Presque deux ans après, la maison de Winta Delete est encore en partie en ruine, avec des tas de gravats éparpillés. La jeune femme reste profondément marquée par le bombardement.
« On a entendu le bruit d’un avion de chasse, raconte-t-elle. On s’est dit qu’il valait mieux rentrer. Mais une bombe est tombée. J’ai pensé que l’appareil s’était écrasé. Puis, plus rien. Je me suis retrouvée en sang sur un charriot tiré par un âne. »
Elle poursuit : « Aujourd’hui, quand des avions passent, je suis terrorisée. Le moindre bruit fort me fait peur. J’en fais encore des cauchemars. Il y a un chien qui vient souvent fouiller les décombres. Peut-être que le corps de son maître est encore enseveli. Si jamais je rencontrais ceux qui ont fait ça, je ne sais pas ce que je leur ferais. Ils ont pris tout ce que j’aimais. Je pense que je les tuerais. »
Le bombardement a détruit quatorze bâtiments et tué huit personnes. Depuis l’accord de paix, quasi rien n’a été reconstruit et l’acte reste impuni. Hiwat Demoz espère qu’un jour, justice sera faite : « Je me souviens seulement du premier survol, affirme-t-elle. On ne s’attendait pas à ce que les avions bombardent. Je ne me rappelle pas comment, mais j’ai été blessée et je me suis évanouie. Je suis restée quatre mois à l’hôpital. À mon retour, la maison avait disparu, ça m’a vraiment choquée. J’ai à peine assez d’argent pour me nourrir. Donc, comment pourrais-je reconstruire ? »
Hiwat Demoz conserve précieusement des éclats de la bombe lâchée sur Addi Daarob, en espérant qu’une enquête sera un jour menée et que des compensations lui soient versées pour qu’elle puisse retrouver sa vie d’antan.
« On a entendu le bruit d’un avion de chasse, raconte-t-elle. On s’est dit qu’il valait mieux rentrer. Mais une bombe est tombée. J’ai pensé que l’appareil s’était écrasé. Puis, plus rien. Je me suis retrouvée en sang sur un charriot tiré par un âne. »
Elle poursuit : « Aujourd’hui, quand des avions passent, je suis terrorisée. Le moindre bruit fort me fait peur. J’en fais encore des cauchemars. Il y a un chien qui vient souvent fouiller les décombres. Peut-être que le corps de son maître est encore enseveli. Si jamais je rencontrais ceux qui ont fait ça, je ne sais pas ce que je leur ferais. Ils ont pris tout ce que j’aimais. Je pense que je les tuerais. »
Le bombardement a détruit quatorze bâtiments et tué huit personnes. Depuis l’accord de paix, quasi rien n’a été reconstruit et l’acte reste impuni. Hiwat Demoz espère qu’un jour, justice sera faite : « Je me souviens seulement du premier survol, affirme-t-elle. On ne s’attendait pas à ce que les avions bombardent. Je ne me rappelle pas comment, mais j’ai été blessée et je me suis évanouie. Je suis restée quatre mois à l’hôpital. À mon retour, la maison avait disparu, ça m’a vraiment choquée. J’ai à peine assez d’argent pour me nourrir. Donc, comment pourrais-je reconstruire ? »
Hiwat Demoz conserve précieusement des éclats de la bombe lâchée sur Addi Daarob, en espérant qu’une enquête sera un jour menée et que des compensations lui soient versées pour qu’elle puisse retrouver sa vie d’antan.