Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Éthiopie: polémique après la condamnation à 25 ans d'un homme pour le viol et l’assassinat d’une fillette

En Éthiopie, le viol et l’assassinat d’Heaven, 7 ans, a suscité une vague d’émotion et d’indignation. L’auteur des faits, survenus en août dans le nord du pays, a été condamné à 25 ans de prison. Mais des organisations de la société civile exigent à la justice de « revoir sa décision », jugeant la peine beaucoup trop clémente.



En Éthiopie, une fillette de 7 ans a été violée et tuée par un homme, ce mois-ci, à Bahir Dar, dans le nord-ouest du pays. Le coupable, le propriétaire de la maison dans laquelle résidait la petite Heaven et sa mère, a écopé d'une peine de 25 ans de prison.
 
Au moment des faits, la mère de Heaven était au travail. Le propriétaire a attiré la petite chez lui, l'a violemment agressé et mutilé avant de déposer son corps, sans vie, devant la maison.
 
La justice éthiopienne a rapidement tranché : 25 ans de prison ferme. Une décision dont l'auteur du crime a fait appel. La photo de la petite a fait le tour des réseaux sociaux. Les internautes se disent choqués, sidérés, et évoquent un échec de la justice.
 
L’Association des femmes juristes éthiopiennes (EWLA), l’une des principales organisations de défense des droits des femmes du pays, estime que la peine est trop clémente par rapport à la gravité du crime.
 
« Nous demandons la prison à vie »
Tessema Bekele, directeur de l'association Emmanuel Development de protection de l'enfance, souligne, lui : « Le coupable a été condamné uniquement pour avoir assassiné la petite, sans prendre en compte le crime de viol. La justice doit revoir sa décision : 25 ans de prison, ce n'est suffisant. Nous demandons la prison à vie. Cette affaire devrait servir de leçon pour tous ceux qui envisageraient de commettre de telles horreurs dans le futur. »
 
La ministre des Femmes et des Affaires sociales a également critiqué cette décision, qualifiant le crime d'inhumain et promettant de s'attaquer au problème avec les parties prenantes.
 
Une pétition a été aussi mise en ligne par des acteurs de la société civile pour demander une peine plus sévère et pour offrir un soutien à la mère en deuil : elle a déjà recueilli plus de 220 000 signatures.

RFI

Mardi 20 Août 2024 - 10:34


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter