France - Sommet social: le MEDEF ferme la porte à toute hausse de salaire

A la veille du sommet social, la présidente du MEDEF Laurence Parisot a fermé mardi la porte à toute hausse de salaire de la part des entreprises. Selon elle, 57.000 entreprises ont fait faillite en 2008.



"Nous enregistrons des chutes de carnets de commandes tout à fait impressionnantes, spectaculaires", a déclaré la présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) Laurence Parisot mardi lors de son point de presse mensuel. "Chaque secteur d'activité, chaque entreprise, explique n'avoir jamais enregistré un tel phénomène depuis 20 ou 30 ans".

"C'est avec cette situation à l'esprit que nous avons préparé la réunion du 18 février", prévue à l'Elysée entre Nicolas Sarkozy et les partenaires sociaux.

Pour le MEDEF, "la priorité des priorités c'est l'emploi". La principale organisation patronale de France demande la mise en place d'un "comité de coordination des réponses à la crise" dans lequel siégeront l'Etat, le patronat et les syndicats. Cet organisme ferait office de "vigie", avec comme objectif d'être "efficace", d'éviter "les superpositions".

Quant aux éventuelles pistes qui sortiront de ce sommet social, la présidente du MEDEF demande qu'elles fassent l'objet d'une simple "délibération sociale" entre les partenaires sociaux, c'est-à-dire des discussions pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois pour décider des sujets éventuellement négociables.

En ce qui concerne une éventuelle hausse des salaires réclamée par les syndicats, "nous n'avons pas à rougir de la part consacrée à la rémunération du travail dans la valeur ajoutée des entreprises", répond Mme Parisot.

Et selon elle, le "profit distribuable" peut être "divisé en deux, pas en trois ou en quatre", la première partie étant les "dividendes versés aux actionnaires" et la seconde l'"autofinancement", pour permettre notamment de "renforcer ses fonds propres, ce dont nous allons avoir besoin dans les mois qui viennent".

Quant à un coup de pouce au SMIC, la "patronne des patrons" a dit qu'elle ne voulait pas "participer d'une manière ou d'une autre à une décision" qui conduirait "à la mise au tapis de dizaines de PME". AP

source : AP

AP

Mardi 17 Février 2009 10:53


Dans la même rubrique :