Mes chers compatriotes,
Je suis heureux de m’adresser à vous, à l’occasion de la célébration du 55e anniversaire de l’indépendance de notre pays, demain, 4 avril 2015.
En gardant toute sa solennité, l’évènement sera marqué, cette année, par une prise d’armes que je présiderai à la Place de l’indépendance.
La fête nationale, symbole de notre liberté retrouvée, est toujours un moment fort de rassemblement autour des valeurs cardinales qui forment le socle de la Nation sénégalaise : valeurs de paix, de solidarité, de fraternité humaine et de cohésion sociale.
Fête de la jeunesse, le 4 avril porte aussi le souvenir inaltérable des sacrifices que nos vaillants résistants et nos braves anciens combattants ont consentis pour la défense de la liberté.
Au nom de la Nation, je vous salue avec respect, chers anciens combattants. Puissent le courage et la dignité que vous avez toujours incarnés servir de viatique aux générations actuelles et futures.
A vous, Officiers, Sous-officiers et militaires du rang, je renouvelle ma confiance et celle de la Nation.
J’exprime toute notre fierté et notre reconnaissance à nos Forces de défense et de sécurité, engagées en opérations, au service de la Nation et de la paix, en Afrique et dans le monde.
Où que vous soyez, gardez toujours le sens de l’honneur qui s’attache à la devise de notre Armée : « On nous tue, on ne nous déshonore pas ».
Dans l’esprit des mesures déjà prises pour la revalorisation des conditions de vie du militaire et de sa famille, je tiens, particulièrement, à la poursuite du programme de réinsertion des militaires libérés et des blessés de guerre.
De même, l’Agence pour le logement des Forces armées, mise en place en 2014, devra pleinement s’acquitter de sa mission. A cette fin, en dehors de la vie en caserne, le logement doit être envisagé comme un facteur de stabilité sociale du militaire et de renforcement de la quiétude d’esprit indispensable au succès de son engagement.
Dans la bonne disposition des choses, c’est l’esprit, en effet, qui commande l’action. Il est heureux, par conséquent, que le thème de la fête nationale porte, cette année, sur « La formation dans les Forces de défense et de sécurité : focus sur les Ecoles ».
En raison des mutations profondes dans le monde et des nouveaux paradigmes sécuritaires de notre environnement immédiat, la formation revêt un rôle tout particulier.
Au-delà de leur diversité et de leurs spécialités, il est donc essentiel que nos Ecoles de formation militaire continuent de transmettre aux futurs cadres de l’Armée les connaissances et aptitudes que requiert la conduite de leur carrière et de leur vie de citoyens accomplis et disciplinés.
La discipline, justement, est aussi la règle d’or des Nations qui marchent résolument vers le progrès.
Comme le suggère le thème de cette édition de la fête nationale, il sied de rappeler à notre conscience collective les propos du Président Léopold Sédar Senghor à la cérémonie de distribution des prix à l’Ecole militaire préparatoire, le 27 juin 1968. « La discipline, disait-Senghor, c’est l’obéissance à une règle de conduite établie en vue du bien commun et qui, partant, s’impose à tous les membres de la communauté … Ce qui est vrai de l’Ecole et de l’Armée l’est, encore, beaucoup plus, de la Nation ».
Cette vérité garde toute son actualité.
C’est pourquoi, mes chers compatriotes, nous devons tous cultiver la mystique du travail et du civisme, veiller à l’égalité de tous devant la loi, concilier la liberté et la responsabilité et allier l’exercice des droits à l’observance des devoirs citoyens.
En définitive, dans une société qui se veut libre, démocratique et prospère, c’est ce corpus de valeurs qui fonde et sacralise le contrat social entre citoyens d’une même Nation, égaux en droits et dignité.
Aujourd’hui que notre destin est entre nos mains, c’est sur nous-mêmes que nous devons gagner les batailles futures de notre indépendance. Car, à l’évidence,
l’indépendance politique n’est ni une fin en soi, ni un état statique, mais une dynamique en construction, dont les flux et les reflux se mesurent à l’aune de nos propres efforts, de notre génie créateur et de notre esprit de dépassement.
Je salue, à cet égard, le consensus réussi autour de la Loi-cadre sur les universités. Je félicite l’ensemble des acteurs et partenaires sociaux qui ont rendu possible cet Accord historique, qui contribuera, sans doute, à l’évolution qualitative de l’enseignement supérieur sénégalais. Le Gouvernement reste tout aussi disposé au dialogue, s’agissant du secteur scolaire.
Mes chers compatriotes,
Dans mon message à la Nation à l’occasion du nouvel an, je vous avais entretenu des projets et programmes, déjà achevés ou en cours, après l’adoption, en février 2014, du Plan Sénégal Emergent, le PSE.
Le Gouvernement continue d’œuvrer à la réalisation du PSE. En attestent les projets que j’ai inaugurés lors de ma tournée économique dans les régions sud en février.
Entre temps, nous avons lancé le projet d’autoroute Thiès-Touba et celui de la deuxième université publique de Dakar, dénommée Université Amadou Makhtar MBOW.
Au cours de ma tournée économique durant ce mois d’avril, je procèderai au lancement du projet d’université du Sine Saloum à Kaolack, qui comptera, en plus de Kaolack, des campus à Diourbel, Kaffrine, Toubacouta et Fatick.
Le rythme des réalisations du PSE sera maintenu, d’autant plus que le contexte macroéconomique y est favorable.
En effet, en plus de la réduction progressive du déficit budgétaire, la bonne tenue des finances publiques, la maîtrise de l’inflation et une gestion prudente de la dette publique, nos recettes budgétaires ont connu une nette amélioration, passant de 1464 milliards de FCFA en 2012, à 1673 milliards en 2014.
De 1,7% en 2011, notre croissance économique devrait s’établir à 5,4% en 2015.
Cette bonne assise macroéconomique de notre pays inspire confiance et lui permet désormais de mobiliser des ressources sur les marchés internationaux pour investir dans des secteurs stratégiques. De nouvelles opportunités s’offrent à nous. Ainsi, le Sénégal a réalisé en 2014 sa première opération de mobilisation de ressources dans la finance islamique à hauteur de 100 milliards de Fcfa ; ce qui a valu à notre pays le Prix du meilleur projet africain pour l’année 2015 de la finance islamique.
De même, le renouvellement prévu de l’Instrument de Soutien à la Politique Economique, en collaboration avec le FMI, constitue un gage de crédibilité de notre engagement auprès de nos partenaires techniques et financiers, pour la préservation de la qualité de notre environnement macroéconomique.
Je me réjouis, également, de la vision dynamique et de l’action efficace de notre diplomatie, dont la voix est écoutée et respectée dans la promotion de nos idéaux en Afrique et dans le monde.
Mes chers compatriotes,
Notre défi pour le présent et l’avenir, c’est de gagner notre indépendance économique en nous libérant du besoin de l’aide et de la dépendance de l’extérieur pour tout ce que nous pouvons produire par nous-mêmes.
Atteindre l’autosuffisance alimentaire, faire reculer la pauvreté, combattre le chômage, réduire les inégalités, faciliter à tous l’accès au logement et aux soins de santé, construire des écoles et des forages, réaliser des infrastructures structurantes : voilà les fronts sur lesquels nous devons nous battre pour consolider notre indépendance.
C’est tout le sens de notre objectif d’autosuffisance en riz dès 2017, en produisant 1.600.000 tonnes dans le cadre du Programme de Relance et d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS). Nous sommes sur la bonne voie avec les 559.021 tonnes de riz paddy, produites pour cette première année de mise en œuvre du PRACAS soit une croissance de 28% par rapport à 2013, et des rendements moyens jamais atteints de 7,5 tonnes à l’hectare, avec des pics de 10 à 12 tonnes à l’hectare.
En outre, l’accord du 20 mars 2015, entre les producteurs, les industriels riziers, les importateurs, les commerçants de l’UNACOIS, les banques et le Gouvernement, confirme la mobilisation de tous les acteurs concernés par la production et la commercialisation du riz local.
Si j’insiste tant sur l’agriculture, c’est qu’elle constitue, avec l’élevage et la pêche, les leviers indispensables de l’autosuffisance alimentaire, premier jalon de l’émergence.
Mais le Sénégal émergent, c’est aussi celui des entreprises et des travailleurs, qui créent la richesse et portent le progrès social. C’est dire que tout ce qui concourt à la vitalité de l’entreprise est pour moi une priorité nationale.
Voilà pourquoi j’ai décidé de mesures incitatives pour la relance du secteur touristique et l’allègement des frais de voyage de nos compatriotes de la diaspora. Ainsi, le visa payant pour l’entrée au Sénégal sera supprimé à compter du 1er mai 2015. La parafiscalité sur le billet d’avion sera réduite de 50%, pour baisser le prix du billet. Seront concernées la redevance passager et la taxe de sûreté, dont le cumul s’élève à 8,4 milliards par an. Ces mesures s’ajoutent à la suppression du droit de timbres sur les billets d’avion. En outre, le Gouvernement engagera des consultations avec les compagnies aériennes à l’effet d’examiner la possibilité de réduire la surcharge carburant.
Enfin, nous mettrons en place un crédit de 5 milliards de fcfa, en soutien au secteur hôtelier.
Mes chers compatriotes,
A l’échelle de l’histoire, une Nation est encore jeune à 55 ans, aux prises avec les incertitudes et les turbulences de son âge.
Notre chance, c’est la sagesse de nos anciens, qui nous ont légué une Nation ayant muri avant l’âge, unie par un passé, un vécu quotidien et un destin partagés.
Notre devoir, le mien en premier, c’est de nous rassembler et de travailler à la consolidation de l’œuvre de construction nationale, au-delà de toutes les contingences. J’y invite toutes les forces vives de la Nation. Chaque citoyen a sa place dans l’édification de cette œuvre.
Car, en définitive, si cette Nation n’est certes pas la plus grande en étendue et en richesses, pour nous, c’est la plus chère au monde. Parce que c’est elle qui nous couve ; parce que c’est elle qui nous protège. Et dans le même élan affectif, c’est elle que nous aimons ; c’est son amour indéfectible qui résonne dans nos cœurs.
Ce soir, alors que nous nous apprêtons à raviver la flamme de notre désir commun de vie commune, souvenons-nous de l’héritage de paix, de fraternité, de tolérance et de respect de la diversité que les anciens nous ont légué.
Ayons surtout à l’esprit que ce legs met à notre charge l’obligation impérieuse de tenir à l’endroit des générations futures les mêmes promesses que les anciens ont tenues à notre endroit.
Ensemble, mes chers compatriotes, j’ai confiance que nous garderons cette Nation toujours libre, unie et conviviale, dans notre marche résolue vers nos fins communes.
Je continuerai, pour ma part, d’y consacrer toute mon attention, toutes mes forces et toute mon énergie.
Bonsoir et bonne fête de l’indépendance.
Je suis heureux de m’adresser à vous, à l’occasion de la célébration du 55e anniversaire de l’indépendance de notre pays, demain, 4 avril 2015.
En gardant toute sa solennité, l’évènement sera marqué, cette année, par une prise d’armes que je présiderai à la Place de l’indépendance.
La fête nationale, symbole de notre liberté retrouvée, est toujours un moment fort de rassemblement autour des valeurs cardinales qui forment le socle de la Nation sénégalaise : valeurs de paix, de solidarité, de fraternité humaine et de cohésion sociale.
Fête de la jeunesse, le 4 avril porte aussi le souvenir inaltérable des sacrifices que nos vaillants résistants et nos braves anciens combattants ont consentis pour la défense de la liberté.
Au nom de la Nation, je vous salue avec respect, chers anciens combattants. Puissent le courage et la dignité que vous avez toujours incarnés servir de viatique aux générations actuelles et futures.
A vous, Officiers, Sous-officiers et militaires du rang, je renouvelle ma confiance et celle de la Nation.
J’exprime toute notre fierté et notre reconnaissance à nos Forces de défense et de sécurité, engagées en opérations, au service de la Nation et de la paix, en Afrique et dans le monde.
Où que vous soyez, gardez toujours le sens de l’honneur qui s’attache à la devise de notre Armée : « On nous tue, on ne nous déshonore pas ».
Dans l’esprit des mesures déjà prises pour la revalorisation des conditions de vie du militaire et de sa famille, je tiens, particulièrement, à la poursuite du programme de réinsertion des militaires libérés et des blessés de guerre.
De même, l’Agence pour le logement des Forces armées, mise en place en 2014, devra pleinement s’acquitter de sa mission. A cette fin, en dehors de la vie en caserne, le logement doit être envisagé comme un facteur de stabilité sociale du militaire et de renforcement de la quiétude d’esprit indispensable au succès de son engagement.
Dans la bonne disposition des choses, c’est l’esprit, en effet, qui commande l’action. Il est heureux, par conséquent, que le thème de la fête nationale porte, cette année, sur « La formation dans les Forces de défense et de sécurité : focus sur les Ecoles ».
En raison des mutations profondes dans le monde et des nouveaux paradigmes sécuritaires de notre environnement immédiat, la formation revêt un rôle tout particulier.
Au-delà de leur diversité et de leurs spécialités, il est donc essentiel que nos Ecoles de formation militaire continuent de transmettre aux futurs cadres de l’Armée les connaissances et aptitudes que requiert la conduite de leur carrière et de leur vie de citoyens accomplis et disciplinés.
La discipline, justement, est aussi la règle d’or des Nations qui marchent résolument vers le progrès.
Comme le suggère le thème de cette édition de la fête nationale, il sied de rappeler à notre conscience collective les propos du Président Léopold Sédar Senghor à la cérémonie de distribution des prix à l’Ecole militaire préparatoire, le 27 juin 1968. « La discipline, disait-Senghor, c’est l’obéissance à une règle de conduite établie en vue du bien commun et qui, partant, s’impose à tous les membres de la communauté … Ce qui est vrai de l’Ecole et de l’Armée l’est, encore, beaucoup plus, de la Nation ».
Cette vérité garde toute son actualité.
C’est pourquoi, mes chers compatriotes, nous devons tous cultiver la mystique du travail et du civisme, veiller à l’égalité de tous devant la loi, concilier la liberté et la responsabilité et allier l’exercice des droits à l’observance des devoirs citoyens.
En définitive, dans une société qui se veut libre, démocratique et prospère, c’est ce corpus de valeurs qui fonde et sacralise le contrat social entre citoyens d’une même Nation, égaux en droits et dignité.
Aujourd’hui que notre destin est entre nos mains, c’est sur nous-mêmes que nous devons gagner les batailles futures de notre indépendance. Car, à l’évidence,
l’indépendance politique n’est ni une fin en soi, ni un état statique, mais une dynamique en construction, dont les flux et les reflux se mesurent à l’aune de nos propres efforts, de notre génie créateur et de notre esprit de dépassement.
Je salue, à cet égard, le consensus réussi autour de la Loi-cadre sur les universités. Je félicite l’ensemble des acteurs et partenaires sociaux qui ont rendu possible cet Accord historique, qui contribuera, sans doute, à l’évolution qualitative de l’enseignement supérieur sénégalais. Le Gouvernement reste tout aussi disposé au dialogue, s’agissant du secteur scolaire.
Mes chers compatriotes,
Dans mon message à la Nation à l’occasion du nouvel an, je vous avais entretenu des projets et programmes, déjà achevés ou en cours, après l’adoption, en février 2014, du Plan Sénégal Emergent, le PSE.
Le Gouvernement continue d’œuvrer à la réalisation du PSE. En attestent les projets que j’ai inaugurés lors de ma tournée économique dans les régions sud en février.
Entre temps, nous avons lancé le projet d’autoroute Thiès-Touba et celui de la deuxième université publique de Dakar, dénommée Université Amadou Makhtar MBOW.
Au cours de ma tournée économique durant ce mois d’avril, je procèderai au lancement du projet d’université du Sine Saloum à Kaolack, qui comptera, en plus de Kaolack, des campus à Diourbel, Kaffrine, Toubacouta et Fatick.
Le rythme des réalisations du PSE sera maintenu, d’autant plus que le contexte macroéconomique y est favorable.
En effet, en plus de la réduction progressive du déficit budgétaire, la bonne tenue des finances publiques, la maîtrise de l’inflation et une gestion prudente de la dette publique, nos recettes budgétaires ont connu une nette amélioration, passant de 1464 milliards de FCFA en 2012, à 1673 milliards en 2014.
De 1,7% en 2011, notre croissance économique devrait s’établir à 5,4% en 2015.
Cette bonne assise macroéconomique de notre pays inspire confiance et lui permet désormais de mobiliser des ressources sur les marchés internationaux pour investir dans des secteurs stratégiques. De nouvelles opportunités s’offrent à nous. Ainsi, le Sénégal a réalisé en 2014 sa première opération de mobilisation de ressources dans la finance islamique à hauteur de 100 milliards de Fcfa ; ce qui a valu à notre pays le Prix du meilleur projet africain pour l’année 2015 de la finance islamique.
De même, le renouvellement prévu de l’Instrument de Soutien à la Politique Economique, en collaboration avec le FMI, constitue un gage de crédibilité de notre engagement auprès de nos partenaires techniques et financiers, pour la préservation de la qualité de notre environnement macroéconomique.
Je me réjouis, également, de la vision dynamique et de l’action efficace de notre diplomatie, dont la voix est écoutée et respectée dans la promotion de nos idéaux en Afrique et dans le monde.
Mes chers compatriotes,
Notre défi pour le présent et l’avenir, c’est de gagner notre indépendance économique en nous libérant du besoin de l’aide et de la dépendance de l’extérieur pour tout ce que nous pouvons produire par nous-mêmes.
Atteindre l’autosuffisance alimentaire, faire reculer la pauvreté, combattre le chômage, réduire les inégalités, faciliter à tous l’accès au logement et aux soins de santé, construire des écoles et des forages, réaliser des infrastructures structurantes : voilà les fronts sur lesquels nous devons nous battre pour consolider notre indépendance.
C’est tout le sens de notre objectif d’autosuffisance en riz dès 2017, en produisant 1.600.000 tonnes dans le cadre du Programme de Relance et d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS). Nous sommes sur la bonne voie avec les 559.021 tonnes de riz paddy, produites pour cette première année de mise en œuvre du PRACAS soit une croissance de 28% par rapport à 2013, et des rendements moyens jamais atteints de 7,5 tonnes à l’hectare, avec des pics de 10 à 12 tonnes à l’hectare.
En outre, l’accord du 20 mars 2015, entre les producteurs, les industriels riziers, les importateurs, les commerçants de l’UNACOIS, les banques et le Gouvernement, confirme la mobilisation de tous les acteurs concernés par la production et la commercialisation du riz local.
Si j’insiste tant sur l’agriculture, c’est qu’elle constitue, avec l’élevage et la pêche, les leviers indispensables de l’autosuffisance alimentaire, premier jalon de l’émergence.
Mais le Sénégal émergent, c’est aussi celui des entreprises et des travailleurs, qui créent la richesse et portent le progrès social. C’est dire que tout ce qui concourt à la vitalité de l’entreprise est pour moi une priorité nationale.
Voilà pourquoi j’ai décidé de mesures incitatives pour la relance du secteur touristique et l’allègement des frais de voyage de nos compatriotes de la diaspora. Ainsi, le visa payant pour l’entrée au Sénégal sera supprimé à compter du 1er mai 2015. La parafiscalité sur le billet d’avion sera réduite de 50%, pour baisser le prix du billet. Seront concernées la redevance passager et la taxe de sûreté, dont le cumul s’élève à 8,4 milliards par an. Ces mesures s’ajoutent à la suppression du droit de timbres sur les billets d’avion. En outre, le Gouvernement engagera des consultations avec les compagnies aériennes à l’effet d’examiner la possibilité de réduire la surcharge carburant.
Enfin, nous mettrons en place un crédit de 5 milliards de fcfa, en soutien au secteur hôtelier.
Mes chers compatriotes,
A l’échelle de l’histoire, une Nation est encore jeune à 55 ans, aux prises avec les incertitudes et les turbulences de son âge.
Notre chance, c’est la sagesse de nos anciens, qui nous ont légué une Nation ayant muri avant l’âge, unie par un passé, un vécu quotidien et un destin partagés.
Notre devoir, le mien en premier, c’est de nous rassembler et de travailler à la consolidation de l’œuvre de construction nationale, au-delà de toutes les contingences. J’y invite toutes les forces vives de la Nation. Chaque citoyen a sa place dans l’édification de cette œuvre.
Car, en définitive, si cette Nation n’est certes pas la plus grande en étendue et en richesses, pour nous, c’est la plus chère au monde. Parce que c’est elle qui nous couve ; parce que c’est elle qui nous protège. Et dans le même élan affectif, c’est elle que nous aimons ; c’est son amour indéfectible qui résonne dans nos cœurs.
Ce soir, alors que nous nous apprêtons à raviver la flamme de notre désir commun de vie commune, souvenons-nous de l’héritage de paix, de fraternité, de tolérance et de respect de la diversité que les anciens nous ont légué.
Ayons surtout à l’esprit que ce legs met à notre charge l’obligation impérieuse de tenir à l’endroit des générations futures les mêmes promesses que les anciens ont tenues à notre endroit.
Ensemble, mes chers compatriotes, j’ai confiance que nous garderons cette Nation toujours libre, unie et conviviale, dans notre marche résolue vers nos fins communes.
Je continuerai, pour ma part, d’y consacrer toute mon attention, toutes mes forces et toute mon énergie.
Bonsoir et bonne fête de l’indépendance.