Comme François Hollande s'y était engagé, d'abord lors de saconférence de presse, puis de nouveau suite à la décision du Conseil constitutionnel ce vendredi, la loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels a été promulguée.
Le texte a été publié tôt, ce samedi matin, au Journal officiel. « Après le temps de la décision, c’est le temps maintenant du respect de la loi et de la République », explique François Hollande.Cette décision des sages est une excellente nouvelle pour le président et son gouvernement. Elle intervient après quatre mois de débats houleux et de manifestations. « Je me réjouis que mon gouvernement ait fait avancer l'égalité », écrivait Jean-Marc Ayrault vendredi 17 mai sur Twitter.
La lutte des « anti » va-t-elle se poursuivre ?
Vent debout contre cette réforme, l’opposition avait fondé tous ses espoirs sur la décision du Conseil. Elle pariait sur un rejet de certains points du texte, notamment sur l’adoption plénière. Finalement, il n’en est rien.
Pour motiver sa décision, le Conseil constitutionnel a expliqué que le mariage homosexuel était « un choix du législateur », « contraire à aucun principe constitutionnel ». Seule réserve émise : cette loi ne reconnaît pas aux couples de même sexe un droit à l’enfant. L’intérêt de ce dernier doit prévaloir.
Alors, la promulgation mettra-t-elle un terme à la contestation ? C'est l'espoir de l'exécutif, mais il semble que certains opposants aient envie de poursuivre la lutte.Plusieurs dizaines d’entre eux ont manifesté vendredi 17 mai à Paris. A cette occasion, un policier a été agressé.
Copé refuse qu'on perturbe les futurs mariages
Mettant en doute l’indépendance des sages, Frigide Barjot, la chef de file des contestataires, a vu dans la décision du Conseil constitutionnel « une provocation ». La pasionaria des opposants au texte est plus que jamais décidée à poursuivre le mouvement.
Le prochain rendez-vous du 26 mai est maintenu. Une manifestation à laquelle participera l’UMP. Son président, Jean-François Copé a en effet déclaré qu’il regrettait la décision du Conseil constitutionnel, mais qu’il la respectait.
Jean-François Copé n’acceptera donc pas « que l'on puisse perturber de futurs mariages homosexuels ». Mais dans un entretien accordé au journal Le Monde, le patron de l'UMP affirme que la droite réécrira le texte en revenant au pouvoir, « pour protéger la filiation et les droits de l'enfant ».
Les premières célébrations pourraient se multiplier dès le mois de juin 2013. La mairie de Montpellier a d'ores et déjà annoncé qu'elle tiendrait son premier mariage gay le 29 mai prochain.