiets de la situation économique du pays.
« On nous a promis des emplois, mais le programme de relance de 2009 n’a pas marché », explique Tom McGrath. Le républicain est convaincu que Mitt Romney doit attaquer le président sortant sur son bilan économique.
En avant, le nouveau slogan de Barack Obama
Et la parade de Barack Obama ? Dimanche 6 mai, les Américains ont pu apercevoir un avant-goût de ce que va être la stratégie du président sortant. Devant 14 000 sympathisants démocrates rassemblés à Colombus (Ohio), Barack Obama a officiellement lancé sa campagne.
Il a expliqué que ce n’est pas lui le responsable de la crise, une crise en quelque sorte héritée de son prédécesseur George W. Bush. Le président a reconnu tout de même que pour beaucoup d’Américains, les temps sont encore durs. Mais attention, a dit Obama, avec un retour des républicains à la Maison Blanche, ça serait encore pire : « Nous avons le choix : les républicains qui sont aux commandes au Congrès veulent à nouveau appliquer les politiques qui nous ont mis dans cette pagaille. Ohio, écoutez-moi : on ne peut pas les laisser faire ! ».
Pour Obama, les enjeux de cette élection sont énormes. « La prochaine élection n’est pas vraiment une élection de plus. Il en va de l’avenir de la classe moyenne. Et nous avons trop souffert de la crise pour y revenir ».
Changement de stratégie
Barack Obama joue désormais en défense. Il a changé de stratégie. En tant que président sortant, il ne peut plus endosser le costume du challenger. A défaut d’être le candidat du changement comme en 2008, il se veut aujourd’hui le garant de la continuité.
D’où son nouveau slogan : « Forward », en avant. Un mot qui évoque aussi la peur d’un retour à des politiques jugées néfastes sur un plan économique mais également social. Selon Vincent Michelot, professeur à Sciences Po Lyon, ce discours est avant tout adressé aux militants de base. « Cette base est beaucoup plus à gauche que l’électeur démocrate moyen. Il faut lui donner, comme on dit aux Etats-Unis, de la viande rouge pour qu’elle parte au combat ».
Il n’est donc pas surprenant qu’en cette première phase de la campagne, on assiste à un affrontement brutal et de dénigrement de l’autre. Et le camp de Mitt Romney se prépare déjà à une autre attaque. Selon Tom McGrath, représentant des républicains à Paris, les démocrates vont essayer de présenter Mitt Romney comme le candidat des riches. « La campagne des démocrates visent les riches jugés coupables de la crise. C’est une stratégie pour ne pas trop parler de l’échec de leur programme de relance ».
L’économie au cœur de la campagne
Pour Constance Borde, représentante des démocrates en France, l’économie sera au cœur de la campagne. Mais Barack Obama a tout intérêt à mobiliser l’électorat sur d’autres thèmes. « Obama est plus populaire chez les femmes. Sans parler des minorités comme les latinos. Eux, ils se prononcent massivement pour Obama. Ce qui est normal parce que Romney n’est pas favorable à une politique d’ouverture à l’égard des immigrés ».
Selon le site d’information Politico, ce sont les électeurs hispaniques qui détiennent la clé du vote en novembre prochain. Mitt Romney sait qu’il a du mal à séduire cette communauté. D’où son idée de diffuser des clips de campagne sous forme de dessins animés avec pour vedette, Paco, un perroquet bilingue anglais-espagnol.
RFI
Il est vrai qu'à ce stade de la campagne, la prudence s’impose. Mais selon Tom McGrath, représentant du parti républicain en France, le bon « score » de Romney montre au moins une chose : les électeurs sont inquiets de la situation économique du pays.
« On nous a promis des emplois, mais le programme de relance de 2009 n’a pas marché », explique Tom McGrath. Le républicain est convaincu que Mitt Romney doit attaquer le président sortant sur son bilan économique.
En avant, le nouveau slogan de Barack Obama
Et la parade de Barack Obama ? Dimanche 6 mai, les Américains ont pu apercevoir un avant-goût de ce que va être la stratégie du président sortant. Devant 14 000 sympathisants démocrates rassemblés à Colombus (Ohio), Barack Obama a officiellement lancé sa campagne.
Il a expliqué que ce n’est pas lui le responsable de la crise, une crise en quelque sorte héritée de son prédécesseur George W. Bush. Le président a reconnu tout de même que pour beaucoup d’Américains, les temps sont encore durs. Mais attention, a dit Obama, avec un retour des républicains à la Maison Blanche, ça serait encore pire : « Nous avons le choix : les républicains qui sont aux commandes au Congrès veulent à nouveau appliquer les politiques qui nous ont mis dans cette pagaille. Ohio, écoutez-moi : on ne peut pas les laisser faire ! ».
Pour Obama, les enjeux de cette élection sont énormes. « La prochaine élection n’est pas vraiment une élection de plus. Il en va de l’avenir de la classe moyenne. Et nous avons trop souffert de la crise pour y revenir ».
Changement de stratégie
Barack Obama joue désormais en défense. Il a changé de stratégie. En tant que président sortant, il ne peut plus endosser le costume du challenger. A défaut d’être le candidat du changement comme en 2008, il se veut aujourd’hui le garant de la continuité.
D’où son nouveau slogan : « Forward », en avant. Un mot qui évoque aussi la peur d’un retour à des politiques jugées néfastes sur un plan économique mais également social. Selon Vincent Michelot, professeur à Sciences Po Lyon, ce discours est avant tout adressé aux militants de base. « Cette base est beaucoup plus à gauche que l’électeur démocrate moyen. Il faut lui donner, comme on dit aux Etats-Unis, de la viande rouge pour qu’elle parte au combat ».
Il n’est donc pas surprenant qu’en cette première phase de la campagne, on assiste à un affrontement brutal et de dénigrement de l’autre. Et le camp de Mitt Romney se prépare déjà à une autre attaque. Selon Tom McGrath, représentant des républicains à Paris, les démocrates vont essayer de présenter Mitt Romney comme le candidat des riches. « La campagne des démocrates visent les riches jugés coupables de la crise. C’est une stratégie pour ne pas trop parler de l’échec de leur programme de relance ».
L’économie au cœur de la campagne
Pour Constance Borde, représentante des démocrates en France, l’économie sera au cœur de la campagne. Mais Barack Obama a tout intérêt à mobiliser l’électorat sur d’autres thèmes. « Obama est plus populaire chez les femmes. Sans parler des minorités comme les latinos. Eux, ils se prononcent massivement pour Obama. Ce qui est normal parce que Romney n’est pas favorable à une politique d’ouverture à l’égard des immigrés ».
Selon le site d’information Politico, ce sont les électeurs hispaniques qui détiennent la clé du vote en novembre prochain. Mitt Romney sait qu’il a du mal à séduire cette communauté. D’où son idée de diffuser des clips de campagne sous forme de dessins animés avec pour vedette, Paco, un perroquet bilingue anglais-espagnol.
RFI