Experimentation des meilleures pratiques en agriculture pour les femmes

Les femmes de l’Afrique de l’ouest vont pourvoir gagner leur vie à travers l’agriculture. Un organisme international travaille dans ce sens. L’ICRISAT avec ses chercheurs travaillent pour la création d’un environnement favorable à la plantation d’arbres au profit des femmes. Ces chercheurs les ont aussi initiées à la gestion des sols dans le but d’éviter l’engorgement en eau des sols.



Des femmes aux champs (photo tumbuktoo.com)
Du côté des paysans leur rôle consiste à collecter des eaux de pluie sur les champs par l’utilisation d’ouvrages de collecte d’eau ou des trous de plantation plus connus sous le nom de  «trous zai», qui permettent de garder de l’eau sur de longues périodes après la pluie. Selon  les experts de l’ICRISA, «les trous zai conservent aussi le sol et le composte contribuant ainsi à la croissance des essences d’arbres fruitiers et légumineux localement adaptées, à enracinement profond et à forte valeur nutritive comme la Pomme du Sahel, , le Zizyphus Mauritania, et le Moringa, Moringa stenopetala». Ils ont ajouté que «le fruit de la  Pomme du Sahel est riche en fer, calcium, et chlore et a dix fois (10 x) autant de vitamine C que la pomme ordinaire, tandis que les feuilles du Moringa, légume le plus populaire au Niger, a sept fois (7 x) autant de vitamine C que les oranges, quatre fois (4 x) autant de vitamine A que les carottes, quatre fois (4 x) autant de calcium que le lait, on y trouve trois fois autant de magnésium que dans les bananes et deux fois (2 x) autant de protéines que dans le lait». De leurs avis les plantes constituent l’espoir de transformer de vastes étendues de terres dégradées d’Afrique de l’Ouest en un nouveau front horticole pour l’Afrique.  Par ailleurs de l’ICRISAT estime la valeur des fruits et légumes produits à partir de ces essences locales à environ 1.200 $ US par hectare.

De l’avis du professeur Dov Pasternak, chercheur à l’ICRISAT, «en Afrique Occidentale tropicale, 13 à 15% des enfants souffrent de malnutrition aiguë ». Raison pour laquelle il faut, selon lui, appuyer les femmes à produire des arbres fruitiers et légumes locaux. Le professeur Dov Pasternak a indiqué : «nous avons non seulement contribué à restaurer la dignité  des femmes, mais nous avons aussi donné à celles-ci la possibilité de mieux subvenir aux besoins de leurs enfants et familles tout en gagnant un peu  d’argent».

Il n’a pas, en outre, manqué de souligner que plus de la moitié des sols sahéliens sont très dégradés et perdent continuellement leurs matières nutritives et organiques sous les effets conjugués des érosions éolienne et hydrique. Ce qui, selon lui, se traduit par des sols latéritiques croûteux difficile à cultiver caractérisant la majorité des champs abandonnés à travers le Niger».

Mame Fatou Faty

Mardi 23 Juin 2009 23:11


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