Au 30e jour de grève, des patrons, de la banane notamment, excédés parce que cette grève empêche l’expédition de leurs fruits, ont voulu faire une manifestation pacifique, disent-ils. Plusieurs dizaines d’engins agricoles, plus d’une centaine probablement, venus du nord essentiellement, se sont donc dirigés dans une opération escargot vers le centre ville. Les organisateurs de la manifestation, des patrons de la banane, dont des békés bien sûr, envisageaient d’entrer dans le centre-ville jusque la préfecture, où se déroulent les très longues négociations entre autres entre le Collectif du 5 février et les patrons.
A peine arrivés, ils en sont été empêchés par des barrages érigés par des membres du collectif qui estiment que cette manifestation est une provocation. Vers 14 heures, les engins agricoles ont emprunté la rocade pour regagner les communes ; ils en ont été empêchés par de nouveaux barrages sur la rocade, les manifestants ont renversé un des engins, coupant la circulation. Ont suivi ensuite des scènes violentes, on a vu par exemple un patron béké se faire malmener, tout en étant protégé par des membres du collectif.
Bilan, des poubelles et des véhicules incendiés, beaucoup de personnes incommodées par des jets de gaz lacrymogènes dont un bébé, et le maire de Fort-de-France lui-même, Serge Letchimy.
Le préfet de Martinique, Ange Mancini, a lancé un appel au calme « solennel » à la population, demandant aux habitants de ne pas sortir de chez après 20h00. D'importantes forces de police ont été déployées dans la soirée.
Yves Jego : « Je souffre de voir ces images... »
A Paris, sur les antennes de RFO, Yves Jego, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, a appelé vendredi soir les membres du Collectif à l'origine de la grève générale qui paralyse l'île depuis un mois « à prendre la responsabilité de se mettre autour de la table, de signer l'accord de sortie de crise et d'apaiser la situation... Certains vont s'emparer de la violence pour transformer ce conflit en autre chose, ce que nous ne voulons pas », a-t-il déclaré. « Ce serait vraiment terrible, alors que tout est sur la table, que les accords ont été signés sur les salaires, que les accords sur les prix ont été signés ce matin... On ne peut pas accepter qu'opposants à la grève et partisans de la grève s'affrontent dans les rues. »
Toujours la tension en Guadeloupe
En Guadeloupe la fin de la grève générale se déroule dans une atmosphère tendue, après les propos d'Elie Domota avertissant que toutes les entreprises devraient bien appliquer la hausse de 200 euros nets pour les petits salaires : « Soit ils appliqueront l'accord, soit ils quitteront la Guadeloupe. Nous sommes très fermes sur cette question là. Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage », a-t-il ajouté. Le préfet a évoqué des propos « inacceptables ».
Source: RFI
A peine arrivés, ils en sont été empêchés par des barrages érigés par des membres du collectif qui estiment que cette manifestation est une provocation. Vers 14 heures, les engins agricoles ont emprunté la rocade pour regagner les communes ; ils en ont été empêchés par de nouveaux barrages sur la rocade, les manifestants ont renversé un des engins, coupant la circulation. Ont suivi ensuite des scènes violentes, on a vu par exemple un patron béké se faire malmener, tout en étant protégé par des membres du collectif.
Bilan, des poubelles et des véhicules incendiés, beaucoup de personnes incommodées par des jets de gaz lacrymogènes dont un bébé, et le maire de Fort-de-France lui-même, Serge Letchimy.
Le préfet de Martinique, Ange Mancini, a lancé un appel au calme « solennel » à la population, demandant aux habitants de ne pas sortir de chez après 20h00. D'importantes forces de police ont été déployées dans la soirée.
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A Paris, sur les antennes de RFO, Yves Jego, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, a appelé vendredi soir les membres du Collectif à l'origine de la grève générale qui paralyse l'île depuis un mois « à prendre la responsabilité de se mettre autour de la table, de signer l'accord de sortie de crise et d'apaiser la situation... Certains vont s'emparer de la violence pour transformer ce conflit en autre chose, ce que nous ne voulons pas », a-t-il déclaré. « Ce serait vraiment terrible, alors que tout est sur la table, que les accords ont été signés sur les salaires, que les accords sur les prix ont été signés ce matin... On ne peut pas accepter qu'opposants à la grève et partisans de la grève s'affrontent dans les rues. »
Toujours la tension en Guadeloupe
En Guadeloupe la fin de la grève générale se déroule dans une atmosphère tendue, après les propos d'Elie Domota avertissant que toutes les entreprises devraient bien appliquer la hausse de 200 euros nets pour les petits salaires : « Soit ils appliqueront l'accord, soit ils quitteront la Guadeloupe. Nous sommes très fermes sur cette question là. Nous ne laisserons pas une bande de békés rétablir l'esclavage », a-t-il ajouté. Le préfet a évoqué des propos « inacceptables ».
Source: RFI
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