De son box, Ibrahim Ouattara indique à son avocat commis d’office qu’il n’a pas besoin de ses services. Il se charge d’assurer sa propre défense. En guise de plaidoirie, le jeune homme de 26 ans commence par brosser ce que fut sa courte existence, à savoir une vie de souffrance et d’errance. « Je n’ai pas connu mon père et ma mère me battait à coups de ceinture. J’ai été placé en foyer et là, j’ai connu d’autres violences. J’étais perdu jusqu’à ce que je rencontre l’islam qui a apporté des réponses à mes questions », a-t-il dit.
Des réponses simples qui, semble-t-il, ont fait mouche chez ce jeune homme confondant de naïveté. « L’islam promet le paradis et moi, je veux aller au paradis », explique-t-il au tribunal.
Fragile et malléable, Ibrahim Ouattara croit ce qu’on lui dit : « J’ai lu sur internet que le jihad est nécessaire et tant qu’on ne me dira pas l’inverse, je poursuivrai dans cette même voie, même si je dois rester en prison. Car cette voie conduit au paradis ».
Les avocats de la défense indiquent alors simplement au tribunal que la prison pourrait être un piège pour ces jeunes fragiles où ils seraient de véritables proies pour les tenants d’un islam radical.
Source : Rfi.fr