1- François Baroin, gagnant mais...
Certes, l'élu chiraquien remporte le duel, qui l'opposait à Bruno Le Maire. Il s'installe au ministère de l'Economie en remplacement de Christine Lagarde, partie au FMI. Il n'obtient toutefois pas un ministère élargi au Budget, maroquin désormais occupé par Valérie Pécresse. Par ailleurs, il lâche le porte-parolat du gouvernement au profit de la même Pécresse.
Et si, finalement, c'était elle la grande gagnante? Nicolas Sarkozy l'a en tout cas récompensé de sa patience: en novembre 2010, le ministère de la Justice lui était passé sous le nez à la dernière minute.
2- Et le perdant est ... Bruno Le Maire
Ces dernières heures, l'appel de Bercy avait fait tourner les têtes de Bruno Le Maire et François Baroin. Les deux jeunes ministres, pourtant membres d'une même équipe surnommée "Les mousquetaires" (où l'on retrouve également Valérie Pécresse), se sont déchirés et ont tous les deux menacé de démissionner.
Bruno Le Maire a perdu le bras de fer. L'ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin reste à l'Agriculture, sans une autre forme de promotion. Mais parce que Nicolas Sarkozy l'apprécie et a besoin de lui dans l'optique de la campagne de 2012 (il est chargé de coordonner la rédaction du projet), il a certainement cherché à atténuer sa peine, en limitant quelque peu la victoire de François Baroin.
3- L'échec du débauchage des amis de Borloo
Trois centristes font leur entrée dans le gouvernement. Mais trois centristes déjà en rupture de la toute nouvelle Alliance menée par Jean-Louis Borloo.
Jean Léonetti, qui hérite des Affaires européennes, n'avait pas quitté l'UMP et occupait même la fonction d'adjoint du président du groupe UMP à l'Assemblée. Marc Laffineur, lui-aussi resté à l'UMP, est plutôt à ranger dans la case "Libéraux". Il devient secrétaire d'Etat aux anciens combattants.
Enfin, François Sauvadet, président du groupe Nouveau centre à l'Assemblée, devient ministre de la Fonction publique. Son prédécesseur, Georges Tron n'était que secrétaire d'Etat.
Malgré ces trois arrivées, Nicolas Sarkozy n'a pas réussi à couper l'herbe sous le pied de Borloo. Les proches de l'ancien ministre ont tenu bon. Jean Léonetti et François Sauvadet font tout depuis des mois pour décrocher un poste ministériel. Ce dernier multipliait depuis des semaines les appels du pied, notamment lorsqu'il s'agissait de s'exprimer sur la Confédération des centres. Pêle-mêle, il déclarait ainsi: "Je n'ai pas de problèmes avec l'UMP", "Je ne partage pas la dureté des propos de Hervé (Morin) sur Sarkozy", ou encore "On verra en octobre-novembre quelle sera la donne".
Très proche de Jean-Louis Borloo, Laurent Hénart lâche d'ailleurs à LEXPRESS.fr: "Ce remaniement est un ajustement nécessaire des ressources humaines sans portée sur les équilibres politiques et la ligne gouvernementale."
4- David Douillet, dans une position de poids
L'ancien judoka intègre enfin le gouvernement. Et pas à n'importe quelle place. Il est nommé secrétaire d'Etat chargé des Français de l'étranger. Un nouveau ministère décisif dans le cadre de la présidentielle, et surtout des législatives, car, pour la première fois, ils seront représentés par onze députés. Traditionnellement acquis à la droite, Nicolas Sarkozy ne veut pas perdre cet électorat et évite de le froisser, en refusant, par exemple, de supprimer la binationalité.
5- Où sont les femmes?
Une seule femme sur cinq entrées: Claude Greff. Inconnue du grand public, cette députée UMP incarne la surprise de ce remaniement et hérite du secrétariat d'Etat chargée de la Famille. Neuf membres du gouvernement sont des femmes sur 32 ministres. Pas vraiment la parité.
Source: L'Express.fr
Certes, l'élu chiraquien remporte le duel, qui l'opposait à Bruno Le Maire. Il s'installe au ministère de l'Economie en remplacement de Christine Lagarde, partie au FMI. Il n'obtient toutefois pas un ministère élargi au Budget, maroquin désormais occupé par Valérie Pécresse. Par ailleurs, il lâche le porte-parolat du gouvernement au profit de la même Pécresse.
Et si, finalement, c'était elle la grande gagnante? Nicolas Sarkozy l'a en tout cas récompensé de sa patience: en novembre 2010, le ministère de la Justice lui était passé sous le nez à la dernière minute.
2- Et le perdant est ... Bruno Le Maire
Ces dernières heures, l'appel de Bercy avait fait tourner les têtes de Bruno Le Maire et François Baroin. Les deux jeunes ministres, pourtant membres d'une même équipe surnommée "Les mousquetaires" (où l'on retrouve également Valérie Pécresse), se sont déchirés et ont tous les deux menacé de démissionner.
Bruno Le Maire a perdu le bras de fer. L'ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin reste à l'Agriculture, sans une autre forme de promotion. Mais parce que Nicolas Sarkozy l'apprécie et a besoin de lui dans l'optique de la campagne de 2012 (il est chargé de coordonner la rédaction du projet), il a certainement cherché à atténuer sa peine, en limitant quelque peu la victoire de François Baroin.
3- L'échec du débauchage des amis de Borloo
Trois centristes font leur entrée dans le gouvernement. Mais trois centristes déjà en rupture de la toute nouvelle Alliance menée par Jean-Louis Borloo.
Jean Léonetti, qui hérite des Affaires européennes, n'avait pas quitté l'UMP et occupait même la fonction d'adjoint du président du groupe UMP à l'Assemblée. Marc Laffineur, lui-aussi resté à l'UMP, est plutôt à ranger dans la case "Libéraux". Il devient secrétaire d'Etat aux anciens combattants.
Enfin, François Sauvadet, président du groupe Nouveau centre à l'Assemblée, devient ministre de la Fonction publique. Son prédécesseur, Georges Tron n'était que secrétaire d'Etat.
Malgré ces trois arrivées, Nicolas Sarkozy n'a pas réussi à couper l'herbe sous le pied de Borloo. Les proches de l'ancien ministre ont tenu bon. Jean Léonetti et François Sauvadet font tout depuis des mois pour décrocher un poste ministériel. Ce dernier multipliait depuis des semaines les appels du pied, notamment lorsqu'il s'agissait de s'exprimer sur la Confédération des centres. Pêle-mêle, il déclarait ainsi: "Je n'ai pas de problèmes avec l'UMP", "Je ne partage pas la dureté des propos de Hervé (Morin) sur Sarkozy", ou encore "On verra en octobre-novembre quelle sera la donne".
Très proche de Jean-Louis Borloo, Laurent Hénart lâche d'ailleurs à LEXPRESS.fr: "Ce remaniement est un ajustement nécessaire des ressources humaines sans portée sur les équilibres politiques et la ligne gouvernementale."
4- David Douillet, dans une position de poids
L'ancien judoka intègre enfin le gouvernement. Et pas à n'importe quelle place. Il est nommé secrétaire d'Etat chargé des Français de l'étranger. Un nouveau ministère décisif dans le cadre de la présidentielle, et surtout des législatives, car, pour la première fois, ils seront représentés par onze députés. Traditionnellement acquis à la droite, Nicolas Sarkozy ne veut pas perdre cet électorat et évite de le froisser, en refusant, par exemple, de supprimer la binationalité.
5- Où sont les femmes?
Une seule femme sur cinq entrées: Claude Greff. Inconnue du grand public, cette députée UMP incarne la surprise de ce remaniement et hérite du secrétariat d'Etat chargée de la Famille. Neuf membres du gouvernement sont des femmes sur 32 ministres. Pas vraiment la parité.
Source: L'Express.fr