Exclusif: Les 73 victimes françaises du vol AF447

Le lundi 1er juin, à 4h14, le vol d'Air France Rio-Paris envoie son dernier message. A son bord, 228 passagers, toujours portés disparus, de 32 nationalités différentes. La France (73 disparus), le Brésil (58 disparus), ont payé le plus lourd tribut au drame. Si les circonstances de l'accident restent encore indéterminées, le Journal du Dimanche révèle le nom des victimes françaises de ce tragique accident.



Le crash de l'Airbus 330 d'Air France a fait 73 victimes françaises (Photo: centreforaviation.com)
Plusieurs navigants
Steward depuis 2003 chez Air austral, François Henry, 39 ans, était parti le 18 mai dernier de La Réunion pour passer deux semaines de vacances avec une amie, Céline Guittard, 34 ans, une hôtesse d'Air France. Bénéficiant de billets GP (gratuité partielle), ils avaient pu monter à bord au dernier moment. Deux autres stewards de la compagnie se trouvaient à bord: Stéphane Giroux, 37 ans, natif d'Oyrières (Haute-Saône), rentrait d'un séjour au Brésil; Sébastien Védovati était, lui, accompagné de sa femme Caroline Védovati, professeur des écoles. Etabli à Paris, le couple s'était rencontré il y a quelques années sur un vol San Francisco-Paris.

La communauté scientifique meurtrie
Le physicien Ivan Lorgéré, 41 ans, qui effectuait des recherches dans le domaine de l'optique et des matériaux, et Olivier Guillot-Noël, 37 ans, qui travaillait au sein du Laboratoire de chimie de la matière condensée à Paris, revenaient d'un colloque franco-brésilien à Salvador de Bahia. Ils étaient tous deux membres du CNRS.

Professeur d'université, Anne-Marie Wilhem, 54 ans, était chargée à l'Ensiacet, l'école de chimie de Toulouse, des relations avec les universités étrangères. Elle venait de participer à un congrès portant sur l'échange de formation entre le Brésil et la France. Elle était accompagnée de son mari, Jean-Luc Wilhem, 55 ans, ingénieur à la SNPE, avec qui elle vivait à Vieille-Toulouse.

Des entreprises endeuillées
La disparition de l'Airbus d'Air France a touché de plein fouet la CGE Distribution (CGED), une entreprise spécialisée dans le matériel électrique, qui a perdu dix de ses cadres. "C'est plus qu'un choc, ça ne se décrit pas", a reconnu Laurent Bouveresse, son directeur général. Originaires de la région Centre Atlantique Pyrénées, ces commerciaux performants avaient gagné un voyage à Rio. Accompagnés de Pascal Linguet, 48 ans, le directeur adjoint de Limoges, père de deux enfants, ceux-ci pouvaient inviter la personne de leur choix. Gilles Dutheil, 46 ans, venu de Pau (Pyrénées-Atlantiques), voyageait avec sa compagne, Cathy Arrondo, 54 ans, mère de deux enfants. Sébastien David, 28 ans, d'Artigues (Gironde), était avec Elise Chabanne, une professeure de mathématiques de 26 ans. Stéphane Artiguenave, de Langon (Gironde), Olivier Guérineau, de Niort (Deux-Sèvres), et Vincent Poitrenaud, d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire), étaient tous les trois accompagnés de leurs épouses et compagne: Sandrine Artiguenave, salariée d'un cabinet médical, Sabrina Guérineau et Hélène Leybros, secrétaire. Les trois couples avaient chacun deux enfants.

Commerciale à la CGED de Montauban, Laetitia Alazard, 23 ans, a, elle, bénéficié du désistement d'un collègue pour embarquer dans l'avion. Son compagnon ne pouvant venir avec elle, c'est une amie, Aurélia Pasquet, 24 ans, qui l'accompagnait. Otmane Teguadoni, de Tours, avait lui invité un de ses amis, Abdel Kader Benotmane, un gardien d'immeuble de 38 ans, père de trois enfants, qui devait se marier à son retour... Commercial à Toulouse, Fabrice Pezzonni était également de la fête.

Le fabricant de pneus Michelin déplore lui aussi la perte de trois cadres présents à bord du vol AF 447. Deux dirigeants brésiliens et une Française de 29 ans, Christine Pierearts, qui travaillait à la division tourisme de Michelin, à Clermont-Ferrand, et revenait d'une mission professionnelle. Sous-traitant pour le fabricant de pneus français, Maxence Lamaison, 28 ans, employé par une société d'ingénierie, était lui aussi dans le vol Rio-Paris.

Agé de 40 ans, Serge Anidjar, directeur administratif et financier de Keyrus, rentrait d'un déplacement professionnel. Il était père de trois enfants. Pascal Delarablee, un ingénieur de

51 ans, avait lui aussi été envoyé au Brésil par son entreprise, Vinci Technologies, où il était entré en 1983, pour mettre en service un équipement vendu à la compagnie pétrolière Petrobras.

Passionné de voyages, Nicolas Toulliou, 27 ans, s'était rendu au Brésil dans le cadre de sa fonction de responsable du développement des partenariats internationaux du centre de formation Alain Ducasse d'Argenteuil (Val-d'Oise).

Violeta Bajenaru-Declerck, une Française de 34 ans d'origine roumaine habitant à Nantes, était responsable des relations internationales au sein de l'Ecole supérieure du bois et revenait d'un forum à Rio de Janeiro.
Source: Lejdd.fr

Lejdd.fr

Samedi 6 Juin 2009 16:27


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