Le patron fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, nouvel "homme de l'année" du magazine Time, a reconnu au début du mois qu'"il est clair qu'il y a des domaines dans lesquels les deux sociétés sont en compétition".
Le plus jeune PDG milliardaire au monde (26 ans), dont la fortune est estimée à au moins 6,9 milliards de dollars, n'a pas non plus nié l'objectif que lui prêtait une journaliste de la chaîne CBS de vouloir "conquérir tout internet".
Pour certains, l'irrésistible ascension de Facebook, qui s'est hissé cet automne au troisième rang de l'internet mondial en supplantant Yahoo!, marque l'avènement d'un "deuxième internet".
Il est "peut-être plus précieux que le premier, parce que nous y sommes tous interconnectés", déclare Lou Kerner, analyste du secteur à la société de courtage Wedbush Securities.
Le site communautaire prend en effet l'exact contre-pied de Google, qui promet la neutralité dans les informations fournies, avec une offre adaptée mécaniquement à ce que l'internaute laisse savoir de ses habitudes de consultation.
"la cartographie numérique des relations réelles des gens"
Facebook, créé en 2004 comme un outil de socialisation pour les étudiants de Harvard, fournit des informations par définition personnalisées, parce que présélectionnées par les internautes eux-mêmes et leur réseau d'"amis", ce que M. Zuckerberg appelle "le graphe social, la cartographie numérique des relations réelles des gens".
Cette différence semble appréciée: Facebook compte désormais plus d'un demi-milliard d'utilisateurs actifs, et touche près d'un internaute sur deux (49,3% en novembre, selon le cabinet Comscore).
ComScore accorde encore un net avantage à Google (970 millions de visiteurs uniques en novembre dans le monde, contre 647 millions pour Facebook), mais note aussi que depuis septembre, les internautes restent plus longtemps sur les pages Facebook que sur les sites Google (4 heures et demie au lieu de trois en novembre).
Facebook multiplie les innovations qui se rapprochent des fiefs de Google: sa messagerie, avec une adresse @facebook.com fournie à ses utilisateurs, pourrait menacer la puissance de Gmail. Sa fonction "questions" est un mini-moteur de recherche, les réponses n'étant plus fournies par des algorithmes mais par des suggestions des membres de Facebook.
De quoi conduire certains à conclure que Facebook et Google, qui a le double de son âge, commencent à se livrer une guerre larvée, notamment sur le terrain du recrutement: deux cents employés de Facebook (10% de ses effectifs) sont d'anciens "googlers". Ce serait pour stopper cette hémorragie que Google aurait décidé une hausse des salaires générale de 10%.
Le meilleur ennemi de Google
Pour autant, Facebook n'a pas arrêté l'essor de Google, mais plutôt ajouté une nouveauté qui a "agrandi le gâteau d'internet", selon M. Kerner. "Les annonceurs ne décident pas de faire leurs campagnes sur Facebook à la place de Google, mais à la place des médias traditionnels", relève Danny Sullivan, rédacteur en chef du site SearchEngineLand.com.
En outre, l'essor de Facebook présente un avantage pour Google, qui peut plus facilement dire aux autorités de la concurrence, en Europe comme aux Etats-Unis: "vous savez, nous avons un rude concurrent", ajoute M. Sullivan. Enfin, Google peut se réjouir de voir les défenseurs sourcilleux de la confidentialité des données personnelles trouver en Facebook une autre cible.
En tout état de cause, Facebook n'est pas encore près de faire disparaître Google, dix fois plus gros en effectifs, et qui selon les analystes pourrait réaliser un chiffre d'affaires de presque 22 milliards de dollars en 2010, soit environ 21 milliards de plus que Facebook.
Le plus jeune PDG milliardaire au monde (26 ans), dont la fortune est estimée à au moins 6,9 milliards de dollars, n'a pas non plus nié l'objectif que lui prêtait une journaliste de la chaîne CBS de vouloir "conquérir tout internet".
Pour certains, l'irrésistible ascension de Facebook, qui s'est hissé cet automne au troisième rang de l'internet mondial en supplantant Yahoo!, marque l'avènement d'un "deuxième internet".
Il est "peut-être plus précieux que le premier, parce que nous y sommes tous interconnectés", déclare Lou Kerner, analyste du secteur à la société de courtage Wedbush Securities.
Le site communautaire prend en effet l'exact contre-pied de Google, qui promet la neutralité dans les informations fournies, avec une offre adaptée mécaniquement à ce que l'internaute laisse savoir de ses habitudes de consultation.
"la cartographie numérique des relations réelles des gens"
Facebook, créé en 2004 comme un outil de socialisation pour les étudiants de Harvard, fournit des informations par définition personnalisées, parce que présélectionnées par les internautes eux-mêmes et leur réseau d'"amis", ce que M. Zuckerberg appelle "le graphe social, la cartographie numérique des relations réelles des gens".
Cette différence semble appréciée: Facebook compte désormais plus d'un demi-milliard d'utilisateurs actifs, et touche près d'un internaute sur deux (49,3% en novembre, selon le cabinet Comscore).
ComScore accorde encore un net avantage à Google (970 millions de visiteurs uniques en novembre dans le monde, contre 647 millions pour Facebook), mais note aussi que depuis septembre, les internautes restent plus longtemps sur les pages Facebook que sur les sites Google (4 heures et demie au lieu de trois en novembre).
Facebook multiplie les innovations qui se rapprochent des fiefs de Google: sa messagerie, avec une adresse @facebook.com fournie à ses utilisateurs, pourrait menacer la puissance de Gmail. Sa fonction "questions" est un mini-moteur de recherche, les réponses n'étant plus fournies par des algorithmes mais par des suggestions des membres de Facebook.
De quoi conduire certains à conclure que Facebook et Google, qui a le double de son âge, commencent à se livrer une guerre larvée, notamment sur le terrain du recrutement: deux cents employés de Facebook (10% de ses effectifs) sont d'anciens "googlers". Ce serait pour stopper cette hémorragie que Google aurait décidé une hausse des salaires générale de 10%.
Le meilleur ennemi de Google
Pour autant, Facebook n'a pas arrêté l'essor de Google, mais plutôt ajouté une nouveauté qui a "agrandi le gâteau d'internet", selon M. Kerner. "Les annonceurs ne décident pas de faire leurs campagnes sur Facebook à la place de Google, mais à la place des médias traditionnels", relève Danny Sullivan, rédacteur en chef du site SearchEngineLand.com.
En outre, l'essor de Facebook présente un avantage pour Google, qui peut plus facilement dire aux autorités de la concurrence, en Europe comme aux Etats-Unis: "vous savez, nous avons un rude concurrent", ajoute M. Sullivan. Enfin, Google peut se réjouir de voir les défenseurs sourcilleux de la confidentialité des données personnelles trouver en Facebook une autre cible.
En tout état de cause, Facebook n'est pas encore près de faire disparaître Google, dix fois plus gros en effectifs, et qui selon les analystes pourrait réaliser un chiffre d'affaires de presque 22 milliards de dollars en 2010, soit environ 21 milliards de plus que Facebook.