Cette manifestation, organisée avec les associations, donnera lieu à la publication d'un livre noir sur "l'état des attaques à la République". Elle se tiendra à une date symbolique, celle du jour anniversaire de la naissance à l'université de Nanterre du mouvement étudiant qui déboucha sur Mai 1968.
"Nous craignons aujourd'hui que Nicolas Sarkozy, qui n'arrive pas à régler les problèmes économiques et sociaux de notre pays de la main gauche, par la main droite essaie de limiter les contre-pouvoirs", a attaqué la Première secrétaire du PS.
Lors d'une conférence de presse en compagnie des responsables socialistes des associations d'élus (régions, départements et communes), Mme Aubry a exprimé les inquiétudes du PS sur les propositions que doit faire début mars la commission Balladur, chargée par Nicolas Sarkozy de réfléchir à la réforme des collectivités territoriales.
Le PS voit dans ces propositions "une formidable régression", "un retour aux années 60", quand les régions étaient encore des établissements publics. Selon la presse, Edouard Balladur proposerait notamment de fusionner les élus régionaux et départementaux, qui deviendraient des conseillers territoriaux appelés à siéger à la fois dans les instances régionales et départementales.
Pour Elisabeth Guigou, chargée du dossier au secrétariat national, cette proposition va "fragiliser la région" et "priver les élus départementaux des relations de proximité qui font la force des départements". "La vocation des régions n'est pas celle d'être une fédération de super-cantons", a protesté l'ancienne ministre.
Le PS dénonce aussi la proposition Balladur sur le Grand Paris, qui consisterait à fusionner Paris et les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), un retour à l'ancien département de la Seine supprimé en 1968. Cette proposition "va priver Paris d'avoir une vraie stratégie économique à l'échelle qui convient", a jugé Mme Guigou.
Les socialistes, qui détiennent 20 régions sur 22 et 59 départements sur 101, soupçonnent Nicolas Sarkozy d'arrières-pensées pour les élections régionales de 2010 et les cantonales de 2011. "La réforme oui, mais pas des soi-disant réformes régressives qui dissimulent beaucoup d'arrières-pensées et de manoeuvres électoralistes", a résumé Mme Guigou.
Devant la presse, les grands élus socialistes, dont les intérêts peuvent diverger, ont affiché leur unité contre cette réforme dont "la seule raison est la trouille d'une déculottée électorale en 2010 et 2012", selon Alain Rousset. "C'est du Meccano et absolument pas l'acte III de la décentralisation", a lancé le président de l'Association des régions de France, très remonté contre ce projet "complètement taré".
Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France, dénonce "le retour en force de la recentralisation", "la volonté du gouvernement de mettre au pas les collectivités territoriales" et "une réforme inopportune" dans le contexte de la crise, à "un moment où il faudrait que l'Etat s'appuie sur les collectivités territoriales".
Dans cette affaire, "nous ne défendons pas des corporatismes, nous défendons une certaine idée de la République et de la démocratie", a affirmé Martine Aubry. La Première secrétaire s'est félicitée de "l'unité" des socialistes contre cette réforme.
Deux socialistes, Pierre Mauroy et André Vallini, siègent pourtant dans la commission Balladur. Alors que la presse a fait état de sa volonté de les voir claquer la porte, Mme Aubry a nié leur avoir demandé de quitter la commission. AP
Source : AP
"Nous craignons aujourd'hui que Nicolas Sarkozy, qui n'arrive pas à régler les problèmes économiques et sociaux de notre pays de la main gauche, par la main droite essaie de limiter les contre-pouvoirs", a attaqué la Première secrétaire du PS.
Lors d'une conférence de presse en compagnie des responsables socialistes des associations d'élus (régions, départements et communes), Mme Aubry a exprimé les inquiétudes du PS sur les propositions que doit faire début mars la commission Balladur, chargée par Nicolas Sarkozy de réfléchir à la réforme des collectivités territoriales.
Le PS voit dans ces propositions "une formidable régression", "un retour aux années 60", quand les régions étaient encore des établissements publics. Selon la presse, Edouard Balladur proposerait notamment de fusionner les élus régionaux et départementaux, qui deviendraient des conseillers territoriaux appelés à siéger à la fois dans les instances régionales et départementales.
Pour Elisabeth Guigou, chargée du dossier au secrétariat national, cette proposition va "fragiliser la région" et "priver les élus départementaux des relations de proximité qui font la force des départements". "La vocation des régions n'est pas celle d'être une fédération de super-cantons", a protesté l'ancienne ministre.
Le PS dénonce aussi la proposition Balladur sur le Grand Paris, qui consisterait à fusionner Paris et les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), un retour à l'ancien département de la Seine supprimé en 1968. Cette proposition "va priver Paris d'avoir une vraie stratégie économique à l'échelle qui convient", a jugé Mme Guigou.
Les socialistes, qui détiennent 20 régions sur 22 et 59 départements sur 101, soupçonnent Nicolas Sarkozy d'arrières-pensées pour les élections régionales de 2010 et les cantonales de 2011. "La réforme oui, mais pas des soi-disant réformes régressives qui dissimulent beaucoup d'arrières-pensées et de manoeuvres électoralistes", a résumé Mme Guigou.
Devant la presse, les grands élus socialistes, dont les intérêts peuvent diverger, ont affiché leur unité contre cette réforme dont "la seule raison est la trouille d'une déculottée électorale en 2010 et 2012", selon Alain Rousset. "C'est du Meccano et absolument pas l'acte III de la décentralisation", a lancé le président de l'Association des régions de France, très remonté contre ce projet "complètement taré".
Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de France, dénonce "le retour en force de la recentralisation", "la volonté du gouvernement de mettre au pas les collectivités territoriales" et "une réforme inopportune" dans le contexte de la crise, à "un moment où il faudrait que l'Etat s'appuie sur les collectivités territoriales".
Dans cette affaire, "nous ne défendons pas des corporatismes, nous défendons une certaine idée de la République et de la démocratie", a affirmé Martine Aubry. La Première secrétaire s'est félicitée de "l'unité" des socialistes contre cette réforme.
Deux socialistes, Pierre Mauroy et André Vallini, siègent pourtant dans la commission Balladur. Alors que la presse a fait état de sa volonté de les voir claquer la porte, Mme Aubry a nié leur avoir demandé de quitter la commission. AP
Source : AP
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