« On a une drôle d’année ». Début octobre, Emmanuel Macron reconnaissait que le coronavirus avait modifié ses plans pour l’année 2020. Lors de ses vœux aux Français jeudi soir, le président de la République devrait évoquer les projets de l’exécutif pour les mois à venir. « Ce que nos concitoyens attendent de nous pour l’année 2021, c’est d’en faire une année utile de combat, de relance et d’ambition », avait-il lancé lors du dernier Conseil des ministres le 21 décembre.
Le calendrier de l’exécutif s’annonce chargé. Lutte contre le Covid-19, plan de relance, référendum sur le climat…
Accélérer sur les vaccins
Pas de miracle sur ce point. L’année 2021 devrait être, elle aussi, bouleversée par le coronavirus. Le nombre de nouveaux cas détectés chaque jour reste de 12.000 en moyenne sur les sept derniers jours, loin de l’objectif des 5.000 fixé par le gouvernement. Ce dernier pourrait d’ailleurs prendre des mesures plus restrictives début janvier, alors que la pression s’accroît dans la moitié Est de la France. « Un point d’étape sera fait début janvier, lorsqu’on aura davantage de recul sur le brassage de population pendant les fêtes, assure le député MoDem Erwann Balanant. Mais nous avons désormais un nouvel élément dans cette bataille contre le virus avec l’arrivée du vaccin ».
Lancée dimanche dernier dans des Ehpad, la campagne de vaccination est l’un des principaux défis du gouvernement pour ces prochaines semaines. Mais certains opposants ont déjà critiqué la « lenteur » de ce déploiement sur le territoire, en comparaison avec d’autres pays comme l’Allemagne, les Etats-Unis ou Israël. L’objectif de l’exécutif est de réussir à vacciner un million de personnes d’ici la fin février. La vaccination sera ensuite élargie aux personnes âgées et à certains professionnels de santé, avant d’être ouverte au grand public au printemps.
Un plan de 100 milliards pour relancer l’économie
Autre priorité pour le gouvernement : la reprise économique. Emmanuel Macron a mis sur la table un plan de 100 milliards d'euros d’ici 2022 pour relancer l’activité, malmenée par l’épidémie depuis mars dernier. « Notre constante est de garder un équilibre entre la protection sanitaire et le maintien de l’activité économique. Ce plan énorme de 100 milliards d’euros est un plan de relance plus qu’un plan de soutien », assure la députée LREM d’Asie-Océanie-Europe orientale Anne Genetet.
« C’est l’occasion de transformer nos méthodes de productions, nos choix stratégiques afin de dessiner la France de 2040. L’erreur majeure des trente dernières années a été de ne pas mettre suffisamment l’accent sur la formation. Ce sera l’occasion avec ce plan, notamment pour les plus jeunes », ajoute son collègue du Rhône Bruno Bonnell. Quatre milliards d’euros sont ainsi destinés à leur entrée dans la vie professionnelle.
Mais plusieurs économistes s’interrogent sur l’efficacité à court terme de ce plan de relance, surtout axé sur un soutien à l’investissement dans des secteurs d’avenir et sur la baisse des impôts de production pour les entreprises. Ce dernier reste également très critiqué par l'opposition. Par ailleurs, la dette publique, qui a explosé à 120 % du PIB cette année et qui va encore grimper l’an prochain, pourrait aussi être un élément-clé pour l’exécutif.
Une loi séparatisme qui pourrait diviser la majorité
Le gouvernement espère également faire voter son projet de loi sur le séparatisme, renommé « loi confortant les principes de la République ». « C’est le dossier régalien majeur, car il s’agit d’un combat de fond sur notre identité française et ce qui fait notre ADN chez En Marche : le combat pour l’émancipation », assure Bruno Bonnell. L’examen des articles en commission devrait démarrer le 18 janvier, avant un passage en séance le 1er février à l’Assemblée nationale. Le texte, controversé, pourrait raviver des divergences sur la laïcité et diviser la majorité.
Trouver de la place pour le référendum sur le climat
Emmanuel Macron a surpris son monde à la mi-janvier en reprenant cette proposition de la commission citoyenne sur le climat. Le chef de l’Etat a proposé la tenue d’un référendum pour intégrer la défense du climat et la préservation de l’environnement dans l’article 1er de la Constitution. « Ce sera un moment pivot, un moment-clé du quinquennat, assure Bruno Bonnel. Car ce sera aussi l’occasion d’un soutien ou non plus général à notre politique, et notamment vis-à-vis de cet engagement sur l’écologie ». Le Conseil des ministres devrait examiner cette réforme constitutionnelle en un seul article le 27 janvier, en même temps que la loi climat. Cette initiative, perçue comme un «piège politique» par certains, doit d’abord faire l’objet de votes identiques de l’Assemblée et du Sénat.
D’autres projets de loi sont aujourd’hui en attente de la situation épidémique, comme l'explosive réforme des retraites ou celle de l’assurance-chômage. Verront-elles le jour avant la fin du quinquennat ? Bruno Bonnell n’y croit pas vraiment : « L’épidémie va durer au minimum jusqu’à l’été, ensuite il y aura le référendum climat. Nous n’aurons pas le temps, mais elles ne seront pas oubliées et pourront être affinées dans un programme de deuxième quinquennat. »
Le calendrier de l’exécutif s’annonce chargé. Lutte contre le Covid-19, plan de relance, référendum sur le climat…
Accélérer sur les vaccins
Pas de miracle sur ce point. L’année 2021 devrait être, elle aussi, bouleversée par le coronavirus. Le nombre de nouveaux cas détectés chaque jour reste de 12.000 en moyenne sur les sept derniers jours, loin de l’objectif des 5.000 fixé par le gouvernement. Ce dernier pourrait d’ailleurs prendre des mesures plus restrictives début janvier, alors que la pression s’accroît dans la moitié Est de la France. « Un point d’étape sera fait début janvier, lorsqu’on aura davantage de recul sur le brassage de population pendant les fêtes, assure le député MoDem Erwann Balanant. Mais nous avons désormais un nouvel élément dans cette bataille contre le virus avec l’arrivée du vaccin ».
Lancée dimanche dernier dans des Ehpad, la campagne de vaccination est l’un des principaux défis du gouvernement pour ces prochaines semaines. Mais certains opposants ont déjà critiqué la « lenteur » de ce déploiement sur le territoire, en comparaison avec d’autres pays comme l’Allemagne, les Etats-Unis ou Israël. L’objectif de l’exécutif est de réussir à vacciner un million de personnes d’ici la fin février. La vaccination sera ensuite élargie aux personnes âgées et à certains professionnels de santé, avant d’être ouverte au grand public au printemps.
Un plan de 100 milliards pour relancer l’économie
Autre priorité pour le gouvernement : la reprise économique. Emmanuel Macron a mis sur la table un plan de 100 milliards d'euros d’ici 2022 pour relancer l’activité, malmenée par l’épidémie depuis mars dernier. « Notre constante est de garder un équilibre entre la protection sanitaire et le maintien de l’activité économique. Ce plan énorme de 100 milliards d’euros est un plan de relance plus qu’un plan de soutien », assure la députée LREM d’Asie-Océanie-Europe orientale Anne Genetet.
« C’est l’occasion de transformer nos méthodes de productions, nos choix stratégiques afin de dessiner la France de 2040. L’erreur majeure des trente dernières années a été de ne pas mettre suffisamment l’accent sur la formation. Ce sera l’occasion avec ce plan, notamment pour les plus jeunes », ajoute son collègue du Rhône Bruno Bonnell. Quatre milliards d’euros sont ainsi destinés à leur entrée dans la vie professionnelle.
Mais plusieurs économistes s’interrogent sur l’efficacité à court terme de ce plan de relance, surtout axé sur un soutien à l’investissement dans des secteurs d’avenir et sur la baisse des impôts de production pour les entreprises. Ce dernier reste également très critiqué par l'opposition. Par ailleurs, la dette publique, qui a explosé à 120 % du PIB cette année et qui va encore grimper l’an prochain, pourrait aussi être un élément-clé pour l’exécutif.
Une loi séparatisme qui pourrait diviser la majorité
Le gouvernement espère également faire voter son projet de loi sur le séparatisme, renommé « loi confortant les principes de la République ». « C’est le dossier régalien majeur, car il s’agit d’un combat de fond sur notre identité française et ce qui fait notre ADN chez En Marche : le combat pour l’émancipation », assure Bruno Bonnell. L’examen des articles en commission devrait démarrer le 18 janvier, avant un passage en séance le 1er février à l’Assemblée nationale. Le texte, controversé, pourrait raviver des divergences sur la laïcité et diviser la majorité.
Trouver de la place pour le référendum sur le climat
Emmanuel Macron a surpris son monde à la mi-janvier en reprenant cette proposition de la commission citoyenne sur le climat. Le chef de l’Etat a proposé la tenue d’un référendum pour intégrer la défense du climat et la préservation de l’environnement dans l’article 1er de la Constitution. « Ce sera un moment pivot, un moment-clé du quinquennat, assure Bruno Bonnel. Car ce sera aussi l’occasion d’un soutien ou non plus général à notre politique, et notamment vis-à-vis de cet engagement sur l’écologie ». Le Conseil des ministres devrait examiner cette réforme constitutionnelle en un seul article le 27 janvier, en même temps que la loi climat. Cette initiative, perçue comme un «piège politique» par certains, doit d’abord faire l’objet de votes identiques de l’Assemblée et du Sénat.
D’autres projets de loi sont aujourd’hui en attente de la situation épidémique, comme l'explosive réforme des retraites ou celle de l’assurance-chômage. Verront-elles le jour avant la fin du quinquennat ? Bruno Bonnell n’y croit pas vraiment : « L’épidémie va durer au minimum jusqu’à l’été, ensuite il y aura le référendum climat. Nous n’aurons pas le temps, mais elles ne seront pas oubliées et pourront être affinées dans un programme de deuxième quinquennat. »