
Le phénomène des jeunes musulmans qui partent faire le jihad en Syrie va en s’amplifiant, estime le gouvernement français. Réunis ce samedi à Montreuil, en banlieue parisienne, des imams et des représentants d’associations ont dénoncé pour leur part un « lavage de cerveau ». C’est un processus insidieux, discret, mais aussi d'une force sans limites, celui de la radicalisation.
« Chaque mère, chaque père, doit faire attention. On ne ferme pas les yeux, surtout quand ça devient dangereux et grave comme ça pour un enfant de 15 ou 16 ans », a expliqué Latifa Ibn Ziaten, la mère du premier parachutiste tué par Mohammed Merah en mars 2012 à Toulouse. Et de décrire quelques symptômes : un enfant qui rentre tard le soir, qui ne veut plus manger avec sa mère à table…
L'imam Hassen Chalghoumi exhorte donc ses confrères, mais aussi le milieu associatif, à dire les choses aux jeunes. Forcément, beaucoup ne sont pas de son avis et préfèrent ne pas évoquer ces questions de radicalisation. Menacé à plusieurs reprises de mort, l’imam continue son combat. « Nous, les imams, avons un rôle dans les mosquées de dénoncer, de prêcher, de parler. On peut le faire aussi sur internet et dans l’éducation nationale. Elle devrait prendre la responsabilité de parler de ce phénomène », considère Hassen Chalghoumi.
Source : Rfi.fr
En France, on estime que 250 jeunes sont actuellement prêts à s'engager dans les filiales jihadistes.
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