Les Sénégalais croient aux esprits surnaturels qui semblent envahir leur environnement. Certains arrivent à oublier les réalités du destin et se noient dans ces croyances. Appartenant aux religions traditionnelles africaines ou aux religions importées comme l’Islam, les « rabbs » ou démons, les « djins » demeurent les principaux auteurs des troubles mentaux dont serait victime la majorité des leurs.
La scène qui s’offre à nous est pathétique lorsque nous avons franchi le domicile de Cheybatou Hamdy Diouf, à Boune (banlieue dakaroise). Une jeune fille, la vingtaine d’années environ, débarque juste après nous, accompagnée de sa mère. Une fois qu’elle a mis les pieds dans la maison, elle tombe en transe. Le maître des lieux, Cheybatou Hamdy Diouf, pose sa main sur le front de la fille et menace le démon (rabb), sur un ton sévère. « Allez-vous quitter cette fille ? », menace le guérisseur. « Oui, je peux. Je vais la laisser tranquille », rétorque le démon. Le guérisseur poursuit son diagnostic en demandant au démon de se convertir à l’Islam. « Mon souhait, c’est de convertir les démons pour le bénéfice de ma religion », déclare le chercheur, précisant que la jeune fille est victime d’un « farou rabb (génie amoureux) héréditaire ». Définis littéralement l’un comme l’autre soit l’amant ou l’amante de personnes bien déterminées avec lesquelles ils entretiennent des relations intimes, le « farou rabb » et « thiôro rabb » cheminent dans la vie de tous les jours. Les incubes sont les hommes et les succubes les femelles. Rares sont les Sénégalais qui acceptent volontairement de parler de « farou rabb » ou de « thiôro rabb ». Ils ne nient pas son existence mais la pudeur les retient à s’y prononcer. « Scientifiquement parlant, les ‘farou rabb’ et ‘thiôro rabb’ n’existent pas », décrète l’étudiante, F. Seck. Celle-ci refuse catégoriquement de l’admettre bien qu’elle ait entendu des gens en parler. Contrairement à sa camarade, I. Guèye, un Lébou bon teint, demeure convaincu de la réalité du phénomène socioreligieux. « Ma grand-mère soignait des gens qui avaient un ‘farou rabb » ou une ‘thiôro rabb’. Les effets de sa thérapie l’ont rendue sourde muette », révèle I. Guèye.
Depuis quelques temps, Ndèye Astou évite de s’assoir sous l’arbre à palabre en compagnie de sa famille. Elle a pratiquement cessé de sortir la nuit pour éviter que son « farou rabb » la retrouve à nouveau. La raison ? Elle vient juste de se fiancer et a peur de perdre son mari à cause de cet amant invisible. Ndèye Astou croit fermement à l’existence du phénomène, car elle se dit victime d’un incube qui est très jaloux depuis une dizaine d’années. Âgée de 29 ans, elle demeure formelle sur l’existence de cet être, contrairement à d’autres Sénégalais. « Il y a de méchants démons », précise-t-elle, ajoutant que c’est de la tromperie de dire que le « farou rabb » et le « thiôro rabb » n’existent pas. Fatim Niang, la cinquantaine passée, demeurant à la Medina, croit en l’existence du « farou rabb ». Au début, nous explique-t-elle, « la victime commence par rêver de choses bizarres. Elle peut même rêver entretenir des relations avec son proche ».
« Quand il se manifeste, ça devient dangereux, la jeune fille n’a plus de relation stable avec son mari ou son petit ami. Elle devient nerveuse et s’énerve vite. Ce sont les effets du « farou rabb » ou « thiôro rabb », renseigne Mme Niang.
« J’ai rêvé coucher avec mon frère »
« Toutes les filles et même les garçons ont leur ‘farou rabb et des ‘thiôro rabb’. C’est le degré de jalousie des démons qui diffère d’une victime à l’autre », renseigne Anta Ndiaye, mère de Ndèye Astou. Elle poursuit : « J’ai rêvé, à trois reprises, avoir couché avec mon propre frère. Je n’ai jamais voulu en parler à personne. La quatrième fois, je me suis retrouvée par terre, en plein sommeil. C’est à ce moment que j’ai expliqué tous les rêves à ma maman. Elle m’a amenée chez un marabout qui a confirmé que j’ai été victime d’un ‘farou rabb’ très jaloux ». Ndèye Astou est convaincue que c’est son « farou rabb » qui serait à l’origine de sa séparation avec ses deux fiancés. Une idée qui est loin d’être partagée par Marie Lô pour qui le « farou rabb » et le « thiôro rabb » ne relèvent que de la pure imagination des Sénégalais. « Les Sénégalais aiment trop raconter des contrevérités », fustige-t-elle.
Assise à côté d’un poulailler à Grand Médine, Sokhna Thiam est en train de déplumer des poulets. Elle se confie : « j’étais victime d’un ‘farou rabb’ à l’âge de 21 ans, avant mon mariage. Deux ans après, je me suis mariée. Il est revenu au huitième mois de ma sixième grossesse. Tous les jours, mon mari quitte la chambre en pleine nuit pour dormir dans la salle. Je n’acceptais pas de partager le lit avec lui. On se disputait tous les jours. J’étais trop nerveuse. Finalement, l’amour s’est transformé en haine. J’ai demandé le divorce, mais il a refusé. J’ai quitté la maison pour aller vivre chez mes parents. Je suis allée voir un guérisseur qui m’a confirmée que c’est mon ‘farou rabb’ qui est à l’origine de ce trouble ». « Si j’étais à mon sixième mois, j’allais avorter », ajoute-t-elle.
Seydou est père de quatre enfants. Il dit ne ressentir aucun plaisir quand il couche avec sa femme. « La nuit, je vois un beau visage différent de celui de ma femme alors que celle-ci demeure toute la nuit à mes côtés. Même quand je fais l’amour avec ma femme, c’est ce visage que je vois. Au début, c’était difficile de le dire à mon épouse. Je l’ai expliqué à mon cousin qui m’a dit que j’ai une ‘thiôro rabb’ », explique-t-il. Djiby Dia est un vieux célibataire. A 42 ans, il dit n’avoir jamais eu de relations sexuelles avec les filles. D’ailleurs, il les déteste et ignore la cause. Grâce à l’appui d’un de ses amis, il a fini par découvrir qu’il a une « thiôro rabb ». « Les marabouts que j’ai consultés disent qu’ils ne peuvent pas l’éliminer mais peuvent me protéger contre lui. Il y a de cela un mois que je sors avec une fille. Je ne sens pas sa présence quand je suis avec elle », s’étonne-t-il.
Démon jaloux
« Si vous avez la chance d’avoir de l’argent, d’être beau, bien portant et qu’il vous est difficile de vous marier, sachez que vous êtes en relations avec soit un incube ou un succube », avait laissé entendre Serigne Matar Ndiaye, un jeune marabout originaire de Louga, dans un entretien accordé au magazine « Choc Hebdo », en février 2008. Selon lui, c’est en ce même moment que l’incube ou le succube commence à réagir pour que votre liaison puisse durer le plus longtemps possible, notamment en détruisant systématiquement toute relation que vous voulez entreprendre avec un autre. « L’incube ou le succube commence à faire de sorte qu’à chaque fois que vous voulez être avec un autre que lui, vous devenez coléreux et irascible, alors que l’on ne vous a rien fait », ajoutait M. Ndiaye.
Le « farou rabb » aspire, selon Serigne Matar Ndiaye, leur chance et fait fuir tout prétendant pouvant lui faire concurrence. « Certains sont plus méchants. Ils menacent, à travers des rêves, afin d’inspirer la crainte à celles qu’ils se sont appropriés », précise-t-il. D’ailleurs, certains mariages ne durent pas longtemps à cause de ces esprits.
La conviction de Sokhna Thiam est que le « farou rabb » peut rendre stériles certaines femmes qui en sont victimes avant de préciser que les « thiôro rabb » sont moins jalouses que les « farou rabb ». « Elles se manifestent très rarement et causent moins de problèmes. Elles sont plus tolérantes », renseigne-t-elle. Un point de vue que ne partage pas Serigne Cheikh qui soutient que les « thiôro rabb » sont plus méchantes que les « farou rabb ». « Certaines empêchent même les hommes qu’ils aiment d’avoir des relations amoureuses avec leurs femmes. Elles peuvent même les rendre impuissants », révèle-t-il.
« Si par bonheur le mariage commence à durer, il est difficile pour l’être humain possédé par l’incube ou le succube d’avoir des enfants. L’incube ou le succube peut aller jusqu’à commencer à vous rendre la vie de plus en plus difficile. En vous rendant toujours malade, s’il n’essaie pas d’entraver la bonne marche de vos affaires. Il peut, à l’extrême, vous tuer », fait remarquer M. Ndiaye. « Ces femmes, lors des consultations, ne peuvent avoir aucune explication clinique. Parce que lorsque l’humain entretient des rapports sexuels avec son conjoint, il participe aux ébats et secrète un liquide qui fait que la femme finira toujours par avorter. Elle ne fécondera pas et jamais le fœtus ne se formera », précisait-il.
L’incube ou le succube tient bien à sa relation. Comme un homme à la prunelle de ses yeux. « Quand il voit qu’on veut lui porter préjudice, il se défend et tente de conserver coûte que coûte sa relation. Si on veut le nuire, il réagit. II ne veut point voir de rival », révèle Serigne Matar Ndiaye qui précise que c’est en ce moment que démarre la guerre au marabout qui a pris la responsabilité de soigner l’homme ou la femme victime de leur amour. « Les marabouts qui soignent les ‘farou rabb’ ne vivent pas très longtemps ou meurent souvent d’une façon tragique et étonnante », rappelle-t-il.
La scène qui s’offre à nous est pathétique lorsque nous avons franchi le domicile de Cheybatou Hamdy Diouf, à Boune (banlieue dakaroise). Une jeune fille, la vingtaine d’années environ, débarque juste après nous, accompagnée de sa mère. Une fois qu’elle a mis les pieds dans la maison, elle tombe en transe. Le maître des lieux, Cheybatou Hamdy Diouf, pose sa main sur le front de la fille et menace le démon (rabb), sur un ton sévère. « Allez-vous quitter cette fille ? », menace le guérisseur. « Oui, je peux. Je vais la laisser tranquille », rétorque le démon. Le guérisseur poursuit son diagnostic en demandant au démon de se convertir à l’Islam. « Mon souhait, c’est de convertir les démons pour le bénéfice de ma religion », déclare le chercheur, précisant que la jeune fille est victime d’un « farou rabb (génie amoureux) héréditaire ». Définis littéralement l’un comme l’autre soit l’amant ou l’amante de personnes bien déterminées avec lesquelles ils entretiennent des relations intimes, le « farou rabb » et « thiôro rabb » cheminent dans la vie de tous les jours. Les incubes sont les hommes et les succubes les femelles. Rares sont les Sénégalais qui acceptent volontairement de parler de « farou rabb » ou de « thiôro rabb ». Ils ne nient pas son existence mais la pudeur les retient à s’y prononcer. « Scientifiquement parlant, les ‘farou rabb’ et ‘thiôro rabb’ n’existent pas », décrète l’étudiante, F. Seck. Celle-ci refuse catégoriquement de l’admettre bien qu’elle ait entendu des gens en parler. Contrairement à sa camarade, I. Guèye, un Lébou bon teint, demeure convaincu de la réalité du phénomène socioreligieux. « Ma grand-mère soignait des gens qui avaient un ‘farou rabb » ou une ‘thiôro rabb’. Les effets de sa thérapie l’ont rendue sourde muette », révèle I. Guèye.
Depuis quelques temps, Ndèye Astou évite de s’assoir sous l’arbre à palabre en compagnie de sa famille. Elle a pratiquement cessé de sortir la nuit pour éviter que son « farou rabb » la retrouve à nouveau. La raison ? Elle vient juste de se fiancer et a peur de perdre son mari à cause de cet amant invisible. Ndèye Astou croit fermement à l’existence du phénomène, car elle se dit victime d’un incube qui est très jaloux depuis une dizaine d’années. Âgée de 29 ans, elle demeure formelle sur l’existence de cet être, contrairement à d’autres Sénégalais. « Il y a de méchants démons », précise-t-elle, ajoutant que c’est de la tromperie de dire que le « farou rabb » et le « thiôro rabb » n’existent pas. Fatim Niang, la cinquantaine passée, demeurant à la Medina, croit en l’existence du « farou rabb ». Au début, nous explique-t-elle, « la victime commence par rêver de choses bizarres. Elle peut même rêver entretenir des relations avec son proche ».
« Quand il se manifeste, ça devient dangereux, la jeune fille n’a plus de relation stable avec son mari ou son petit ami. Elle devient nerveuse et s’énerve vite. Ce sont les effets du « farou rabb » ou « thiôro rabb », renseigne Mme Niang.
« J’ai rêvé coucher avec mon frère »
« Toutes les filles et même les garçons ont leur ‘farou rabb et des ‘thiôro rabb’. C’est le degré de jalousie des démons qui diffère d’une victime à l’autre », renseigne Anta Ndiaye, mère de Ndèye Astou. Elle poursuit : « J’ai rêvé, à trois reprises, avoir couché avec mon propre frère. Je n’ai jamais voulu en parler à personne. La quatrième fois, je me suis retrouvée par terre, en plein sommeil. C’est à ce moment que j’ai expliqué tous les rêves à ma maman. Elle m’a amenée chez un marabout qui a confirmé que j’ai été victime d’un ‘farou rabb’ très jaloux ». Ndèye Astou est convaincue que c’est son « farou rabb » qui serait à l’origine de sa séparation avec ses deux fiancés. Une idée qui est loin d’être partagée par Marie Lô pour qui le « farou rabb » et le « thiôro rabb » ne relèvent que de la pure imagination des Sénégalais. « Les Sénégalais aiment trop raconter des contrevérités », fustige-t-elle.
Assise à côté d’un poulailler à Grand Médine, Sokhna Thiam est en train de déplumer des poulets. Elle se confie : « j’étais victime d’un ‘farou rabb’ à l’âge de 21 ans, avant mon mariage. Deux ans après, je me suis mariée. Il est revenu au huitième mois de ma sixième grossesse. Tous les jours, mon mari quitte la chambre en pleine nuit pour dormir dans la salle. Je n’acceptais pas de partager le lit avec lui. On se disputait tous les jours. J’étais trop nerveuse. Finalement, l’amour s’est transformé en haine. J’ai demandé le divorce, mais il a refusé. J’ai quitté la maison pour aller vivre chez mes parents. Je suis allée voir un guérisseur qui m’a confirmée que c’est mon ‘farou rabb’ qui est à l’origine de ce trouble ». « Si j’étais à mon sixième mois, j’allais avorter », ajoute-t-elle.
Seydou est père de quatre enfants. Il dit ne ressentir aucun plaisir quand il couche avec sa femme. « La nuit, je vois un beau visage différent de celui de ma femme alors que celle-ci demeure toute la nuit à mes côtés. Même quand je fais l’amour avec ma femme, c’est ce visage que je vois. Au début, c’était difficile de le dire à mon épouse. Je l’ai expliqué à mon cousin qui m’a dit que j’ai une ‘thiôro rabb’ », explique-t-il. Djiby Dia est un vieux célibataire. A 42 ans, il dit n’avoir jamais eu de relations sexuelles avec les filles. D’ailleurs, il les déteste et ignore la cause. Grâce à l’appui d’un de ses amis, il a fini par découvrir qu’il a une « thiôro rabb ». « Les marabouts que j’ai consultés disent qu’ils ne peuvent pas l’éliminer mais peuvent me protéger contre lui. Il y a de cela un mois que je sors avec une fille. Je ne sens pas sa présence quand je suis avec elle », s’étonne-t-il.
Démon jaloux
« Si vous avez la chance d’avoir de l’argent, d’être beau, bien portant et qu’il vous est difficile de vous marier, sachez que vous êtes en relations avec soit un incube ou un succube », avait laissé entendre Serigne Matar Ndiaye, un jeune marabout originaire de Louga, dans un entretien accordé au magazine « Choc Hebdo », en février 2008. Selon lui, c’est en ce même moment que l’incube ou le succube commence à réagir pour que votre liaison puisse durer le plus longtemps possible, notamment en détruisant systématiquement toute relation que vous voulez entreprendre avec un autre. « L’incube ou le succube commence à faire de sorte qu’à chaque fois que vous voulez être avec un autre que lui, vous devenez coléreux et irascible, alors que l’on ne vous a rien fait », ajoutait M. Ndiaye.
Le « farou rabb » aspire, selon Serigne Matar Ndiaye, leur chance et fait fuir tout prétendant pouvant lui faire concurrence. « Certains sont plus méchants. Ils menacent, à travers des rêves, afin d’inspirer la crainte à celles qu’ils se sont appropriés », précise-t-il. D’ailleurs, certains mariages ne durent pas longtemps à cause de ces esprits.
La conviction de Sokhna Thiam est que le « farou rabb » peut rendre stériles certaines femmes qui en sont victimes avant de préciser que les « thiôro rabb » sont moins jalouses que les « farou rabb ». « Elles se manifestent très rarement et causent moins de problèmes. Elles sont plus tolérantes », renseigne-t-elle. Un point de vue que ne partage pas Serigne Cheikh qui soutient que les « thiôro rabb » sont plus méchantes que les « farou rabb ». « Certaines empêchent même les hommes qu’ils aiment d’avoir des relations amoureuses avec leurs femmes. Elles peuvent même les rendre impuissants », révèle-t-il.
« Si par bonheur le mariage commence à durer, il est difficile pour l’être humain possédé par l’incube ou le succube d’avoir des enfants. L’incube ou le succube peut aller jusqu’à commencer à vous rendre la vie de plus en plus difficile. En vous rendant toujours malade, s’il n’essaie pas d’entraver la bonne marche de vos affaires. Il peut, à l’extrême, vous tuer », fait remarquer M. Ndiaye. « Ces femmes, lors des consultations, ne peuvent avoir aucune explication clinique. Parce que lorsque l’humain entretient des rapports sexuels avec son conjoint, il participe aux ébats et secrète un liquide qui fait que la femme finira toujours par avorter. Elle ne fécondera pas et jamais le fœtus ne se formera », précisait-il.
L’incube ou le succube tient bien à sa relation. Comme un homme à la prunelle de ses yeux. « Quand il voit qu’on veut lui porter préjudice, il se défend et tente de conserver coûte que coûte sa relation. Si on veut le nuire, il réagit. II ne veut point voir de rival », révèle Serigne Matar Ndiaye qui précise que c’est en ce moment que démarre la guerre au marabout qui a pris la responsabilité de soigner l’homme ou la femme victime de leur amour. « Les marabouts qui soignent les ‘farou rabb’ ne vivent pas très longtemps ou meurent souvent d’une façon tragique et étonnante », rappelle-t-il.