Tout l’argent emporté par Hissène Habré lors de sa fuite vers Dakar a été restitué à l’Etat du Tchad par les présidents Ivoirien et Togolais. Suite aux nombreuses complaintes de Idriss Deby Itno qui avait renversé à l’époque Habré et du peuple Tchadien, Félix Houphouët Boigny et Gnassimgbé Eyadema avaient décidé de couper court aux supputations et accusations contre leur homologue déchu. Notre source qui a requis l’anonymat compte tenu de la sensibilité de la question et de la terreur en vigueur dans ce pays est catégorique. L’argent restitué a été livré par vol spécial avec des émissaires qui ont tenu à ce que le compte soit bon. Le remboursement a été effectué au mois de décembre 1990, quelques jours après le départ de l’ex-président alors que tout le monde rouspétait et l’accusait d’avoir vidé les caisses.
Ces révélations exclusives d’un proche de l’ancien régime ont été subrepticement confirmées par d’autres personnalités que nous avons rencontrées lors de notre séjour à N’Djamena.
Mieux encore, notre source a tenu à faire la différence entre le compte de l’effort de guerre et ceux du trésor public. Elle a indiqué de manière péremptoire que «le compte de l’effort de guerre n’a pas été touché par Habré». L’un des caciques de l’ancien régime a expliqué comment Hisséne Habré prélevait l’argent des comptes publics. «Il a envoyé des gens au trésor et à la banque centrale avec une liste de façon tout à fait normal sans apeurer personne, sans panique. Il disait : «l’ennemi arrive, il faut se préparer, il faut qu’on ait les moyens de nous défendre, il faut qu’on achète du matériel». Ainsi il a vidé les caisses systématiquement», a-t-il révélé. Et de préciser que «Hissène Habré est sorti de N’Djamena avec trois (3) milliards qu’il a mis dans des sacs d’arachide». Notre interlocuteur a fait savoir que «Tout l’argent qui a été prélevé des caisses n’est pas parvenu à Hissein».
Par rapport aux accusations qui parlent de 20 milliards, «Est-ce que dans tout N’Djamena, il y avait 20 milliards dans toutes les caisses réunies», s’est-il demandé avec un ton un peu moqueur.
Ces révélations recoupées disqualifieraient d’office la constitution de partie civile de l’Etat Tchadien auprès des Chambres Africaines Extraordinaires (CAE). En effet, les avocats de l’Etat évoquent un «crime économique». Lors d’un débat public, Me Philippes Houssine avait déclaré que «l’avion de marque Hercule 530 (a été rendu après, Ndlr) a permis de convoyer Habré, sa famille et son butin. Il a vidé le trésor Tchadien. Et les fonds qui ont été volés n’ont pas été récupérés. Ni le procureur général ni la partie civile ne peut réclamer cela. L’Etat qui est sujet du droit a donc qualité pour revendiquer cet argent. C’est uniquement sur le volet économique». Il a précisé que «les articles 4 et 7 donnent cette possibilité à l’Etat Tchadien. En sus, l’article 14 donne la possibilité à quiconque de se constituer partie civile tant que l’instruction n’est pas terminée».
Ces révélations exclusives d’un proche de l’ancien régime ont été subrepticement confirmées par d’autres personnalités que nous avons rencontrées lors de notre séjour à N’Djamena.
Mieux encore, notre source a tenu à faire la différence entre le compte de l’effort de guerre et ceux du trésor public. Elle a indiqué de manière péremptoire que «le compte de l’effort de guerre n’a pas été touché par Habré». L’un des caciques de l’ancien régime a expliqué comment Hisséne Habré prélevait l’argent des comptes publics. «Il a envoyé des gens au trésor et à la banque centrale avec une liste de façon tout à fait normal sans apeurer personne, sans panique. Il disait : «l’ennemi arrive, il faut se préparer, il faut qu’on ait les moyens de nous défendre, il faut qu’on achète du matériel». Ainsi il a vidé les caisses systématiquement», a-t-il révélé. Et de préciser que «Hissène Habré est sorti de N’Djamena avec trois (3) milliards qu’il a mis dans des sacs d’arachide». Notre interlocuteur a fait savoir que «Tout l’argent qui a été prélevé des caisses n’est pas parvenu à Hissein».
Par rapport aux accusations qui parlent de 20 milliards, «Est-ce que dans tout N’Djamena, il y avait 20 milliards dans toutes les caisses réunies», s’est-il demandé avec un ton un peu moqueur.
Ces révélations recoupées disqualifieraient d’office la constitution de partie civile de l’Etat Tchadien auprès des Chambres Africaines Extraordinaires (CAE). En effet, les avocats de l’Etat évoquent un «crime économique». Lors d’un débat public, Me Philippes Houssine avait déclaré que «l’avion de marque Hercule 530 (a été rendu après, Ndlr) a permis de convoyer Habré, sa famille et son butin. Il a vidé le trésor Tchadien. Et les fonds qui ont été volés n’ont pas été récupérés. Ni le procureur général ni la partie civile ne peut réclamer cela. L’Etat qui est sujet du droit a donc qualité pour revendiquer cet argent. C’est uniquement sur le volet économique». Il a précisé que «les articles 4 et 7 donnent cette possibilité à l’Etat Tchadien. En sus, l’article 14 donne la possibilité à quiconque de se constituer partie civile tant que l’instruction n’est pas terminée».