Angela Merkel a appelé François Hollande dès dimanche soir pour le féliciter. Angela Merkel, qui avait résolument soutenu Nicolas Sarkozy durant les dernières semaines et les derniers mois, devra maintenant composer avec François Hollande, notamment pour ajouter un chapitre croissance, le cas échéant, au pacte budgétaire européen, qui tient toujours à cœur à la chancelière.
Le ministre des Affaires étrangères de la chancelière, le libéral Guido Westerwelle, a symboliquement salué le gagnant, depuis les salons de l’ambassade de France, ce dimanche à Berlin, évoquant « un événement historique » et estimant qu’il fallait désormais un pacte de croissance européen.
Frank-Walter Steinmeier, l’ancien chef de la diplomatie allemande, social-démocrate, a salué la victoire de François Hollande, y voyant un symbole, non seulement pour le retour de la gauche en Europe, mais aussi en Allemagne en particulier.
Très pragmatique, David Cameron a très rapidement pris son téléphone pour féliciter le vainqueur, mais il faut bien dire que le cœur n’y est pas. Le Premier ministre conservateur qui avait soutenu publiquement la candidature de Nicolas Sarkozy avait refusé de recevoir le candidat socialiste lors de son passage à Londres au mois de mars.
Les deux hommes s'opposent sur la façon de répondre à la crise de la dette. Et derrière les communiqués officiels dans lesquels ils déclarent qu’ils ont hâte de travailler ensemble et de forger une relation forte malgré leurs différences politiques, la collaboration ne commence pas sous les meilleurs auspices.
David Cameron craint en réalité que François Hollande n’introduise de l’incertitude dans la zone euro et mette à mal la politique d’austérité du gouvernement conservateur en faisant avancer des politiques en faveur de la croissance en Europe. Une méfiance qui est d’autant plus flagrante qu’à l’inverse, le chef de l’opposition travailliste Ed Miliband a lui accueilli la victoire de François Hollande avec beaucoup d’enthousiasme.
Il faut dire que sa victoire est interprétée à la lumière des élections municipales qui ont eu lieu il y a quelques jours en Grande-Bretagne et qui là aussi ont vu la victoire de l’opposition travailliste lors d’un vote sanction contre la politique d’austérité menée par le gouvernement de David Cameron.
Les réactions ailleurs dans le reste du monde
Le président des Etats-Unis a été l'un des premiers dirigeants étrangers à saluer la prochaine arrivée au pouvoir de François Hollande, lors d'un appel téléphonique rendu public quatre heures et demie après la fermeture des derniers bureaux de vote en France. Depuis Washington, Barack Obama a félicité François Hollande pour son élection, mais a évoqué d'emblée des « dossiers difficiles » à gérer en commun avec le président français élu, allusion évidente à l'Afghanistan et à la crise de la dette européenne.
« Le président Obama a noté qu'il accueillerait le président élu Hollande à Camp David pour le sommet du G8 et à Chicago pour le sommet de l'Otan ce mois-ci, et a proposé que tous deux se rencontrent auparavant à la Maison Blanche », a révélé le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.
Le chef du gouvernement italien Mario Monti a de son côté émis le désir de « collaborer étroitement avec la France, en particulier dans le cadre européen », dans un message de félicitations adressé dimanche soir par téléphone au nouveau président François Hollande.
La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a « très chaleureusement » félicité dimanche François Hollande pour sa victoire, et salué ses propositions pour lutter contre la crise européenne. « Je tiens à lui transmettre un salut très chaleureux après son élection à la présidence française », a-t-elle annoncé dans un message diffusé dimanche soir sur le blog de la présidence brésilienne.
Le président vénézuélien Hugo Chavez, un des leaders de la gauche radicale latino-américaine, qui séjourne à Cuba depuis mardi pour suivre un traitement contre son cancer, a félicité dimanche François Hollande pour « sa nette victoire » au deuxième tour de la présidentielle française, a annoncé le ministère vénézuélien des Affaires
étrangères.
Lors d’un entretien à la radio privée Onda Cero, Mariano Rajoy, le chef du gouvernement conservateur espagnol, a pour sa part annoncé ce lundi qu’il aura une conversation avec le nouveau président français. « Mon obligation est de m’entendre avec lui, et d’essayer de faire des choses conjointement pour le bénéfice de l’Espagne, de la France et de l’Europe », a-t-il ajouté.
RFI
Le ministre des Affaires étrangères de la chancelière, le libéral Guido Westerwelle, a symboliquement salué le gagnant, depuis les salons de l’ambassade de France, ce dimanche à Berlin, évoquant « un événement historique » et estimant qu’il fallait désormais un pacte de croissance européen.
Frank-Walter Steinmeier, l’ancien chef de la diplomatie allemande, social-démocrate, a salué la victoire de François Hollande, y voyant un symbole, non seulement pour le retour de la gauche en Europe, mais aussi en Allemagne en particulier.
Très pragmatique, David Cameron a très rapidement pris son téléphone pour féliciter le vainqueur, mais il faut bien dire que le cœur n’y est pas. Le Premier ministre conservateur qui avait soutenu publiquement la candidature de Nicolas Sarkozy avait refusé de recevoir le candidat socialiste lors de son passage à Londres au mois de mars.
Les deux hommes s'opposent sur la façon de répondre à la crise de la dette. Et derrière les communiqués officiels dans lesquels ils déclarent qu’ils ont hâte de travailler ensemble et de forger une relation forte malgré leurs différences politiques, la collaboration ne commence pas sous les meilleurs auspices.
David Cameron craint en réalité que François Hollande n’introduise de l’incertitude dans la zone euro et mette à mal la politique d’austérité du gouvernement conservateur en faisant avancer des politiques en faveur de la croissance en Europe. Une méfiance qui est d’autant plus flagrante qu’à l’inverse, le chef de l’opposition travailliste Ed Miliband a lui accueilli la victoire de François Hollande avec beaucoup d’enthousiasme.
Il faut dire que sa victoire est interprétée à la lumière des élections municipales qui ont eu lieu il y a quelques jours en Grande-Bretagne et qui là aussi ont vu la victoire de l’opposition travailliste lors d’un vote sanction contre la politique d’austérité menée par le gouvernement de David Cameron.
Les réactions ailleurs dans le reste du monde
Le président des Etats-Unis a été l'un des premiers dirigeants étrangers à saluer la prochaine arrivée au pouvoir de François Hollande, lors d'un appel téléphonique rendu public quatre heures et demie après la fermeture des derniers bureaux de vote en France. Depuis Washington, Barack Obama a félicité François Hollande pour son élection, mais a évoqué d'emblée des « dossiers difficiles » à gérer en commun avec le président français élu, allusion évidente à l'Afghanistan et à la crise de la dette européenne.
« Le président Obama a noté qu'il accueillerait le président élu Hollande à Camp David pour le sommet du G8 et à Chicago pour le sommet de l'Otan ce mois-ci, et a proposé que tous deux se rencontrent auparavant à la Maison Blanche », a révélé le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.
Le chef du gouvernement italien Mario Monti a de son côté émis le désir de « collaborer étroitement avec la France, en particulier dans le cadre européen », dans un message de félicitations adressé dimanche soir par téléphone au nouveau président François Hollande.
La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a « très chaleureusement » félicité dimanche François Hollande pour sa victoire, et salué ses propositions pour lutter contre la crise européenne. « Je tiens à lui transmettre un salut très chaleureux après son élection à la présidence française », a-t-elle annoncé dans un message diffusé dimanche soir sur le blog de la présidence brésilienne.
Le président vénézuélien Hugo Chavez, un des leaders de la gauche radicale latino-américaine, qui séjourne à Cuba depuis mardi pour suivre un traitement contre son cancer, a félicité dimanche François Hollande pour « sa nette victoire » au deuxième tour de la présidentielle française, a annoncé le ministère vénézuélien des Affaires
étrangères.
Lors d’un entretien à la radio privée Onda Cero, Mariano Rajoy, le chef du gouvernement conservateur espagnol, a pour sa part annoncé ce lundi qu’il aura une conversation avec le nouveau président français. « Mon obligation est de m’entendre avec lui, et d’essayer de faire des choses conjointement pour le bénéfice de l’Espagne, de la France et de l’Europe », a-t-il ajouté.
RFI