Il y a d’abord la question de l’aide financière à fournir à la Turquie pour améliorer l’accueil des réfugiés sur son territoire (plus de 2,2 millions sur son sol). Sur le principe, les Européens sont d’accord pour débourser quelque 3 milliards d’euros, mais, dans les faits, plusieurs Etats rechignent à mettre la main au portefeuille. Ils veulent une obligation de résultat et, pour l’instant, les flux de migrants en provenance de la Turquie ne diminuent pas vraiment.
Relance du processus d'adhésion ?
Et puis, il y a les autres demandes du gouvernement turc qui ne font toujours pas l’unanimité au sein des Vingt-Huit : l’assouplissement du régime de visa pour les 76 millions de ressortissants turcs et la relance du processus d’adhésion à l’Union européenne entamé il y a plus de 50 ans.
« On nous a dit que le chapitre 17 des négociations [politiques économiques] sera ouvert vers la mi-décembre », s'était félicité jeudi le président Recep Tayyip Erdogan. Les Turcs veulent en ouvrir rapidement d'autres, a indiqué une source diplomatique à l'AFP.
Climat pesant
L’arrestation cette semaine de deux journalistes d’un quotidien d’opposition et la destruction par l’aviation turque d’un chasseur-bombardier russe risquent de quelque peu assombrir l’atmosphère des discutions. Mais les Européens sont aussi plus pressants depuis la révélation que certains kamikazes des attentats de Paris ont emprunté la « route des Balkans », depuis les côtes turques.
Source : Rfi.fr