Facebook a révélé, vendredi 14 juin, qu'il avait reçu entre 9 000 et 10 000 requêtes des autorités américaines concernant des données d'utilisateurs au cours du second semestre 2012, dans le but apparemment de se protéger des retombées d'un grand scandale.
Les demandes étaient fondées sur des enquêtes allant de la disparition d'un enfant à des délits mineurs ou à des menaces terroristes. Le nombre des comptes visés est situé entre 18 000 et 19 000, a précisé le réseau social sans révéler le nombre de fois où il avait répondu aux requêtes.
Une protection "agressive" des données
Face à une opinion publique de plus en plus hostile après les révélations selon lesquelles il figurait parmi les neuf entreprises ayant fourni des données personnelles au programme américain PRISM, Facebook a assuré protéger "agressivement" les données de ses utilisateurs, selon un communiqué du conseiller général de la firme, Ted Ullyot.
"Souvent, nous avons rejeté directement de telles requêtes [...] ou bien nous avons donné au gouvernement beaucoup moins de données qu'il l'espérait. Et nous n'avons jamais outrepassé le cadre de la loi", a ajouté M. Ullyot.
Selon une source proche du dossier, le géant d’Internet aurait répondu à 79 % des requêtes et n'aurait fourni aux autorités que l'adresse email des personnes concernées ainsi que des données sur le protocole internet qu'elles utilisent, mais en aucun cas le contenu de leurs emails ou de leurs messages sur le réseau social.
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