FF: Football Manager, ces footeux acharnés du clic

A l'occasion de la sortie de Football Manager 2014, nous avons décidé d'aller à la rencontre des joueurs professionnels qui sont fans du jeu. Certains le finissent, d'autres se font virer, ils racontent.



Romain Danzé (défenseur et capitaine de Rennes) : «J'ai déjà fini le jeu !»


«J’y joue depuis Championship Manager 2, ça remonte ! Je me souviens même que ce n’était pas Sports Interactive, mais Eidos (l’éditeur du jeu, ndlr). J’y joue pratiquement tous les jours. En déplacement, ça fait passer le temps. Je commence toujours le jeu avec Rennes, comme sur la démo du 2014 que j’aie. La nouvelle version, je l’ai déjà précommandée. Dans le passé, j’ai déjà été champion avec Rennes. Nelson Oliveira ? J’avoue que je ne le connaissais pas dans le jeu (rires). Sinon, ça m’est déjà arrivé de terminer le jeu, j’étais à la retraite. Il me semble que j’étais arrivé en 2030. J’ai également réussi à gagner la Coupe du monde avec la France. Quant au recrutement, j’ai pas de souvenirs particuliers de joueurs. Parfois, tu entends des noms qui te disent quelque chose par contre… (rires).»

Mathieu Deplagne (Défenseur de Montpellier) : «La Juve, c'est le boss de fin»


«Je connais le jeu depuis très longtemps. J’avais démarré avec LFP Manager, un truc du genre.  En fait, j’y joue depuis que ça existe. Mais j’ai mes périodes désormais. Des fois, t’as pas envie de lâcher le jeu et d’autres où tu ne joues pas du tout. Moi, je joue beaucoup durant les stages de pré-saison, à l’hôtel. Forcément, j’essaie de ne pas prendre Montpellier car je connais tout le monde. Je suis un grand fan du Championnat italien et je prends souvent une petite équipe pour essayer de la faire monter. J’ai pas encore pris Barletta où évolue Guillaume Legras, qui d’ailleurs joue aussi beaucoup au jeu. En fait, quand j’arrive à me faire signer à la Juventus, j’estime que j’ai réalisé mes objectifs. La Juve, c’est le boss de fin (rires). En tout cas, je peux me vanter d’avoir découvert Falcao avant tout le monde, quand il était encore en Amérique du Sud. J’aime bien aussi Carlos Fierro (Chivas Guadalajara) ou Kevin Strootman (AS Rome). Sinon à Montpellier, sur les dernières éditions, Abdoul Karim Sylla (Fréjus St-Raphaël) et Fodé Koita (Caen) avaient des bonnes stats. Quant à Jonathan (Ligali), lui, il y joue très souvent. On l’appelle José Mourinho. Enfin, plus José que Mourinho (rires).»

Jérôme Mombris (défenseur Le Havre) : «J'essaye de déjouer les pronostics»


«J’ai connu le jeu au centre de formation de Brest. En fait, j’ai vu que j’étais dedans et j’ai trouvé ça marrant. Du coup, j’ai attrapé le virus comme ça. On y prend vite goût et je peux faire une saison complète en deux jours. De 14h à 21h, ça m’arrive de ne pas décrocher. Je préfère largement ça à Fifa. J’aime bien partir en Ligue 2 pour essayer de monter. J’essaye de déjouer les pronostics (rires). Je me souviens également d’une partie où j’avais pris Strasbourg, en National. J’ai fait monter le club en Ligue 1 puis je l’ai emmené en Coupe d’Europe. Et j’avais été recruté par Manchester United. Au niveau des transferts, je n’ai jamais acheté mon personnage, je reste objectif, j’ai pas le niveau pour jouer à Lille ou dans des clubs comme ça. J’essaye donc de varier les plaisirs. J’ai ainsi découvert Moussa Dembélé (Tottenham), je l’avais fait venir à l’OM. Il progresse très vite. Sinon, vu que j’ai souvent des petits budgets, je regarde dans les Championnats voisins ou sous-cotés. J’ai ainsi recruté Valentin Stocker (FC Bâle) et Yarmolenko (Dynamo Kiev). Moi, ce que j’aime c’est créer la surprise. Avec les grosses équipes, c’est trop facile. Et ce n’est surtout pas le même plaisir de jouer.»

Nicolas Marin (attaquant Skoda Xanthi) : «Si je me fais virer ? Ouai, ouai...»


«C’est un peu plus compliqué de rejouer avec Mehdi (Benatia, ndlr) car maintenant il est à la Roma et il a ses deux enfants. L’année dernière, je n’ai pas pu y jouer car je ne pouvais pas mettre le jeu sur mon ordinateur. Je pense que j’ai de grandes, grandes chances d’y rejouer. Ce qui me plaît dans le jeu, c’est de prendre mes équipes, pour voir comment je joue. Après, j’aime bien aussi partir de deuxième ou troisième division, recruter des joueurs et tenter de monter afin de tenir vraiment le rôle de manager. J’aime bien faire progresser des petits joueurs. Mais bon, je prends des fois le Barça et je monte une grosse équipe (rires). J’aime tout en fait dans ce jeu. Si je me fais virer souvent ? Ah ouai, quand même (rires), mais ça m’arrive aussi d’être champion. Quant à mon personnage, ce qui m’intéressait, c’était toujours de le faire signer à Marseille. J’ai réussi deux ou trois fois, même si une fois, ça s’est très mal passé avec les supporters, qui ne m’aimaient pas trop. Et je m’étais fait transférer.»

Simon Pontdemé (gardien Le Havre) : «Falcao, c'est une escroquerie»


«En ce moment, ça parle beaucoup de GTA V, mais moi c’est Football Manager. J’y joue tout le temps pendant les déplacements car on fait pas mal de bus. Mais même les après-midis, quand je n’ai rien à faire, je m’y mets. Mon équipe favorite est Tottenham. J’ai mes propres tactiques de jeu, comme le 4-4-2. Sinon contre les grosses équipes, je passe en 3-5-2. Il faut toujours que j’achète des joueurs qui correspondent à mes systèmes. J’aime ainsi beaucoup Bernard (Chakthior Donetsk), que je connaissais avant la Coupe des Confédérations. Il y a aussi Yaya Sanogo (Arsenal). C’était une énigme avant, mais ça fait 5 ans que c’est un phénomène dans le jeu. Quand je l’ai vu à Auxerre, je lui ai dit direct (rires). Il y a aussi Mkhitaryan (Borussia Dortmund) qui est très fort. Par contre, Falcao, c’est une escroquerie dans le jeu. Il a des notes énormes mais il ne marque pas beaucoup. Ça arrive que j’achète aussi mon personnage, mais c’est dur de me faire jouer.»

Vincent Savart (Gardien de but d'Orléans) : «Le jeu sur le téléphone, l'Ipad et l'ordi !»


«Je suis un bon geek ! Actuellement, je suis en 2029 sur ma partie (rires). J’ai le jeu sur le téléphone, l’Ipad et l’ordinateur. En fait, j’ai attrapé le virus à cause d’un copain, qui jouait à L’Entraîneur, et ça m’a plu. Je suis un fana de foot, j’essaie tout, Fifa, PES… Je n’ai pas d’équipe favorite dans le jeu. Généralement, je choisis une petite équipe de Ligue 2 ou National puis j’essaie de la faire évoluer. Avec Orléans, j’ai déjà réussi à monter en Ligue 1 et devenir champion de France. J‘ai même participé à la Ligue des champions .Je me mets des petits challenges en fonction des équipes que je choisies. J’aime bien prendre des jeunes à fort potentiel. Un nom me vient en tête : Leo Schwechlen, qui vient de Tours.»

Jonathan Ligali (Gardien de but de Montpellier) : «Titi Buengo, c'est une bombe»


«Dès que je suis en déplacement, je joue. Heureusement, dans le bus, on a les prises et le chargeur pour l’ordinateur. C’est hyper prenant. Dernièrement, j’ai pris Metz, qui a une bonne petite équipe. Je suis parvenu à monter en Ligue 1 et je suis devenu vice-champion de France. Il faut vraiment faire attention à la masse salariale, acheter des joueurs libres. C’est très réaliste. Titi Buengo, c’est une bombe en National ou en Ligue 2. Il est libre en plus ! Sinon, comme autres joueurs, j’avais l’habitude de prendre Mokoena. Un Sud-Africain, un jeune. Je l’avais repéré car il se faisait acheter par tous les plus grands clubs européens. Sinon, y’a toujours Yaya Sanogo, qui est exceptionnel dans le jeu. Mon personnage ? Ca m’arrive de m’acheter. Je l’avais fait avec Metz et j’avais réussi à me revendre pour 3 ou 4 millions, en Allemagne, je crois. Mon évolution est pas mal dans le jeu (rires).»

Grégory Bourillon (Défenseur de Lorient) : «C'est vachement addictif»


«Je me souviens très bien du jour où j’ai vraiment découvert le jeu. C’était avant les vacances, dans les années 2000. On était 6 et on a fait des doublettes pour faire une partie dans la nuit d’un jeudi au vendredi. J’avais Chelsea avec mon pote. C’était mon baptême, mais on n’avait pas gagné (rires). En fait, maintenant, j’y joue beaucoup avec mon frère, Yoann, et je m’interdis d’y jouer tout seul car c’est vachement addictif. Ça t’incite à repousser tout au lendemain. Donc avec mon frère, on joue régulièrement. Généralement, je prends Milan, lui, la Juve. Mais dans le 2014, on a déjà décidé que ce serait Milan pour moi et l’AS Rome pour lui, car la Juventus est trop forte. Je suis très Milan car à j’adorais Chevtchenko à l’époque. J’ai même un de ses maillots, grâce à Yoann Gourcuff. C’était mon joueur préféré.»

Cyriaque Louvion (défenseur Le Havre) : «J'aime bien me mettre "sans-emploi''»


«Je joue à Football Manager depuis l’âge de 14 ou 15 ans. Aujourd’hui, on va dire que j’y joue plus que deux fois par semaine, mais deux grosses fois, car avec ma fille, j’ai ralenti la cadence (rires). A chaque nouvelle version du jeu, je commence toujours par jouer avec Manchester United, je suis fan de cette équipe. Mais sinon, ce que j’aime faire, c’est me mettre «sans emploi» et partir de rien. J’ai ainsi pu évoluer avec l’Anzhi Makhachkala ou dans le Championnat algérien, mais ce que je préfère vraiment, c’est l’Angleterre. C’est là où je prends le plus de plaisir. Dans le jeu, il y a quelques joueurs qui valent le détour, comme Marouane Fellaini. En plus, il vient de signer à MU. Mais j’ai déjà fait de belles découvertes, comme Papadopoulos (Schalke 04) ou Dede (Vasco de Gama). Quant à mon personnage, il n’est pas très fort dans le jeu. J’ai assez de difficultés le week-end sur le terrain pour ne pas m’en rajouter en plus dans le jeu (rires).»

A noter que Paul Pogba ou Gaël Clichy sont également de fervents amateurs du jeu.



Francefootball

Vendredi 1 Novembre 2013 08:54


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