Etats-Unis: vers une réforme de la loi sur l'immigration

Barack Obama est actuellement au Texas, alors que la polémique enfle depuis plusieurs semaines autour de l’arrivée de 57 000 mineurs non accompagnés. L’administration américaine a demandé au Congrès de voter une enveloppe de 3,7 milliards de dollars pour renforcer les contrôles à la frontière sud, permettre un meilleur accueil, et accélérer le traitement des dossiers. Mais comme sur tous les sujets, républicains et démocrates s’affrontent, entre ceux qui demandent un renvoi immédiat des enfants, et les partisans d’un accueil plus humain.



Barack Obama a demandé au Congrès d'approuver une enveloppe d'urgence de 3,7 milliards pour répondre à l’afflux de clandestins. REUTERS/Kevin Lamarque

La plupart de ces mineurs viennent de pays d’Amérique centrale qui n’ont pas de frontières avec les Etats-Unis. Or, la loi américaine ne permet pas de renvoyer les enfants de ces Etats non frontaliers, sans un passage devant la justice, et une évaluation de leur situation. Barack Obama prévient, rares sont ceux qui seront considérés comme des réfugiés, et pourront rester. La grande majorité des mineurs seront expulsés. Le président appelle encore une fois les familles à ne pas envoyer leurs enfants faire ce dangereux voyage vers les Etats-Unis.

Barack Obama a adopté un ton extrêmement sobre, qui contraste avec la polémique qui agite le Congrès. Et malgré l’insistance d’élus démocrates ou républicains, qui défendent d’ailleurs des intérêts divergents, il n’ira pas sur la frontière : « Il n’y a rien qui se passe là-bas sur la frontière, dont je ne suis pas tenu au courant. Ce n’est pas du théâtre ! C’est un problème. Je ne suis pas là pour faire des photos. Mon seul intérêt est de régler le problème ».

Les migrants sans papiers ne sont pas plus nombreux, mais la sécurité à la frontière est plus efficace, a expliqué Barack Obama. Le président américain a demandé aux républicains, comme dans toutes ses interventions, de voter enfin une réforme de la loi sur l’immigration, qui « réglerait le problème pour 20 ans ».

Source : Rfi.fr
 



Lundi 14 Juillet 2014 13:18


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