Il n'y a, à cette heure, aucune certitude concernant la décision du Tchad de mettre « fin à la coopération en matière de défense, signée avec la République française ». Les conseillers français listent les événements qui ont pu servir d'irritants, côté tchadien. Ils notent que le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a focalisé sa visite à Ndjamena et à Adré sur la guerre au Soudan voisin et sur l'aide humanitaire et n'a pas assez parlé du Tchad.
L'aide capacitaire française promise à l'armée de l'air tchadienne a par ailleurs capoté. Il n'est pas exclu non plus que le pouvoir tchadien ait perçu l'ambition française d'opérer une bascule de ses forces du Tchad vers la Côte d'Ivoire. Enfin, Maxime Shugaley, un influenceur russe placé sous sanctions américaines et européennes, qui était emprisonné depuis deux mois à Ndjamena, a récemment été libéré. Dès lors, des contacts de haut niveau entre Moscou et Ndjamena ont commencé. Mis bout à bout, tous ces éléments ont peut-être contribué à cette décision radicale.
Cette décision du Tchad m'interpelle et me surprend. Peut-être que les nouvelles autorités du pays estiment avoir renforcé les capacités opérationnelles de leur armée pour se sentir autonomes ?
Autre question en suspens : s’agit-il d’un retrait pur et simple du millier de militaires français encore présents au Tchad qui s’annonce ? Ou cet accord peut-il encore être remplacé par un autre ? Cette décision unilatérale vient en tout cas mettre à mal la nouvelle stratégie en Afrique portée par Paris, proposant une nouvelle philosophie, basée sur des dispositifs légers, réactifs pour répondre aux besoins des partenaires.
Le rapport de Jean-Marie Bockel, envoyé personnel d’Emmanuel Macron auprès des pays africains concernés par la reconfiguration du dispositif militaire français, qui a été remis le 25 novembre à l'Élysée, semble aujourd'hui déjà caduc. Car le Sénégal aussi a indiqué qu'il ne souhaite plus de base militaire étrangère sur son territoire. L'armée et la diplomatie française subissent les événements.
Paris avait déjà été contraint d'évacuer ses troupes du Mali, du Burkina Faso et du Niger entre 2022 et 2023 après l'arrivée au pouvoir de juntes militaires. L'annonce de Ndjamena intervient en outre au lendemain de celle faite à Dakar par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye qui a appelé à une fermeture des bases françaises dans son pays, avec un « partenariat dépouillé de cette présence militaire-là », dans des entretiens accordés à plusieurs médias.
L'aide capacitaire française promise à l'armée de l'air tchadienne a par ailleurs capoté. Il n'est pas exclu non plus que le pouvoir tchadien ait perçu l'ambition française d'opérer une bascule de ses forces du Tchad vers la Côte d'Ivoire. Enfin, Maxime Shugaley, un influenceur russe placé sous sanctions américaines et européennes, qui était emprisonné depuis deux mois à Ndjamena, a récemment été libéré. Dès lors, des contacts de haut niveau entre Moscou et Ndjamena ont commencé. Mis bout à bout, tous ces éléments ont peut-être contribué à cette décision radicale.
Cette décision du Tchad m'interpelle et me surprend. Peut-être que les nouvelles autorités du pays estiment avoir renforcé les capacités opérationnelles de leur armée pour se sentir autonomes ?
Autre question en suspens : s’agit-il d’un retrait pur et simple du millier de militaires français encore présents au Tchad qui s’annonce ? Ou cet accord peut-il encore être remplacé par un autre ? Cette décision unilatérale vient en tout cas mettre à mal la nouvelle stratégie en Afrique portée par Paris, proposant une nouvelle philosophie, basée sur des dispositifs légers, réactifs pour répondre aux besoins des partenaires.
Le rapport de Jean-Marie Bockel, envoyé personnel d’Emmanuel Macron auprès des pays africains concernés par la reconfiguration du dispositif militaire français, qui a été remis le 25 novembre à l'Élysée, semble aujourd'hui déjà caduc. Car le Sénégal aussi a indiqué qu'il ne souhaite plus de base militaire étrangère sur son territoire. L'armée et la diplomatie française subissent les événements.
Paris avait déjà été contraint d'évacuer ses troupes du Mali, du Burkina Faso et du Niger entre 2022 et 2023 après l'arrivée au pouvoir de juntes militaires. L'annonce de Ndjamena intervient en outre au lendemain de celle faite à Dakar par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye qui a appelé à une fermeture des bases françaises dans son pays, avec un « partenariat dépouillé de cette présence militaire-là », dans des entretiens accordés à plusieurs médias.
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