Des représentants de régions, d'associations et d'ONG pour le climat seront présents lors de cette réunion, qui se déroule sous la tutelle d'Arnold Schwarzenegger, ex-gouverneur de Californie et président-fondateur de l'organisation non gouvernementale R20. A l'issue dedeux jours de conférence, les régions, personnalités et associations doivent convenir d'une déclaration, qui sera signée en Autriche par les ministres européens de l'Environnement.
Ces régions s'engagent contre le changement climatique car cela peut réellement apporter du changement. Vu la frilosité des Etats, on pourrait penser que les régions seraient démunies dans la lutte pour préserver le climat. C'est tout le contraire. Ce sont les régions qui ont le plus les moyens d'agir concrètement avec des mesures simples, économiques, mais surtout efficaces à leur échelle. Les grandes villes, par exemple, revoient entièrement leur éclairage public, pour passer aux ampoules LED, qui consomment moins, durent plus longtemps. Elles sont donc moins polluantes. Les villes de Lyon et Brasilia ont déjà sauté le pas. Sur ce point, les Etats se sont toujours engagés sur des principes environnementaux difficiles à tenir. Parfois, ils ne s'engagent pas du tout. Il faut d'ailleurs rappeler l'échec de la conférence sur le climat de Copenhague. De leurs côtés, les régions agissent.
Monter la pression au niveau des Etats
Pour cette conférence des régions, un des buts est de présenter une addition des résultats de ces collectivités et de démontrer l'importance de cet échelon un peu oublié au niveau international.
Le but est aussi de faire monter la pression au niveau des Etats. D'après l'organisateur de la réunion à Paris, Bruno Fuchs, il s'agit plutôt de les mobiliser en leur montrant les résultats obtenus par leurs régions. Selon lui, cela rend les engagements numériques sur des quotas des Etats plus concrets, parce que cette réunion permet de quantifier les résultats des régions. Il s'agit donc de motiver plutôt que de mettre la pression sur les pays. De plus, les Etats peuvent bénéficier de l'expérience concrète des expérimentations des régions pour les appliquer ensuite sur une échelle nationale.
500 régions engagées
En termes de chiffres, la conférence du R20 revendique la présence de 500 régions engagées sur les questions climatiques et des réseaux de représentation des collectivités qui portent la voix de 2 700 régions dans le monde. Ensuite, cette conférence n'existe que depuis 2010. Elle est clairement, selon Bruno Fuchs, « en quête de notoriété et de crédibilité ». Le R20 cherche encore à se développer et à fédérer.
Ce vendredi était consacré aux retours d'expériences. Ce samedi sera plutôt axé autour du politique. Sur le renouvellement de l'éclairage public, l'expérience du Brésil et du Mali devraient servir d'exemple, avec notamment le ministre de l'Energie malien. Un autre retour d'expérience sera présenté sur le traitement et la valorisation des déchets. C'est la ville d'Oran qui sera à l'honneur, représentée par le ministre de l'Environnement algérien.
Enfin l'exemple de Dubaï fera l'objet d'une conférence avec le vice-président du conseil suprême de l'énergie. La ville de Dubaï est qualifiée de capitale de l'économie verte. Le but de ces conférences est avant de motiver les Etats, de donner des idées vertes aux autres régions présentes. Cette journée de samedi devrait s'achever avec un discours de François Hollande. Paris accueillera la prochaine conférence internationale sur le climat, du 30 novembre au 11 décembre 2015.