Si l’annonce était attendue par de nombreux cadres du parti démocrate, dans la banlieue d’Atlanta, des membres du parti se félicitent pour cette décision, mais regrettent qu’elle arrive aussi tard. Pour Jorge Granados, président des jeunes démocrates du comté de Gwinnett, un important bastion d’électeurs au nord d’Atlanta, l’annonce aurait dû être faite plus tôt.
« C’est pratiquement trop tard maintenant. La convention du parti démocrate est dans très peu de temps et de même pour l’élection en novembre », explique-t-il au micro de notre correspondant à Atlanta, Edward Maille.
Pour Ravi Batra, un autre cadre démocrate, le choix de désigner Kamala Harris pour remplacer Joe Biden serait compréhensible, mais il aimerait voir un nouveau candidat. « Cela permettrait de donner une nouvelle énergie juste avant l’élection. Avoir une nouvelle personne aiderait à créer un lien avec les plus jeunes. C’est peut-être ce dont le parti démocrate a besoin pour rassembler les jeunes électeurs », pense-t-il.
Au sein du groupe, seulement la moitié estime que le désistement de Joe Bien permettra une victoire des démocrates en novembre prochain.
Barack Obama appelle à « un processus d'où émergera un candidat exceptionnel », sans citer Kamala Harris
Alors que Kamala Harris est la favorite pour succéder à Joe Biden, elle n'apparaît pas comme une évidence pour Barack Obama. Au lieu de soutenir officiellement la vice-présidente, l’ancien président se prononce en faveur d’une primaire ouverte lors de la convention démocrate qui s’ouvre le 19 aout à Chicago, rapporte notre correspondant à Miami, David Thomson. Généralement, le parti démocrate, bien avant la convention, parvient à dégager un seul nom. Jusqu'à ce dimanche, c'était celui de Joe Biden, le vainqueur des primaires. « Joe Biden a été l'un des présidents américains les plus importants, ainsi qu'un ami et un partenaire très cher pour moi. J'ai l'extraordinaire conviction que les dirigeants de notre parti seront en mesure de créer un processus d'où émergera un candidat exceptionnel » écrit Obama qui ne cite même pas le nom d’Harris.
Pourtant, Kamala Harris et Barack Obama se connaissent bien, on les dit même plutôt proches et en contact régulier depuis des années. En 2008, Kamala Harris, alors procureure de San Francisco, était l’une des premières élues démocrates à soutenir la candidature Obama.
Alors que se passe-t-il dans la tête de l’ancien président ? Sur CNN, David Axelrod avance peut-être une explication. L’ancien stratège en chef de Barack Obama se dit lui aussi en faveur d’une primaire ouverte. Il laisse entendre que Kamala Harris ne serait pas forcément la mieux placée pour l’emporter dans le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie. Ces trois États clés du Midwest plutôt blancs et ouvriers, jugés indispensables pour gagner la présidentielle alors que Donald Trump y est en tête actuellement.
Kamala Harris doit trouver un colistier Tout le travail va consister pour le parti à rassembler autour de Kamala Harris ou d'un autre candidat. Les milliers de délégués ne sont techniquement pas obligés de la choisir. Si Kamala Harris reste l'hypothèse la plus probable, elle doit trouver un colistier et elle doit le trouver rapidement puisque la convention démocrate débute à Chicago dans moins d’un mois, le 19 août. Il lui faudra trouver quelqu’un qui peut lui apporter des électeurs qu’elle-même ne convainc pas.
Kamala Harris est une femme issue des minorités de Californie, État libéral s’il en est. Elle va donc devoir convaincre dans des États qui le sont moins et notamment dans les États clés du Midwest et du nord-est industriel. Ou encore les États du « mur bleu » des démocrates, des États en danger comme la Pennsylvanie ou le Michigan, ciblés par les républicains. Depuis sa nomination comme vice-président de Donald Trump, J.D. Vance, lui-même originaire et élu de l’Ohio ne cesse de les citer. C’est pourquoi le nom de Josh Shapiro, le gouverneur de la Pennsylvanie, État importantissime, revient souvent.
La vice-présidente pourrait aussi être tentée de se tourner vers des États disputés du sud. Le nom du sénateur Mark Kelly, de l’Arizona, un autre État clé, revient souvent. Ancien militaire, pilote de l’aéronavale et même astronaute pilote de la navette spatiale, il semble assez complémentaire. D’autres noms, comme celui d'Andy Beshear gouverneur du Kentucky où il a réussi à s’imposer dans un État pourtant largement favorable aux républicains, reviennent également.
Les milliers de délégués démocrates qui avaient désigné Biden doivent refaire un choix Si aucune majorité ne se dégage pour Kamala Harris d'ici au 19 août, c'est lors de la convention que cela se jouera, avec des candidats potentiels en campagne, obligés de réunir 300 signatures de délégués pour concourir face à elle. Et il y aura un vote, voire plusieurs jusqu'à ce qu'une majorité se dégage en faveur d'un candidat.
Beaucoup de démocrates veulent éviter ce scénario qui leur rappelle le chaos de la Convention de 1968 et face à des Républicains qui eux, affichent le visage de l'unité. Mais la question de la légitimité de Kamala Harris aussi se pose. Le président du parti démocrate a conscience de cet enjeu. Il promet un « processus transparent régi par les règles du parti ». Il fera connaître les détails de la procédure prochainement, précise Jaime Harrison sur le réseau social X.
« C’est pratiquement trop tard maintenant. La convention du parti démocrate est dans très peu de temps et de même pour l’élection en novembre », explique-t-il au micro de notre correspondant à Atlanta, Edward Maille.
Pour Ravi Batra, un autre cadre démocrate, le choix de désigner Kamala Harris pour remplacer Joe Biden serait compréhensible, mais il aimerait voir un nouveau candidat. « Cela permettrait de donner une nouvelle énergie juste avant l’élection. Avoir une nouvelle personne aiderait à créer un lien avec les plus jeunes. C’est peut-être ce dont le parti démocrate a besoin pour rassembler les jeunes électeurs », pense-t-il.
Au sein du groupe, seulement la moitié estime que le désistement de Joe Bien permettra une victoire des démocrates en novembre prochain.
Barack Obama appelle à « un processus d'où émergera un candidat exceptionnel », sans citer Kamala Harris
Alors que Kamala Harris est la favorite pour succéder à Joe Biden, elle n'apparaît pas comme une évidence pour Barack Obama. Au lieu de soutenir officiellement la vice-présidente, l’ancien président se prononce en faveur d’une primaire ouverte lors de la convention démocrate qui s’ouvre le 19 aout à Chicago, rapporte notre correspondant à Miami, David Thomson. Généralement, le parti démocrate, bien avant la convention, parvient à dégager un seul nom. Jusqu'à ce dimanche, c'était celui de Joe Biden, le vainqueur des primaires. « Joe Biden a été l'un des présidents américains les plus importants, ainsi qu'un ami et un partenaire très cher pour moi. J'ai l'extraordinaire conviction que les dirigeants de notre parti seront en mesure de créer un processus d'où émergera un candidat exceptionnel » écrit Obama qui ne cite même pas le nom d’Harris.
Pourtant, Kamala Harris et Barack Obama se connaissent bien, on les dit même plutôt proches et en contact régulier depuis des années. En 2008, Kamala Harris, alors procureure de San Francisco, était l’une des premières élues démocrates à soutenir la candidature Obama.
Alors que se passe-t-il dans la tête de l’ancien président ? Sur CNN, David Axelrod avance peut-être une explication. L’ancien stratège en chef de Barack Obama se dit lui aussi en faveur d’une primaire ouverte. Il laisse entendre que Kamala Harris ne serait pas forcément la mieux placée pour l’emporter dans le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie. Ces trois États clés du Midwest plutôt blancs et ouvriers, jugés indispensables pour gagner la présidentielle alors que Donald Trump y est en tête actuellement.
Kamala Harris doit trouver un colistier Tout le travail va consister pour le parti à rassembler autour de Kamala Harris ou d'un autre candidat. Les milliers de délégués ne sont techniquement pas obligés de la choisir. Si Kamala Harris reste l'hypothèse la plus probable, elle doit trouver un colistier et elle doit le trouver rapidement puisque la convention démocrate débute à Chicago dans moins d’un mois, le 19 août. Il lui faudra trouver quelqu’un qui peut lui apporter des électeurs qu’elle-même ne convainc pas.
Kamala Harris est une femme issue des minorités de Californie, État libéral s’il en est. Elle va donc devoir convaincre dans des États qui le sont moins et notamment dans les États clés du Midwest et du nord-est industriel. Ou encore les États du « mur bleu » des démocrates, des États en danger comme la Pennsylvanie ou le Michigan, ciblés par les républicains. Depuis sa nomination comme vice-président de Donald Trump, J.D. Vance, lui-même originaire et élu de l’Ohio ne cesse de les citer. C’est pourquoi le nom de Josh Shapiro, le gouverneur de la Pennsylvanie, État importantissime, revient souvent.
La vice-présidente pourrait aussi être tentée de se tourner vers des États disputés du sud. Le nom du sénateur Mark Kelly, de l’Arizona, un autre État clé, revient souvent. Ancien militaire, pilote de l’aéronavale et même astronaute pilote de la navette spatiale, il semble assez complémentaire. D’autres noms, comme celui d'Andy Beshear gouverneur du Kentucky où il a réussi à s’imposer dans un État pourtant largement favorable aux républicains, reviennent également.
Les milliers de délégués démocrates qui avaient désigné Biden doivent refaire un choix Si aucune majorité ne se dégage pour Kamala Harris d'ici au 19 août, c'est lors de la convention que cela se jouera, avec des candidats potentiels en campagne, obligés de réunir 300 signatures de délégués pour concourir face à elle. Et il y aura un vote, voire plusieurs jusqu'à ce qu'une majorité se dégage en faveur d'un candidat.
Beaucoup de démocrates veulent éviter ce scénario qui leur rappelle le chaos de la Convention de 1968 et face à des Républicains qui eux, affichent le visage de l'unité. Mais la question de la légitimité de Kamala Harris aussi se pose. Le président du parti démocrate a conscience de cet enjeu. Il promet un « processus transparent régi par les règles du parti ». Il fera connaître les détails de la procédure prochainement, précise Jaime Harrison sur le réseau social X.
Joe Biden qui se retire de la course à la présidentielle, ce n’est pas vraiment une surprise pour ces New-Yorkais. « Le déclin de ses facultés ne faisait aucun doute et je pense qu’il fait bien de se retirer même s’il aurait dû le faire plus tôt », pense ce passant. « Je n’étais pas sûre que ce soit une bonne idée qu’il se retire mais honnêtement, je suis contente qu’il le fasse », explique une femme. « Je pense que Biden aurait dû se retirer il y a longtemps pour vraiment laisser une chance aux démocrates », ajoute encore une autre passante.
Dans cette ville traditionnellement acquise aux démocrates, certains pensent justement que la décision de Joe Biden pourrait permettre de gagner l’élection face à Donald Trump. Mais le choix de Kamala Harris pour remplacer le président sortant ne fait pas forcément l’unanimité. « Je crois vraiment qu’elle est un meilleur choix que Joe Biden surtout après le débat face à Donald Trump. Elle est plus jeune et donc plus proche des électeurs de ma génération. Et je pense qu’elle peut battre Donald Trump », estime cette New-Yorkaise. « Je ne pense pas que les Américains soient prêts pour une femme présidente et encore moins une femme présidente noire », regrette une autre.
Une femme noire présidente, certains New-Yorkais veulent tout de même y croire. Ce serait une première historique aux États-Unis. Mais pour cela, Kamala Harris va devoir remonter dans les sondages. Jusqu’ici, elle réalisait à peu près les mêmes scores que Joe Biden qui était à la traîne face à Donald Trump dans de nombreux États clés.
Dans cette ville traditionnellement acquise aux démocrates, certains pensent justement que la décision de Joe Biden pourrait permettre de gagner l’élection face à Donald Trump. Mais le choix de Kamala Harris pour remplacer le président sortant ne fait pas forcément l’unanimité. « Je crois vraiment qu’elle est un meilleur choix que Joe Biden surtout après le débat face à Donald Trump. Elle est plus jeune et donc plus proche des électeurs de ma génération. Et je pense qu’elle peut battre Donald Trump », estime cette New-Yorkaise. « Je ne pense pas que les Américains soient prêts pour une femme présidente et encore moins une femme présidente noire », regrette une autre.
Une femme noire présidente, certains New-Yorkais veulent tout de même y croire. Ce serait une première historique aux États-Unis. Mais pour cela, Kamala Harris va devoir remonter dans les sondages. Jusqu’ici, elle réalisait à peu près les mêmes scores que Joe Biden qui était à la traîne face à Donald Trump dans de nombreux États clés.