Les Forces spéciales ivoiriennes « ont fait preuve d’un grand courage, et d’une grande détermination, intervenant au péril de leur vie », confie à RFI une source militaire à Abidjan.
Entre 800 et un millier d’hommes des FSI, qui ont vu le jour en 2012 avec l’arrivée du président Alassane Ouattara, sont répartis sur plusieurs bases dans le pays. Tous ses éléments ne sont pas formés à la lutte contre le terrorisme et la libération d’otage (CTLO).
Le jour de l’assaut, le délai d’intervention a été très court : 45 minutes. La présence du président de la République dans sa résidence à Assanie, à 40 km de Bassam, n’y est peut-être pas étrangère, car ces forces peuvent en effet être amenées à sécuriser les déplacements du président, même si sa protection revient à une unité spécialisée, le groupement de la sécurité présidentielle (GSPR).
Dimanche, les FSI sont les premières à arriver sur la plage. Elles tombent nez à nez avec le commando d’Aqmi, installent leur bouclier et ouvrent immédiatement le feu. Les jihadistes répliquent à la grenade et à la kalachnikov. Les trois membres d’Aqmi sont rapidement éliminés, mais trois membres des forces spéciales sont tués. L’un d’entre eux reçoit une balle en pleine tête, son casque ne résiste pas aux projectiles de l’AK-47.
Des exercices avec les Forces spéciales françaises
Juste au moment où cessent les tirs, les membres de l’unité d’intervention de la gendarmerie nationale (UIGN), arrivent à Grand-Bassam, suivis des membres de la Force de recherche et d’assaut de la police (FRAP).
Depuis les attentats du 20 novembre, les FSI avaient bénéficié d’une partie des enseignements tirés par les Forces spéciales françaises (1er RPIMA) qui étaient intervenues à Bamako et plusieurs exercices avaient été menés et planifiés, sous l’impulsion de l’ambassade de France, afin de faire travailler ensemble les différentes unités ivoiriennes.
Regroupées, elles peuvent représenter une force d’intervention de 250 à 300 hommes. Depuis 2012, la France participe activement à la remontée en puissance de l’armée ivoirienne. Chaque année, 3,5 millions d'euros sont consacrés à la coopération structurelle en RCI via la Direction de la coopération de sécurité et défense (DCSD) auxquels s’ajoutent les nombreux stages opérationnels dispensés au profit de l’armée ivoirienne par les forces françaises en Côte d’Ivoire et les Eléments français du Sénégal, ainsi que le Commandement des opérations spéciales.
Source: Rfi.fr