Des otages s'échappent du café après 16 heures de prise d'otage, le 15 décembre 2014. REUTERS/Jason Reed
- Deux personnes dont le preneur d'otages ont été tuées, selon la chaîne de télévision Sky News
- Plusieurs blessés ont été évacués par ambulance
- Sur les réseaux sociaux, le nombre d'otages est estimé à une quinzaine. Le ravisseur serait encore à l'intérieur du lieu de la prise d'otages.
- Des coups de feu ont été entendus aux abords du lieu de la prise d'otages. Des otages ont pu s'enfuir, certains sont blessés et ont été évacués par les secours. Il semblerait que tous les otages soient sortis du Lindt Chocolat Café. Les Australiens commencent à affluer sur la zone.
- Des sources policières australiennes, citées par l'agence Reuters, ont identifié le preneur d'otages. L'homme s'appelle Man Haron Monis, il est réfugié iranien en Australie. C'est un religieux. Il a déjà été condamné pour agression sexuelle et a envoyé des lettres d'injures aux familles de soldats tués à l'étranger, selon les mêmes sources.
-La nuit est tombée sur Sydney et la lumière est éteinte dans le café. Le preneur d'otages veut certainement éviter les snipers de la police. Dans la journée il s'était déjà servi des otages comme de boucliers humains, les forçant à se relayer, debout, les mains appuyées contre les quatre panneaux de verre qui servent de fenêtre.
Crainte d'une stigmatisation de la communauté musulmane
- Le hashtag de solidarité #Illridewithyou (« je voyagerai avec toi ») se répand sur Twitter (40 000 occurrences en deux heures). Marque de solidarité envers la communauté musulmane de Sidney pointée du doigt sur les réseaux sociaux depuis le début de la prise d’otages, le hashtag offre une aide symbolique à ceux qui se sentent menacés dans les transports communs, en raison de leur appartenance religieuse.
Ecoutez Keysar Trad, de la Islamic Friendship Society australienne
au micro de nos confrères de la télévision Skynews
15/12/2014 Écouter
-Plus de quarante organisations musulmanes condamnent ensemble dans une déclaration la prise d'otages, un acte « méprisable », selon le communiqué. Selon le porte-parole de l'Islamic Friendship Society, « jusqu'ici personne dans la communauté musulmane n'a pu l'identifier, ça me donne le sentiment que cette personne n'appartient à aucune des congrégations musulmanes qui se réunissent ici, poursuit Keysar Trad. C'est probablement un solitaire, peut-être une personne isolée. Et évidemment ce genre d'action n'est pas le fait d'une personne normale, seule une personne affectée d'une maladie mentale peut faire ce genre de choses. Sur le drapeau qu'il a déployé il y a une phrase très simple, "il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète". Ces mots sont à la base des enseignements musulmans, et les utiliser dans ce contexte particulier relève du blasphème... Nous voulons travailler avec toutes les congrégations religieuses en Australie pour prier pour que tous ceux qui sont retenus dans ce café soient libérés sains et saufs. Très tôt aujourd'hui nous avons mis toutes nos ressources à la disposition des forces de sécurité, et si les autorités ont besoin de quoi que ce soit, nous serons heureux de les aider ».
Cette prise d’otages risque d’avoir des conséquences négatives sur les relations entre les musulmans et les non musulmans en Australie. Déjà en septembre, rapporte notre correspondante à Sydney, Caroline Taix, il y avait eu des tensions et le pays avait relevé son niveau d’alerte : selon les services de renseignement, un jihadiste australien avait demandé à un jeune depuis la Syrie de décapiter une personne choisie au hasard dans la rue à Sydney. D’après la communauté musulmane les actes islamophobes s‘étaient alors multipliés. Un homme armé d’un couteau avait, par exemple, proféré des menaces devant une école musulmane, des graffitis avaient souillé les murs d’une mosquée ou des femmes voilées avaient été insultées. « La peur du terrorisme s’est transformée en peur du musulman », avait alors confié à RFI Jamal Rifi, un représentant de la communauté musulmane modérée.
La grande prudence des autorités australiennes
-Le preneur d'otage a réclamé un drapeau de l'organisation Etat islamique et déclaré avoir posé quatre bombes dans la ville. Il demande également à parler au Premier ministre : voilà ce qu'auraient déclaré des otages retenus à l'intérieur du café contactés par une chaîne de télévision. Ces informations n'ont pas été confirmées par la police. D'ailleurs les autorités restent d'une très grande prudence sur cette affaire et refusent toujours de qualifier cette prise d'otage, d'action « terroriste » et ne souhaitent pas communiquer sur l'identité ou les revendications du ravisseur.
- (6h15 TU) Cinq personnes ont quitté le bâtiment : d'abord trois hommes puis deux femmes. On ne sait pas si ce sont des otages qui ont été libérés ou si elles ont réussi à s'échapper. La police, qui ne sait toujours pas combien de personnes précisément sont retenues à l'intérieur du café, les interroge pour obtenir des informations. « Nous n'avons aucune information laissant penser que quelqu'un ait été blessé à ce stade », a cependant déclaré, rassurante, Catherine Burn, chef adjointe de la police de Nouvelle-Galles-du-Sud.
- Les forces de sécurité sont « en contact » avec le ravisseur selon Catherine Burn, mais déclarent ne pas connaître les motivations du ravisseur, ni son identité.
- Selon la police, le nombre des otages est inférieur à 30 personnes. Elles sont retenues depuis ce lundi matin (9h30 heure locale) dans un café du centre de Sydney. La prise d'otage a eu lieu en plein centre des affaires. C'est un quartier piétonnier très fréquenté et touristique, à deux pas du célèbre opéra de la ville et il y avait beaucoup de monde ce lundi matin rapportait notre correspondante à Sydney dans nos premières éditions. Les forces de sécurité ont fait évacuer le quartier.
- Un seul homme armé est à l'origine de la prise d'otage, affirme la police. Un drapeau noir portant une inscription en arabe qui pourrait être la shahada (profession de foi musulmane) a été plaqué sur la fenêtre du café.
- Le Conseil national de sécurité s'est réuni à plusieurs reprises depuis le début de la prise d'otages et les autorités australiennes sont en contact étroit avec les services de renseignement de pays alliés.
Motivation politique ?
- « Nous ne connaissons pas encore les motivations de l'auteur de cette prise d’otage », déclarait peu après la prise d'otages le Premier ministre australien Tony Abbot. « Nous ne savons pas si cela est motivé politiquement, mais de toute évidence, il existe des indications allant dans ce sens », a-t-il ajouté. Il faut rappeler que l'Australie a des troupes dans la coalition internationale qui est actuellement engagée en Irak et en Syrie contre l'organisation Etat islamique.
Ecoutez le Premier ministre autralien Tony Abbott
15/12/2014 Écouter
Tony Abbott s’est également adressé à la population australienne, lui demandant de ne pas céder à la peur. « Le but de la violence politique, c'est de faire peur aux gens pour qu'ils ne soient plus eux-mêmes, a-t-il déclaré. L’Australie est une société pacifiste, ouverte et généreuse. Rien ne doit jamais changer cela, et c’est pourquoi je demande à tous les Australiens de reprendre leurs occupations habituelles. »
- Plusieurs blessés ont été évacués par ambulance
- Sur les réseaux sociaux, le nombre d'otages est estimé à une quinzaine. Le ravisseur serait encore à l'intérieur du lieu de la prise d'otages.
- Des coups de feu ont été entendus aux abords du lieu de la prise d'otages. Des otages ont pu s'enfuir, certains sont blessés et ont été évacués par les secours. Il semblerait que tous les otages soient sortis du Lindt Chocolat Café. Les Australiens commencent à affluer sur la zone.
- Des sources policières australiennes, citées par l'agence Reuters, ont identifié le preneur d'otages. L'homme s'appelle Man Haron Monis, il est réfugié iranien en Australie. C'est un religieux. Il a déjà été condamné pour agression sexuelle et a envoyé des lettres d'injures aux familles de soldats tués à l'étranger, selon les mêmes sources.
-La nuit est tombée sur Sydney et la lumière est éteinte dans le café. Le preneur d'otages veut certainement éviter les snipers de la police. Dans la journée il s'était déjà servi des otages comme de boucliers humains, les forçant à se relayer, debout, les mains appuyées contre les quatre panneaux de verre qui servent de fenêtre.
Crainte d'une stigmatisation de la communauté musulmane
- Le hashtag de solidarité #Illridewithyou (« je voyagerai avec toi ») se répand sur Twitter (40 000 occurrences en deux heures). Marque de solidarité envers la communauté musulmane de Sidney pointée du doigt sur les réseaux sociaux depuis le début de la prise d’otages, le hashtag offre une aide symbolique à ceux qui se sentent menacés dans les transports communs, en raison de leur appartenance religieuse.
Ecoutez Keysar Trad, de la Islamic Friendship Society australienne
au micro de nos confrères de la télévision Skynews
15/12/2014 Écouter
-Plus de quarante organisations musulmanes condamnent ensemble dans une déclaration la prise d'otages, un acte « méprisable », selon le communiqué. Selon le porte-parole de l'Islamic Friendship Society, « jusqu'ici personne dans la communauté musulmane n'a pu l'identifier, ça me donne le sentiment que cette personne n'appartient à aucune des congrégations musulmanes qui se réunissent ici, poursuit Keysar Trad. C'est probablement un solitaire, peut-être une personne isolée. Et évidemment ce genre d'action n'est pas le fait d'une personne normale, seule une personne affectée d'une maladie mentale peut faire ce genre de choses. Sur le drapeau qu'il a déployé il y a une phrase très simple, "il n'y a pas d'autre dieu qu'Allah et Mahomet est son prophète". Ces mots sont à la base des enseignements musulmans, et les utiliser dans ce contexte particulier relève du blasphème... Nous voulons travailler avec toutes les congrégations religieuses en Australie pour prier pour que tous ceux qui sont retenus dans ce café soient libérés sains et saufs. Très tôt aujourd'hui nous avons mis toutes nos ressources à la disposition des forces de sécurité, et si les autorités ont besoin de quoi que ce soit, nous serons heureux de les aider ».
Cette prise d’otages risque d’avoir des conséquences négatives sur les relations entre les musulmans et les non musulmans en Australie. Déjà en septembre, rapporte notre correspondante à Sydney, Caroline Taix, il y avait eu des tensions et le pays avait relevé son niveau d’alerte : selon les services de renseignement, un jihadiste australien avait demandé à un jeune depuis la Syrie de décapiter une personne choisie au hasard dans la rue à Sydney. D’après la communauté musulmane les actes islamophobes s‘étaient alors multipliés. Un homme armé d’un couteau avait, par exemple, proféré des menaces devant une école musulmane, des graffitis avaient souillé les murs d’une mosquée ou des femmes voilées avaient été insultées. « La peur du terrorisme s’est transformée en peur du musulman », avait alors confié à RFI Jamal Rifi, un représentant de la communauté musulmane modérée.
La grande prudence des autorités australiennes
-Le preneur d'otage a réclamé un drapeau de l'organisation Etat islamique et déclaré avoir posé quatre bombes dans la ville. Il demande également à parler au Premier ministre : voilà ce qu'auraient déclaré des otages retenus à l'intérieur du café contactés par une chaîne de télévision. Ces informations n'ont pas été confirmées par la police. D'ailleurs les autorités restent d'une très grande prudence sur cette affaire et refusent toujours de qualifier cette prise d'otage, d'action « terroriste » et ne souhaitent pas communiquer sur l'identité ou les revendications du ravisseur.
- (6h15 TU) Cinq personnes ont quitté le bâtiment : d'abord trois hommes puis deux femmes. On ne sait pas si ce sont des otages qui ont été libérés ou si elles ont réussi à s'échapper. La police, qui ne sait toujours pas combien de personnes précisément sont retenues à l'intérieur du café, les interroge pour obtenir des informations. « Nous n'avons aucune information laissant penser que quelqu'un ait été blessé à ce stade », a cependant déclaré, rassurante, Catherine Burn, chef adjointe de la police de Nouvelle-Galles-du-Sud.
- Les forces de sécurité sont « en contact » avec le ravisseur selon Catherine Burn, mais déclarent ne pas connaître les motivations du ravisseur, ni son identité.
- Selon la police, le nombre des otages est inférieur à 30 personnes. Elles sont retenues depuis ce lundi matin (9h30 heure locale) dans un café du centre de Sydney. La prise d'otage a eu lieu en plein centre des affaires. C'est un quartier piétonnier très fréquenté et touristique, à deux pas du célèbre opéra de la ville et il y avait beaucoup de monde ce lundi matin rapportait notre correspondante à Sydney dans nos premières éditions. Les forces de sécurité ont fait évacuer le quartier.
- Un seul homme armé est à l'origine de la prise d'otage, affirme la police. Un drapeau noir portant une inscription en arabe qui pourrait être la shahada (profession de foi musulmane) a été plaqué sur la fenêtre du café.
- Le Conseil national de sécurité s'est réuni à plusieurs reprises depuis le début de la prise d'otages et les autorités australiennes sont en contact étroit avec les services de renseignement de pays alliés.
Motivation politique ?
- « Nous ne connaissons pas encore les motivations de l'auteur de cette prise d’otage », déclarait peu après la prise d'otages le Premier ministre australien Tony Abbot. « Nous ne savons pas si cela est motivé politiquement, mais de toute évidence, il existe des indications allant dans ce sens », a-t-il ajouté. Il faut rappeler que l'Australie a des troupes dans la coalition internationale qui est actuellement engagée en Irak et en Syrie contre l'organisation Etat islamique.
Ecoutez le Premier ministre autralien Tony Abbott
15/12/2014 Écouter
Tony Abbott s’est également adressé à la population australienne, lui demandant de ne pas céder à la peur. « Le but de la violence politique, c'est de faire peur aux gens pour qu'ils ne soient plus eux-mêmes, a-t-il déclaré. L’Australie est une société pacifiste, ouverte et généreuse. Rien ne doit jamais changer cela, et c’est pourquoi je demande à tous les Australiens de reprendre leurs occupations habituelles. »