Dans le quotidien Mail & Guardian, un courrier de Danny Jordaan, le président de la Fédération sud-africaine de football à la Fifa, datant de 2007. Jordaan confirme que le gouvernement sud-africain a bien promis dix millions de dollars à un fonds de développement pour la diaspora africaine dans les Caraïbes. Il cite la ministre des Affaires étrangères de l’époque, Nkosazana Dlamini-Zuma. Elle propose que la Fifa paye directement les dix millions de dollars à ce fonds de développement et Jordaan suggère que la Fifa déduise cette somme de sa contribution à l’organisation de la Coupe du monde en Afrique du Sud.
Pour la justice américaine, il n’y a aucun doute : cette promesse d’argent à un fonds de développement représente un pot-de-vin déguisé. Une accusation renforcée par d’autres révélations de la presse et notamment des contacts intenses entre les autorités sud-africaines et la Fifa les mois précédents le choix du pays pour le Mondial 2010.
Jack Warner, l’ex-vice-président de la Fifa, que la justice américaine accuse d’avoir empoché une partie de l’argent, était présent par exemple à l’inauguration de Thabo Mbeki. C’était en avril 2004, soit quelques semaines seulement avant le vote de la Fifa pour l’Afrique du Sud. Autre exemple : selon le quotidien The Star, une rencontre a eu lieu à Zurich entre le président Thabo Mbeki, Jack Warner et l’Américain Chuck Blazer, la veille du vote de la Fifa.