L’immigration de nouveau au cœur de l’agenda européen. Jeudi 17 octobre, les chefs d’État et de gouvernement, réunis à Bruxelles, ont abordé une nouvelle fois la question de la gestion des migrants en situation irrégulière au sein de l’Union européenne. Une urgence, selon les 27.
Leur nombre a pourtant chuté cette année, affirme Frontex, l’agence des gardes-frontières de l’Europe. Les passages clandestins détectés aux frontières de l'Union européenne ont baissé de 42 % sur les neuf premiers mois de 2024 comparé à la même période de l'année précédente. Si une hausse est enregistrée du côté de l’Atlantique avec des arrivés record (30 000 personnes) aux Canaries, Frontex note une baisse de 60% via la Méditerranée et de 80% via la route des Balkans.
Qu’importe cette réalité chiffrée, "le Conseil européen appelle à agir de manière déterminée, à tous les niveaux, pour faciliter, accroître et accélérer les retours depuis l’Union européenne", insistent les États membres dans les conclusions de ce sommet. À quoi pensent-ils exactement ? Aux "hubs de retour", des centres d’expulsions en dehors des frontières de l’UE, situés dans des pays tiers – sur le même modèle que l’actuel accord Italie-Albanie ou celui du projet abandonné par Londres d'expulser au Rwanda des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni.
Ces "hubs" seraient une première. Jamais encore Bruxelles n’a avalisé une externalisation de sa politique migratoire. Nulle part dans les traités européens, il n'est question de traiter les demandes d'asile ou les éloignements hors du sol de l'Union européenne. Qui est pour ?
L’Italie de Giorgia Meloni, évidemment. La cheffe du gouvernement et du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, a déjà passé un accord en ce sens avec l’Albanie. Un premier groupe de migrants arrêtés dans les eaux italiennes a d'ailleurs été transféré cette semaine sur le sol albanais (hors de l’UE, donc). Là-bas, leurs demandes d’asile seront examinées. Les exilés qui sont éligibles à l’asile pourront être transférés vers l’Italie. Les autres seront expulsés sans jamais avoir foulé le sol de l’UE.
La Hongrie a également salué la proposition. Dans une lettre du 15 mai envoyée à la Commission européenne, 15 pays de l’Union européenne proposaient déjà d’explorer "de nouvelles solutions" pour mieux contrôler l’immigration. Le transfert de demandeurs d’asile vers des pays tiers en fait partie. Il s’agissait de "la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, l’Estonie, la Grèce, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne et la Roumanie", a listé RFI.
Pour eux, l’augmentation "insoutenable" des arrivées irrégulières observée ces dernières années justifie cette sortie de route européenne. Les expulsions de migrants en situation irrégulière "sont le chaînon manquant [de la politique migratoire européenne] Nous devons sortir des sentiers battus", a plaidé le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à son arrivée à Bruxelles.
Concrètement, ces quinze pays “[encouragent] l’établissement de partenariat globaux” avec des pays situés sur les routes empruntées par les migrants. Ils citent en exemple les accords déjà conclus par l’UE avec la Turquie, la Libye, la Tunisie ou encore l’Égypte.
Leur nombre a pourtant chuté cette année, affirme Frontex, l’agence des gardes-frontières de l’Europe. Les passages clandestins détectés aux frontières de l'Union européenne ont baissé de 42 % sur les neuf premiers mois de 2024 comparé à la même période de l'année précédente. Si une hausse est enregistrée du côté de l’Atlantique avec des arrivés record (30 000 personnes) aux Canaries, Frontex note une baisse de 60% via la Méditerranée et de 80% via la route des Balkans.
Qu’importe cette réalité chiffrée, "le Conseil européen appelle à agir de manière déterminée, à tous les niveaux, pour faciliter, accroître et accélérer les retours depuis l’Union européenne", insistent les États membres dans les conclusions de ce sommet. À quoi pensent-ils exactement ? Aux "hubs de retour", des centres d’expulsions en dehors des frontières de l’UE, situés dans des pays tiers – sur le même modèle que l’actuel accord Italie-Albanie ou celui du projet abandonné par Londres d'expulser au Rwanda des migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni.
Ces "hubs" seraient une première. Jamais encore Bruxelles n’a avalisé une externalisation de sa politique migratoire. Nulle part dans les traités européens, il n'est question de traiter les demandes d'asile ou les éloignements hors du sol de l'Union européenne. Qui est pour ?
L’Italie de Giorgia Meloni, évidemment. La cheffe du gouvernement et du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, a déjà passé un accord en ce sens avec l’Albanie. Un premier groupe de migrants arrêtés dans les eaux italiennes a d'ailleurs été transféré cette semaine sur le sol albanais (hors de l’UE, donc). Là-bas, leurs demandes d’asile seront examinées. Les exilés qui sont éligibles à l’asile pourront être transférés vers l’Italie. Les autres seront expulsés sans jamais avoir foulé le sol de l’UE.
La Hongrie a également salué la proposition. Dans une lettre du 15 mai envoyée à la Commission européenne, 15 pays de l’Union européenne proposaient déjà d’explorer "de nouvelles solutions" pour mieux contrôler l’immigration. Le transfert de demandeurs d’asile vers des pays tiers en fait partie. Il s’agissait de "la Bulgarie, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, l’Estonie, la Grèce, l’Italie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, Malte, les Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne et la Roumanie", a listé RFI.
Pour eux, l’augmentation "insoutenable" des arrivées irrégulières observée ces dernières années justifie cette sortie de route européenne. Les expulsions de migrants en situation irrégulière "sont le chaînon manquant [de la politique migratoire européenne] Nous devons sortir des sentiers battus", a plaidé le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis à son arrivée à Bruxelles.
Concrètement, ces quinze pays “[encouragent] l’établissement de partenariat globaux” avec des pays situés sur les routes empruntées par les migrants. Ils citent en exemple les accords déjà conclus par l’UE avec la Turquie, la Libye, la Tunisie ou encore l’Égypte.