distinction d'une loge maçonnique (photo: accel21.mettre-put-idata.over-blog.com)
La plongée est "impressionnante". "On est en fin de journée ou en début de soirée, et on se retrouve dans le secret, quelque part dans Paris à l'heure où d'autres vont acheter leur baguette de pain. Il y a vraiment deux mondes." Remonté à la surface, Pascal Catuogno raconte au JDD.fr son immersion dans l'univers fantasmé des francs-maçons. Vendredi soir, son enquête (*), à la fois intrigante et fascinante, sera diffusée sur Canal+. Cas exceptionnel, le journaliste a pu faire entrer sa caméra dans le secret des loges. Il en ressort un doc riche en informations sur l'influence des réseaux maçonniques dans les rouages politiques de l'Etat; mais également en sensations, comme en témoigne cet impressionnant raout de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) qui, dans un auditorium de la Défense, tient congrès devant plus de 2 000 "frères".
Entre 120 000 et 140 000 membres
Pour ceux qui en doutent encore, Pascal Catuogno tranche dans le vif: "La franc-maçonnerie n'a rien à voir avec un quelconque phénomène sectaire. J'ai eu l'occasion de travailler sur les sectes, cela n'a rien à voir: on peut quitter la maçonnerie quand on le souhaite et le processus de recrutement se déroule par cooptation (un candidat à une loge doit être parrainé par un 'frère' pour y entrer, ndlr). Mais surtout, il n'y a pas de gourou: les grands maîtres sont régulièrement renouvelés". Et si le journaliste reconnaît que "le secret génère du fantasme", il explique, pour avoir côtoyé les loges des semaines durant, ne pas voir chez "les frangins" (comme ils s'appellent entre eux) "une vraie volonté" de se cacher pour se cacher. "Le secret qu'ils entretiennent est avant tout alchimique. Il agit comme une forme de reconnaissance entre eux, dans le sens où il préserve les rites et le langage propres à chaque loge." En outre, et paradoxalement, ce culte du secret n'empêche pas la communication vers l'extérieur d'un corps social - fort de 120 000 à 140 000 membres - plus hétéroclite qu'il n'y paraît.
Pour preuve, le journaliste laisse longuement la parole à les grands maîtres, notamment ceux des deux plus grandes obédiences maçonniques du pays, le Grand Orient de France et la Grande Loge Nationale Française (GLNF). Face à la caméra, ceux-ci en disent plus sur les objectifs humanistes poursuivis par le mouvement franc-maçon, apparu en France au 18e siècle. S'ils se dédouanent de toute visée politique à proprement parler, ils se délectent en revanche de leur influence sur les grands thèmes de société. "Ils se piquent d'avoir une espèce d'influence sur la société", enchérit Pascal Catuogno, qui, dans son film, s'attarde sur le ballet de politiques - de gauche, comme de droite - venant régulièrement exposer leurs plans ou prendre conseil auprès des francs-maçons.
Depuis des décennies, c'est précisément cette proximité entre les loges et le personnel politique qui nourrit le plus de fantasmes. "Qui en est?", se demande le profane. Pascal Catuogno ne s'aventure pas trop loin sur ce terrain glissant. D'autant que certains ne cachent pas leur fidélité à la franc-maçonnerie. Dernièrement, rappelle le journaliste, Xavier Bertrand, alors ministre des Affaires sociales, avait fait son "coming out" dans les colonnes de L'Express. Reste un cas à part. Maire de Neuilly, Nicolas Sarkozy apposait au bas de certains de ses courriers, à côté de sa signature, trois petits points formant un triangle, signe de reconnaissance d'un maçon. Le président de la République serait-il un initié? "Non, je ne le crois pas. Je ne le pense pas du tout, même!", assène Pascal Catuogno. Lui y voit davantage un habile moyen de séduction visant à "entretenir le doute". A chacun de se faire son idée...
Source: Lejdd.fr
Entre 120 000 et 140 000 membres
Pour ceux qui en doutent encore, Pascal Catuogno tranche dans le vif: "La franc-maçonnerie n'a rien à voir avec un quelconque phénomène sectaire. J'ai eu l'occasion de travailler sur les sectes, cela n'a rien à voir: on peut quitter la maçonnerie quand on le souhaite et le processus de recrutement se déroule par cooptation (un candidat à une loge doit être parrainé par un 'frère' pour y entrer, ndlr). Mais surtout, il n'y a pas de gourou: les grands maîtres sont régulièrement renouvelés". Et si le journaliste reconnaît que "le secret génère du fantasme", il explique, pour avoir côtoyé les loges des semaines durant, ne pas voir chez "les frangins" (comme ils s'appellent entre eux) "une vraie volonté" de se cacher pour se cacher. "Le secret qu'ils entretiennent est avant tout alchimique. Il agit comme une forme de reconnaissance entre eux, dans le sens où il préserve les rites et le langage propres à chaque loge." En outre, et paradoxalement, ce culte du secret n'empêche pas la communication vers l'extérieur d'un corps social - fort de 120 000 à 140 000 membres - plus hétéroclite qu'il n'y paraît.
Pour preuve, le journaliste laisse longuement la parole à les grands maîtres, notamment ceux des deux plus grandes obédiences maçonniques du pays, le Grand Orient de France et la Grande Loge Nationale Française (GLNF). Face à la caméra, ceux-ci en disent plus sur les objectifs humanistes poursuivis par le mouvement franc-maçon, apparu en France au 18e siècle. S'ils se dédouanent de toute visée politique à proprement parler, ils se délectent en revanche de leur influence sur les grands thèmes de société. "Ils se piquent d'avoir une espèce d'influence sur la société", enchérit Pascal Catuogno, qui, dans son film, s'attarde sur le ballet de politiques - de gauche, comme de droite - venant régulièrement exposer leurs plans ou prendre conseil auprès des francs-maçons.
Depuis des décennies, c'est précisément cette proximité entre les loges et le personnel politique qui nourrit le plus de fantasmes. "Qui en est?", se demande le profane. Pascal Catuogno ne s'aventure pas trop loin sur ce terrain glissant. D'autant que certains ne cachent pas leur fidélité à la franc-maçonnerie. Dernièrement, rappelle le journaliste, Xavier Bertrand, alors ministre des Affaires sociales, avait fait son "coming out" dans les colonnes de L'Express. Reste un cas à part. Maire de Neuilly, Nicolas Sarkozy apposait au bas de certains de ses courriers, à côté de sa signature, trois petits points formant un triangle, signe de reconnaissance d'un maçon. Le président de la République serait-il un initié? "Non, je ne le crois pas. Je ne le pense pas du tout, même!", assène Pascal Catuogno. Lui y voit davantage un habile moyen de séduction visant à "entretenir le doute". A chacun de se faire son idée...
Source: Lejdd.fr
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