Elle n'est pas prête de lâcher sa couronne. Aya Nakamura est repartie en reine du théâtre du Châtelet à Paris, jeudi 25 avril au soir, avec trois prix à la cérémonie des Flammes, trophées du rap et ses courants. Chez les hommes, c'est Gazo qui a été sacré – comme en 2023 – artiste masculin de l'année. Il avait aussi soulevé cette récompense aux Victoires de la musique en février.
À 28 ans, Aya Nakamura, la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde, a logiquement écrasé la compétition avec les récompenses d'artiste féminine de l'année, album nouvelle pop et rayonnement international.
Elle avait déjà remporté le prix d'artiste féminine pour la première édition des Flammes en 2023. En février, les Victoires de la musique lui avaient remis un prix équivalent, après lui avoir décerné auparavant une distinction anecdotique.
Le triomphe d'Aya Nakamura survient en tout cas alors que l'extrême droite la dénigre depuis que le magazine L'Express a émis l'idée qu'elle chante un morceau d'Édith Piaf à la cérémonie d'ouverture des JO Paris 2024 le 26 juillet.
Les Flammes, dans le futur, devront faire attention à ne pas se répéter, critique qui a collé aux Victoires accusées de récompenser toujours les mêmes artistes.
Dans cette seconde édition des Flammes, un des premiers prix qui comptent – celui du meilleur concert – a été remis à SCH pour son passage au Vélodrome à Marseille, sa ville, en 2023.
Hommages aux Gazaouis et à Adama Traoré Puis la soirée a pris un tournant politique : le rappeur Médine a dédié sa performance live au peuple gazaoui, en interprétant son morceau "Gaza Soccer Beach", sorti en 2015.
"Il n'y a pas assez de place sur les murs du théâtre (du Châtelet) pour pouvoir inscrire les noms des 35 000 victimes", a-t-il déclaré ensuite, alors que des prénoms s'inscrivaient en toile de fond.
Le rappeur est escorté par les controverses, avec la dernière en date, un tweet jugé antisémite qui avait créé la polémique l'été dernier. "Non seulement je ne suis pas antisémite mais en plus je lutte contre l'antisémitisme depuis 20 ans au plus près, sur le terrain", s'était alors défendu Médine.
Assa Traoré, sœur d'Adama Traoré, est aussi montée sur scène jeudi soir. Son frère est mort en juillet 2016 dans le Val-d'Oise deux heures après son interpellation par des gendarmes. "Mon engagement porte un nom, celui de mon frère, celui d'Adama", a-t-elle dit sur scène.
Le parquet général de la cour d'appel de Paris a requis en février la confirmation du non-lieu en faveur des gendarmes tout en reconnaissant "un lien de causalité" entre l'interpellation d'Adama Traoré et sa mort. La décision sera rendue le 16 mai.
Les nominations et les lauréats résultent, pour la grande majorité des trophées décernés dans la soirée, de l'agrégat du vote du public et du vote du jury.
Les Flammes sont nées en réaction aux Victoires de la musique, qui ont souvent snobé rap et RnB. Cette nouvelle cérémonie est le fruit de l'association entre Yard, média et agence de communication dont Tom Brunet est cofondateur, et Booska-P, média spécialisé dans la couverture de l'actualité rap. La plateforme leader du streaming musical Spotify est associée à l'événement depuis ses débuts.
À 28 ans, Aya Nakamura, la chanteuse francophone la plus écoutée dans le monde, a logiquement écrasé la compétition avec les récompenses d'artiste féminine de l'année, album nouvelle pop et rayonnement international.
Elle avait déjà remporté le prix d'artiste féminine pour la première édition des Flammes en 2023. En février, les Victoires de la musique lui avaient remis un prix équivalent, après lui avoir décerné auparavant une distinction anecdotique.
Le triomphe d'Aya Nakamura survient en tout cas alors que l'extrême droite la dénigre depuis que le magazine L'Express a émis l'idée qu'elle chante un morceau d'Édith Piaf à la cérémonie d'ouverture des JO Paris 2024 le 26 juillet.
Les Flammes, dans le futur, devront faire attention à ne pas se répéter, critique qui a collé aux Victoires accusées de récompenser toujours les mêmes artistes.
Dans cette seconde édition des Flammes, un des premiers prix qui comptent – celui du meilleur concert – a été remis à SCH pour son passage au Vélodrome à Marseille, sa ville, en 2023.
Hommages aux Gazaouis et à Adama Traoré Puis la soirée a pris un tournant politique : le rappeur Médine a dédié sa performance live au peuple gazaoui, en interprétant son morceau "Gaza Soccer Beach", sorti en 2015.
"Il n'y a pas assez de place sur les murs du théâtre (du Châtelet) pour pouvoir inscrire les noms des 35 000 victimes", a-t-il déclaré ensuite, alors que des prénoms s'inscrivaient en toile de fond.
Le rappeur est escorté par les controverses, avec la dernière en date, un tweet jugé antisémite qui avait créé la polémique l'été dernier. "Non seulement je ne suis pas antisémite mais en plus je lutte contre l'antisémitisme depuis 20 ans au plus près, sur le terrain", s'était alors défendu Médine.
Assa Traoré, sœur d'Adama Traoré, est aussi montée sur scène jeudi soir. Son frère est mort en juillet 2016 dans le Val-d'Oise deux heures après son interpellation par des gendarmes. "Mon engagement porte un nom, celui de mon frère, celui d'Adama", a-t-elle dit sur scène.
Le parquet général de la cour d'appel de Paris a requis en février la confirmation du non-lieu en faveur des gendarmes tout en reconnaissant "un lien de causalité" entre l'interpellation d'Adama Traoré et sa mort. La décision sera rendue le 16 mai.
Les nominations et les lauréats résultent, pour la grande majorité des trophées décernés dans la soirée, de l'agrégat du vote du public et du vote du jury.
Les Flammes sont nées en réaction aux Victoires de la musique, qui ont souvent snobé rap et RnB. Cette nouvelle cérémonie est le fruit de l'association entre Yard, média et agence de communication dont Tom Brunet est cofondateur, et Booska-P, média spécialisé dans la couverture de l'actualité rap. La plateforme leader du streaming musical Spotify est associée à l'événement depuis ses débuts.