Les Bleus ne se sont pas facilités la tâche, et malgré ce premier succès depuis le 22 mars et la venue de la Géorgie (3-1) à Saint-Denis, l’analyse sera forcément contrastée. Le positif d’abord : la force de caractère et le regain d’efficacité qui leur ont permis de revenir au score à deux reprises, puis de prendre l’avantage. S’ils ont effacé des tablettes un record qui datait de 1924-1925 (500 minutes sans marquer), Ribéry et ses équipiers ont marqué en un match la moitié des buts qu’ils avaient inscrits depuis le début des éliminatoires. Ils y sont parvenus sans Karim Benzema, dont les 1217 minutes de mutisme ont fini par user la patience de Didier Deschamps. Parti s’échauffer à la 37e minute lorsque la Maison Bleue se fissurait, l’attaquant du Real n’est finalement jamais entré en jeu.
Clichy et Lloris ont été décevants
Le négatif ensuite : le désert offensif en première période à l’exception d’une frappe de Koscielny (25e). Mais surtout la fébrilité défensive incarnée par Gaël Clichy et Hugo Lloris. Pour le poste d’arrière gauche, le défenseur de Manchester City et Patrice Evra se succèdent sans que cela ne change grand-chose. Et ce n’est pas une surprise. Concernant le capitaine de l’équipe de France, ça l’est davantage. Fautif sur l’ouverture du score de Filipenko (32e), le gardien de Tottenham a (re)distillé le doute en se trouant sur une frappe de Kalachev (57e) alors que les Bleus avaient entamé leur remontée grâce à un penalty obtenu et transformé par Ribéry. Pour son plus grand soulagement et celui de ses équipiers, cela ne leur a finalement pas porté préjudice.