La fusion entre les Banques populaires et les Caisses d'épargne, une entité dans laquelle l'Etat pourrait détenir jusqu'à 20%, sera peut-être annoncée dès jeudi.
Le secrétaire général adjoint de l'Elysée en prendrait la tête et pourrait être remplacé auprès du chef de l'Etat par Xavier Musca, actuel directeur du Trésor, selon Le Monde.
Le choix de François Pérol, ancien banquier d'affaires né en 1963, va être soumis à la commission de déontologie chargée de statuer sur les transferts des fonctionnaires vers la sphère privée, a-t-on confirmé de sources proches du dossier.
Cette saisine n'est pas obligatoire et l'avis de la commission n'est que consultatif. Rien dans les textes ne concerne les collaborateurs de l'Elysée ou les membres des cabinets ministériels.
S'efforçant de couper court à la polémique, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé mardi que le conseiller présidentiel serait "le meilleur à ce poste".
"Quelqu'un qui travaillé à un moment donné pour l'Etat, c'est parce qu'il est compétent. (...) Personne n'a remis en cause le bien-fondé, les compétences, l'honnêteté, l'intelligence de François Pérol", a-t-il dit sur France 2.
Lundi, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, avait dénoncé "une polémique absurde" là où l'opposition de gauche et le centre dénoncent un conflit d'intérêt et une volonté de mainmise présidentielle sur les milieux économiques.
"Avoir été haut fonctionnaire à Bercy, bien connaître le système bancaire n'est pas un handicap pour ce poste ! Mais l'Etat respectera la décision de la commission" de déontologie, a assuré le secrétaire d'Etat chargé de la Consommation.
Des objections s'élèvent néanmoins dans les rangs mêmes de la majorité.
Pour le député UMP François Goulard, cette nomination à la fois "condamnable et proscrite par la loi" relève du "bonapartisme interventionniste".
"NOUS NE SOMMES PLUS DANS UNE REPUBLIQUE"
"Le président de la République est assoiffé de pouvoir, y compris celui de nommer les dirigeants du secteur privé", déclare-t-il dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, citant également EDF ou Areva.
François Bayrou juge cette nomination "tout simplement illégale". Pour le président du MoDem, interrogé par Reuters, "on est revenu aux pires habitudes françaises : le mélange entre l'économie, l'Etat, le pouvoir et ses clans".
A gauche, Martine Aubry a estimé que si le chef de l'Etat se mettait à nommer les dirigeants des banques, le régime français changeait de nature.
"Nous ne sommes plus dans une République avec une fonction publique (...) et une fonction privée qui désigne dans des conseils d'administration des hommes et des femmes compétents pour les diriger", a souligné le premier secrétaire du Parti socialiste lors d'une conférence de presse.
Le sénateur Michel Charasse, exclu du PS au printemps dernier, a estimé en revanche que le choix de François Pérol était "conforme à l'intérêt du pays". "Quand on a rien à dire sur les questions de fond, on s'occupe de la cosmétique", commente-t-il dans Le Parisien.
François Pérol "est compétent, ce n'est pas quelqu'un qui a la grosse tête, ce n'est pas lui qui est en cause" mais l'omnipotence de Nicolas Sarkozy, a déclaré pour sa part le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly.
"On voit très bien que dès qu'il y a un poste, il veut tout contrôler, c'est cela le point sur lequel il faut s'interroger", a-t-il dit sur LCI.
Les Banques populaires et les Caisses d'épargne, propriétaires à 71% de Natixis, devraient détailler les modalités de leur projet de rapprochement dans la foulée de la publication de leurs résultats annuels prévue le 26 février.
L'Etat devrait apporter entre 2,5 milliards et cinq milliards d'euros supplémentaires au nouvel ensemble. Les Banques populaires et les Caisses d'épargne ont déjà reçu ensemble près de deux milliards d'euros d'aides dans le cadre de la première tranche de soutien au secteur bancaire français.
Source : Reuters
Le secrétaire général adjoint de l'Elysée en prendrait la tête et pourrait être remplacé auprès du chef de l'Etat par Xavier Musca, actuel directeur du Trésor, selon Le Monde.
Le choix de François Pérol, ancien banquier d'affaires né en 1963, va être soumis à la commission de déontologie chargée de statuer sur les transferts des fonctionnaires vers la sphère privée, a-t-on confirmé de sources proches du dossier.
Cette saisine n'est pas obligatoire et l'avis de la commission n'est que consultatif. Rien dans les textes ne concerne les collaborateurs de l'Elysée ou les membres des cabinets ministériels.
S'efforçant de couper court à la polémique, le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé mardi que le conseiller présidentiel serait "le meilleur à ce poste".
"Quelqu'un qui travaillé à un moment donné pour l'Etat, c'est parce qu'il est compétent. (...) Personne n'a remis en cause le bien-fondé, les compétences, l'honnêteté, l'intelligence de François Pérol", a-t-il dit sur France 2.
Lundi, le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, avait dénoncé "une polémique absurde" là où l'opposition de gauche et le centre dénoncent un conflit d'intérêt et une volonté de mainmise présidentielle sur les milieux économiques.
"Avoir été haut fonctionnaire à Bercy, bien connaître le système bancaire n'est pas un handicap pour ce poste ! Mais l'Etat respectera la décision de la commission" de déontologie, a assuré le secrétaire d'Etat chargé de la Consommation.
Des objections s'élèvent néanmoins dans les rangs mêmes de la majorité.
Pour le député UMP François Goulard, cette nomination à la fois "condamnable et proscrite par la loi" relève du "bonapartisme interventionniste".
"NOUS NE SOMMES PLUS DANS UNE REPUBLIQUE"
"Le président de la République est assoiffé de pouvoir, y compris celui de nommer les dirigeants du secteur privé", déclare-t-il dans Le Parisien-Aujourd'hui en France, citant également EDF ou Areva.
François Bayrou juge cette nomination "tout simplement illégale". Pour le président du MoDem, interrogé par Reuters, "on est revenu aux pires habitudes françaises : le mélange entre l'économie, l'Etat, le pouvoir et ses clans".
A gauche, Martine Aubry a estimé que si le chef de l'Etat se mettait à nommer les dirigeants des banques, le régime français changeait de nature.
"Nous ne sommes plus dans une République avec une fonction publique (...) et une fonction privée qui désigne dans des conseils d'administration des hommes et des femmes compétents pour les diriger", a souligné le premier secrétaire du Parti socialiste lors d'une conférence de presse.
Le sénateur Michel Charasse, exclu du PS au printemps dernier, a estimé en revanche que le choix de François Pérol était "conforme à l'intérêt du pays". "Quand on a rien à dire sur les questions de fond, on s'occupe de la cosmétique", commente-t-il dans Le Parisien.
François Pérol "est compétent, ce n'est pas quelqu'un qui a la grosse tête, ce n'est pas lui qui est en cause" mais l'omnipotence de Nicolas Sarkozy, a déclaré pour sa part le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly.
"On voit très bien que dès qu'il y a un poste, il veut tout contrôler, c'est cela le point sur lequel il faut s'interroger", a-t-il dit sur LCI.
Les Banques populaires et les Caisses d'épargne, propriétaires à 71% de Natixis, devraient détailler les modalités de leur projet de rapprochement dans la foulée de la publication de leurs résultats annuels prévue le 26 février.
L'Etat devrait apporter entre 2,5 milliards et cinq milliards d'euros supplémentaires au nouvel ensemble. Les Banques populaires et les Caisses d'épargne ont déjà reçu ensemble près de deux milliards d'euros d'aides dans le cadre de la première tranche de soutien au secteur bancaire français.
Source : Reuters